Le 28 décembre 2007 Cheikh Saliou Mbacké, dans la sérénité, était parti rejoindre son vénéré père et guide Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké Khadimou Rassoul (PSL) après 17 ans de Khalifat (de 1990 à 2007) qu’il exerça à la tête de la communauté mouride. Il avait l’habitude de nous rappeler, le premier jour de Safar en prélude au Grand Magal de Touba, l’importance que le Cheikh accordait à l’anniversaire de la Nuit de la Naissance du Prophète (PSL) et dont il recommandait fortement la célébration.
La considération que Serigne Touba (PSL) accordait à la Nuit de la Naissance du Prophète (PSL) se mesure en référence à l’Amour qu’il Lui porte et par sa mission de réhabilitation de tout ce qui touche à Son Message. Le “Gamou” (appellation locale) est l’une des choses les plus importantes qui lui tenait particulièrement à cœur (Cf. Sermon Serigne Saliou Mbacké prononcé à l’occasion du Grand Magal, le 18 aout 1992 à Touba). En effet, ceux qui le connaissaient savaient que cette Nuit fait partie de ce à quoi il accordait une grande considération au point que beaucoup de fidèles mourides attendaient ce mois aux fins de bénéficier de ses largesses, à cause de la parfaite béatitude qu’on savait en Lui. Ainsi donc, dans l’Attirance des Cœurs (Jadhbul Qulûb) le Cheikh insista avec pertinence en ces termes : « Sa Naissance est Glorieuse, Bénite et Respectueuse. Sa célébration est obligatoire…». C’est pourquoi, malgré son assignation en Résidence surveillée à Diourbel (de 1912 à 1927), malgré l’interdiction de former un attroupement ou toute réunion de personnes faite à son égard par l’Autorité coloniale, Il marquait et assurait Lui-même la célébration par sa présence et donnait des directives et la manière de se conformer à la tradition. A cela s’ajoutent les “Berndé” (mets copieux servis en abondance) qu’il offrait aux personnes venues célébrer cette Nuit dans la ferveur.
Ainsi donc, à chaque fois que l’Anniversaire de cette Nuit arrivait, les gens affluaient de partout vers sa Demeure. La Grande Mosquée de “Kër Gu Magg” (nom du quartier où se situe la Résidence du Cheikh) remplissait de monde. Et l’Autorité coloniale qui surveillait strictement toutes les manifestations à caractère religieux ne cessait de faire des comptes rendus détaillés de cette célébration. C’est ainsi que l’ont peut retrouver, dans les Archives du Sénégal, cet extrait du Rapport politique d’octobre 1925 : « De nombreux mourides sont allés à Diourbel célébrer la Naissance du Prophète (30 Septembre-1er Octobre, 12ème lune du mois de Rabi’u-l-Awwal). La gare de Thiès a délivré 1229 billets aux pèlerins. Les trains venant de Dakar étaient bondés. Les voyageurs noirs juchés sur les impériales des wagons criaient leur enthousiasme. L’élément jeune dominait. Il n’y a eu aucun incident »
Cet extrait est révélateur sur l’ampleur du “Gamou”. Pour preuve, il suffit de se rendre dans la Sainte Ville de Seydi El Hadji Malick Sy (RATA) de Tivaoaune ou à Médina Baye (Kaolack), Ville Sainte de Mawlana Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahim Niasse (RATA) pour s’en rendre compte de l’importance que la Communauté musulmane sénégalaise accorde à la Nuit de la Naissance du Prophète (PSL). Lui qui, pendant 23 ans, réussît à hisser la Voix de Dieu au dessus de la mécréance et de l’idolâtrie. C’est dans ce sens qu’Alfonse de Lamartine (1) voit en Lui : « Le restaurateur des dogmes rationnels et d’un culte sans images ».
Voilà donc ce qui explique, dans toutes les contrées du monde où résident des musulmans, pourquoi on trouve toujours des fidèles célébrant intensément cette Nuit, car convaincus que de sa célébration, découlent des Avantages et des Bienfaits incommensurables. Comme l’aurait nettement dit son Fidèle Serviteur Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké Khadimou Rassoul (PSL) dans son ouvrage sus cité.
Bon Gamou !
Par Birame Lothi DEME
Parcelles Assainies – Dakar
Unité 4 N° 307
Tél. 77 419 98 49
E-mail : bildeme@gmail.com
Référence:
(1) Alfonse de Lamartine, historien et homme politique français (1790-1869). Extrait : Histoire de la Turquie ; Témoignage fait sur le Prophète (PSL) en 1854.
La considération que Serigne Touba (PSL) accordait à la Nuit de la Naissance du Prophète (PSL) se mesure en référence à l’Amour qu’il Lui porte et par sa mission de réhabilitation de tout ce qui touche à Son Message. Le “Gamou” (appellation locale) est l’une des choses les plus importantes qui lui tenait particulièrement à cœur (Cf. Sermon Serigne Saliou Mbacké prononcé à l’occasion du Grand Magal, le 18 aout 1992 à Touba). En effet, ceux qui le connaissaient savaient que cette Nuit fait partie de ce à quoi il accordait une grande considération au point que beaucoup de fidèles mourides attendaient ce mois aux fins de bénéficier de ses largesses, à cause de la parfaite béatitude qu’on savait en Lui. Ainsi donc, dans l’Attirance des Cœurs (Jadhbul Qulûb) le Cheikh insista avec pertinence en ces termes : « Sa Naissance est Glorieuse, Bénite et Respectueuse. Sa célébration est obligatoire…». C’est pourquoi, malgré son assignation en Résidence surveillée à Diourbel (de 1912 à 1927), malgré l’interdiction de former un attroupement ou toute réunion de personnes faite à son égard par l’Autorité coloniale, Il marquait et assurait Lui-même la célébration par sa présence et donnait des directives et la manière de se conformer à la tradition. A cela s’ajoutent les “Berndé” (mets copieux servis en abondance) qu’il offrait aux personnes venues célébrer cette Nuit dans la ferveur.
Ainsi donc, à chaque fois que l’Anniversaire de cette Nuit arrivait, les gens affluaient de partout vers sa Demeure. La Grande Mosquée de “Kër Gu Magg” (nom du quartier où se situe la Résidence du Cheikh) remplissait de monde. Et l’Autorité coloniale qui surveillait strictement toutes les manifestations à caractère religieux ne cessait de faire des comptes rendus détaillés de cette célébration. C’est ainsi que l’ont peut retrouver, dans les Archives du Sénégal, cet extrait du Rapport politique d’octobre 1925 : « De nombreux mourides sont allés à Diourbel célébrer la Naissance du Prophète (30 Septembre-1er Octobre, 12ème lune du mois de Rabi’u-l-Awwal). La gare de Thiès a délivré 1229 billets aux pèlerins. Les trains venant de Dakar étaient bondés. Les voyageurs noirs juchés sur les impériales des wagons criaient leur enthousiasme. L’élément jeune dominait. Il n’y a eu aucun incident »
Cet extrait est révélateur sur l’ampleur du “Gamou”. Pour preuve, il suffit de se rendre dans la Sainte Ville de Seydi El Hadji Malick Sy (RATA) de Tivaoaune ou à Médina Baye (Kaolack), Ville Sainte de Mawlana Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahim Niasse (RATA) pour s’en rendre compte de l’importance que la Communauté musulmane sénégalaise accorde à la Nuit de la Naissance du Prophète (PSL). Lui qui, pendant 23 ans, réussît à hisser la Voix de Dieu au dessus de la mécréance et de l’idolâtrie. C’est dans ce sens qu’Alfonse de Lamartine (1) voit en Lui : « Le restaurateur des dogmes rationnels et d’un culte sans images ».
Voilà donc ce qui explique, dans toutes les contrées du monde où résident des musulmans, pourquoi on trouve toujours des fidèles célébrant intensément cette Nuit, car convaincus que de sa célébration, découlent des Avantages et des Bienfaits incommensurables. Comme l’aurait nettement dit son Fidèle Serviteur Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké Khadimou Rassoul (PSL) dans son ouvrage sus cité.
Bon Gamou !
Par Birame Lothi DEME
Parcelles Assainies – Dakar
Unité 4 N° 307
Tél. 77 419 98 49
E-mail : bildeme@gmail.com
Référence:
(1) Alfonse de Lamartine, historien et homme politique français (1790-1869). Extrait : Histoire de la Turquie ; Témoignage fait sur le Prophète (PSL) en 1854.
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