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Centrafrique: Mohamed Dhaffane, un ex-ministre ambitieux

En Centrafrique, Mohammed Dhaffane, le ministre des Eaux et forêts du gouvernement de transition, est depuis le samedi 29 juin 2013, en état d'arrestation à Bangui. Ce personnage central de la Seleka est retenu au camp de Roux, là où réside Michel Djotodia. Il lui est reproché d'avoir préparé des actions de déstabilisation contre le régime. Lundi, il n'était pas formellement inculpé, mais le procureur de la République menait des perquisitions en lien avec ces accusations.



Centrafrique - Seleka - rebelles REUTERS/Ange Aboa
Centrafrique - Seleka - rebelles REUTERS/Ange Aboa
Mohammed Dhaffane est un homme ambitieux, un électron libre, pas un chef de guerre. Ses galons de général puis de ministre, il les doit à son entregent, ses talents d'orateur, plus qu'à ses faits d'armes en brousse.
Lors de l'offensive sur Bangui en mars, les combattants de son mouvement, la CPSK, ne sont qu'une poignée et les coups d'éclat de leur chef sont à chercher dans les sphères politiques et les milieux d'affaires. Deux mois plus tôt, quelques jours après la signature de l'accord de Libreville, Mohammed Dhaffane avait stupéfait tout le monde en interpellant directement au palais François Bozize. Face à une assistance hostile, il avait lancé au président de l'époque « changez et nous changerons aussi ».
Transfèrement au Tchad ?
Finalement, les armes ont été plus fortes que les conseils et à l'en croire, Mohammed Dhaffane a été l'un des principaux instigateurs de la marche sur Bangui quand d'autres chefs de la Seleka se montraient plus frileux. Sans expérience militaire, ce fils de diamantaire, passé par Médine pour ses études, a dirigé la Croix-Rouge centrafricaine, travaillée pour le fonds mondial contre le sida, des intérêts libyens avant d'être, il y a cinq ans, l'un des fondateurs de la rébellion de la CPJP.
Aujourd'hui, ses anciens alliés de la Seleka jurent que son arrestation ne déstabilisera pas leur coalition. Par prudence, ils envisagent tout de même de le transférer au Tchad, là même où il était assigné à résidence avant de redevenir un chef rebelle.
Source: RFI


Mardi 2 Juillet 2013 - 08:43


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