
L’avènement de l’autre Wade au pouvoir et plus tard de PASTEF en politique et puis au pouvoir, il me semble qu’on vit une tension intergénérationnelle au sujet de la représentation qu’on se fait de l’agent de l’État, de sa posture.
Traditionnellement, le fonctionnaire était perçu comme un acteur incarnant des valeurs telles que le sens de la réserve, de la neutralité et de l’impartialité etc. Une certaine conformation à une éthique stricte au service de l’intérêt général le caractérisait. Il refusait de s’afficher publiquement dans des débats politiques. Il veillait à garder une distance entre la fonction administrative et les engagements partisans. Les prises de décision du fonctionnaire étaient guidées par la loi, et non par le le favoritisme.
Aujourd’hui, ce modèle semble être contesté, défié, remis en question au profit d’une conception plus « flexible » des obligations professionnelles et morales liées à la fonction publique.
Avec en particulier les présidences d’Abdoulaye Wade et Macky Sall, il y a comme une banalisation de la relation entre le haut fonctionnaire et la chose politique,; on note un militantisme débordant, des prises de position partisanes totalement assumées de là part de hauts fonctionnaires. Combien ont ils été ou sont ils de hauts fonctionnaires gérant des dossiers sensibles au sein de l’administration et qui ont été ou sont en même temps responsables politiques du pouvoir comme de l’opposition? C’est dans cette foulée qu’il faut loger la violation de l’obligation de réserve collée à Ousmane Sonko, avec ses dénonciations publiques de scandales politico financiers et affairistes.
A regarder de plus près les positions des uns et des autres, on peut relever un point de discorde majeur au sujet de l’obligation de réserve que certains interprètent comme « une complicité du complot du silence » pour reprendre Alpha Blondy et que la transparence citoyenne oblige a ne pas assimiler obligation de réserve et non dénonciation de pratiques de pillage des ressources communes, pendant que d’autres l’analysent comme un principe sacro-saint de préservation de l’Etat, qui doit rester un mythe, condition sine qua non pour nous protéger. Pour ces « conservateurs », les scandales doivent être traités en interne, via les canaux hiérarchiques ou les institutions de contrôle. La médiatisation publique est perçue comme une trahison, risquant de saper la crédibilité de l’État.
Les « réformistes jugent que les circuits internes de l’administration sont souvent inefficaces ou favorisent la corruption car aidant à étouffer les affaires plutôt qu’à les résoudre. La révélation publique devient un devoir citoyen, notamment face à des crimes graves.
Face à ces deux positions, les enjeux sont énormes. Ils ont pour noms la perte de confiance dans l’administration, la perte de légitimité et de crédibilité de l’Etat; des situations qui peuvent mener à des situations extrêmes et extrêmement dangereux pour la collectivité.
Il est temps que nous nous ressaisissions. Il est plus que jamais URGENT, NECESSAIRE VOIRE OBLIGATOIRE de tenir des concertations inclusives sur la direction que nous devons donner à la marche d'entité société. Sans cela tout gain politique, économique, social se transformera en des pertes innombrables et durables desquelles il nous sera difficile de nous relever.
Arrêtons de jouer avec nos âmes! Le défi, les enjeux qui nous interpellent, il n y a aucune personnalité, aucun parti politique, aucun régime seul qui peut les adresser adéquatement.
Traditionnellement, le fonctionnaire était perçu comme un acteur incarnant des valeurs telles que le sens de la réserve, de la neutralité et de l’impartialité etc. Une certaine conformation à une éthique stricte au service de l’intérêt général le caractérisait. Il refusait de s’afficher publiquement dans des débats politiques. Il veillait à garder une distance entre la fonction administrative et les engagements partisans. Les prises de décision du fonctionnaire étaient guidées par la loi, et non par le le favoritisme.
Aujourd’hui, ce modèle semble être contesté, défié, remis en question au profit d’une conception plus « flexible » des obligations professionnelles et morales liées à la fonction publique.
Avec en particulier les présidences d’Abdoulaye Wade et Macky Sall, il y a comme une banalisation de la relation entre le haut fonctionnaire et la chose politique,; on note un militantisme débordant, des prises de position partisanes totalement assumées de là part de hauts fonctionnaires. Combien ont ils été ou sont ils de hauts fonctionnaires gérant des dossiers sensibles au sein de l’administration et qui ont été ou sont en même temps responsables politiques du pouvoir comme de l’opposition? C’est dans cette foulée qu’il faut loger la violation de l’obligation de réserve collée à Ousmane Sonko, avec ses dénonciations publiques de scandales politico financiers et affairistes.
A regarder de plus près les positions des uns et des autres, on peut relever un point de discorde majeur au sujet de l’obligation de réserve que certains interprètent comme « une complicité du complot du silence » pour reprendre Alpha Blondy et que la transparence citoyenne oblige a ne pas assimiler obligation de réserve et non dénonciation de pratiques de pillage des ressources communes, pendant que d’autres l’analysent comme un principe sacro-saint de préservation de l’Etat, qui doit rester un mythe, condition sine qua non pour nous protéger. Pour ces « conservateurs », les scandales doivent être traités en interne, via les canaux hiérarchiques ou les institutions de contrôle. La médiatisation publique est perçue comme une trahison, risquant de saper la crédibilité de l’État.
Les « réformistes jugent que les circuits internes de l’administration sont souvent inefficaces ou favorisent la corruption car aidant à étouffer les affaires plutôt qu’à les résoudre. La révélation publique devient un devoir citoyen, notamment face à des crimes graves.
Face à ces deux positions, les enjeux sont énormes. Ils ont pour noms la perte de confiance dans l’administration, la perte de légitimité et de crédibilité de l’Etat; des situations qui peuvent mener à des situations extrêmes et extrêmement dangereux pour la collectivité.
Il est temps que nous nous ressaisissions. Il est plus que jamais URGENT, NECESSAIRE VOIRE OBLIGATOIRE de tenir des concertations inclusives sur la direction que nous devons donner à la marche d'entité société. Sans cela tout gain politique, économique, social se transformera en des pertes innombrables et durables desquelles il nous sera difficile de nous relever.
Arrêtons de jouer avec nos âmes! Le défi, les enjeux qui nous interpellent, il n y a aucune personnalité, aucun parti politique, aucun régime seul qui peut les adresser adéquatement.
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