Maroc : les visites suspendues dans plusieurs prisons
L'administration pénitentiaire marocaine (DGAPR) a annoncé jeudi 27 août le gel des visites aux détenus dans une quinzaine de prisons. Une mesure de restriction supplémentaire, alors que le Maroc est confronté depuis plusieurs semaines à une flambée du nombre de cas de nouveau coronavirus.
Depuis la mi-juillet, les visites familiales dans les établissements pénitentiaires marocains avaient repris après quatre mois de suspension. Désormais, cette « mesure de protection » vient de nouveau suspendre les visites.
Le Maroc est confronté à une forte hausse des infections au Covid-19, avec plus de mille cas enregistrés quotidiennement contre quelques dizaines au début de la pandémie.
Aucun bilan des contaminations en prison n'a été publié depuis avril par l'administration pénitentiaire, qui faisait état à l'époque de 300 cas. Un communiqué a démenti mercredi 26 août les « rumeurs » d'infection au sein de la plus grande prison du pays, située dans l’ouest du pays à Casablanca. Les autorités confirment des « cas de contamination enregistrés dans les rangs des fonctionnaires », mais affirment qu'ils ont été « contractés en dehors des établissements pénitentiaires ». Depuis l'apparition de l'épidémie début mars, les défenseurs des droits humains ont exhorté les autorités à libérer des détenus pour limiter les risques d'infection.
Au total, le Maroc recense officiellement 55 864 personnes infectées, dont 984 décès, d'après le bilan de mercredi. L'état d'urgence sanitaire reste en vigueur jusqu'au 10 septembre.
Le Rwanda renforce ses mesures anti-Covid-19 après une hausse des cas
Le Rwanda a rallongé la durée de son couvre-feu nocturne et interdit les déplacements vers et hors de la région occidentale de Rusizi pour faire face à la hausse récente du nombre de cas de coronavirus. Le pays avait été un des premiers pays africains à imposer un confinement strict le 22 mars avant de lever partiellement ces mesures le 1er mai, alors que le Rwanda n'avait encore officiellement recensé que 225 cas et aucun décès.
Mais mardi, le Rwanda a enregistré 217 nouveaux cas, un record quotidien de contaminations. Le tiers du total de cas - 3 625, dont 15 décès le 26 août - a été relevé ces dix derniers jours, les autorités imputant cette hausse au non-respect croissant des règles de distanciation sociale.
Après une réunion du cabinet présidée par le chef de l'État Paul Kagame, le gouvernement a annoncé mercredi soir que la durée du couvre-feu serait rallongée, commençant à 19h, au lieu de 21h précédemment.
« En raison de la hausse du nombre de cas de coronavirus à Kigali, les transports publics entre Kigali et les autres régions ont aussi été interdits », a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Tous les déplacements vers et hors de Rusizi, où de nombreux cas ont récemment été recensés, ont aussi été proscrits. A l'échelle nationale, les écoles, qui devaient rouvrir en septembre, resteront pour l'instant fermées.
D’autres mesures actuellement en place, comme la fermeture des bars, le port obligatoire du masque en public, la limitation du nombre d'employés travaillant en même temps dans les bureaux et l'interdiction des rassemblements publics sont maintenues. Le pays a rouvert ses vols internationaux aux touristes, qui doivent présenter un certificat prouvant qu'ils ne sont pas contaminés. Mais les frontières terrestres sont toujours fermées aux étrangers.
Sénégal : un premier cas de Covid-19 sur l'emblématique île de Gorée
Gorée, île symbole de la traite négrière au large de Dakar, a recensé son premier cas de Covid-19, six mois après l'apparition de la maladie au Sénégal. Le patient, qui travaille sur le continent, rentre régulièrement au domicile familial à Gorée, a précisé Augustin Senghor, maire de Gorée, qui a décidé de renforcer sa protection.
Gorée, d'où sont partis pendant plusieurs siècles des esclaves africains vers les Amériques, avait jusqu'alors été préservée par la pandémie qui a atteint à ce jour 13 056 personnes au Sénégal et fait 274 morts. La moitié des cas ont été recensés dans la région de Dakar.
Située à quelques kilomètres au large de la capitale sénégalaise, l’accès est pourtant fermée aux visiteurs depuis le premier cas déclaré au Sénégal le 2 mars. Seuls ses quelque 2 000 habitants répartis sur 28 hectares sont autorisés à prendre les bateaux qui desservent l'île et assurent son approvisionnement. « Nous allons continuer dans la lignée de ces mesures et les renforcer », avec un contrôle plus strict du port du masque et le respect des mesures barrières à l'embarquement et au débarquement, a assuré le maire.
Nombre d'habitants de Gorée travaillent sur le continent. D'autres gagnent leur vie sur place, essentiellement du tourisme et ses dérivés. La fermeture de l'île l'a longtemps tenue à l'écart de la pandémie, « mais sur le plan économique, c'est très rude pour les populations », a souligné le maire. « L'île est à vocation touristique et avec la fermeture des commerces, des hôtels, des restaurants et des activités artisanales, c'est 60 à 70% de pertes », a détaillé Augustin Senghor.
L'Ouganda a rappelé lundi 24 août son ambassadrice au Danemark et son adjoint, après la diffusion d'un enregistrement suggérant que les deux diplomates ont comploté au cours d'une visioconférence pour se partager des fonds destinés à faire face à la crise du Covid-19.
Au cours de la visioconférence, dont une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, l'ambassadrice Nimisha Madhvani, son adjoint et d'autres membres du personnel diplomatique semblaient comploter pour se partager l'argent qui était censé être consacré à aider des citoyens bloqués par la crise du Covid-19.
Les participants suggèrent, d'après l'enregistrement, qu'au lieu d'être enregistré pour les dépenses occasionnées par la crise du Covid-19, l'argent soit utilisé comme indemnité pour les diplomates.
« Donnez-vous à vous-même 4 000 dollars », déclare l'adjoint de l'ambassadrice Elly Kamahungye, soulignant qu'il y aurait du « fouillis » dans les comptes et rappelant que les diplomates avaient été capables de soudoyer des contrôleurs afin qu'ils mettent en suspens une précédente enquête sur les comptes de l'ambassade. Nimisha Madhvani suggère, selon l'enregistrement, que les membres du personnel diplomatique « trouvent un moyen » d'utiliser l'argent.
Le secrétaire permanent du ministère ougandais des Affaires étrangères Patrick Mugoya a assuré lundi qu'une enquête serait menée sur cette affaire. Le ministère exprime sa « sérieuse préoccupation concernant ces allégations et prend cette affaire au sérieux », a-t-il déclaré, ajoutant que les fonctionnaires impliqués « ont été rappelés au siège du ministère pour ouvrir la voie aux investigations ».
L'administration pénitentiaire marocaine (DGAPR) a annoncé jeudi 27 août le gel des visites aux détenus dans une quinzaine de prisons. Une mesure de restriction supplémentaire, alors que le Maroc est confronté depuis plusieurs semaines à une flambée du nombre de cas de nouveau coronavirus.
Depuis la mi-juillet, les visites familiales dans les établissements pénitentiaires marocains avaient repris après quatre mois de suspension. Désormais, cette « mesure de protection » vient de nouveau suspendre les visites.
Le Maroc est confronté à une forte hausse des infections au Covid-19, avec plus de mille cas enregistrés quotidiennement contre quelques dizaines au début de la pandémie.
Aucun bilan des contaminations en prison n'a été publié depuis avril par l'administration pénitentiaire, qui faisait état à l'époque de 300 cas. Un communiqué a démenti mercredi 26 août les « rumeurs » d'infection au sein de la plus grande prison du pays, située dans l’ouest du pays à Casablanca. Les autorités confirment des « cas de contamination enregistrés dans les rangs des fonctionnaires », mais affirment qu'ils ont été « contractés en dehors des établissements pénitentiaires ». Depuis l'apparition de l'épidémie début mars, les défenseurs des droits humains ont exhorté les autorités à libérer des détenus pour limiter les risques d'infection.
Au total, le Maroc recense officiellement 55 864 personnes infectées, dont 984 décès, d'après le bilan de mercredi. L'état d'urgence sanitaire reste en vigueur jusqu'au 10 septembre.
Le Rwanda renforce ses mesures anti-Covid-19 après une hausse des cas
Le Rwanda a rallongé la durée de son couvre-feu nocturne et interdit les déplacements vers et hors de la région occidentale de Rusizi pour faire face à la hausse récente du nombre de cas de coronavirus. Le pays avait été un des premiers pays africains à imposer un confinement strict le 22 mars avant de lever partiellement ces mesures le 1er mai, alors que le Rwanda n'avait encore officiellement recensé que 225 cas et aucun décès.
Mais mardi, le Rwanda a enregistré 217 nouveaux cas, un record quotidien de contaminations. Le tiers du total de cas - 3 625, dont 15 décès le 26 août - a été relevé ces dix derniers jours, les autorités imputant cette hausse au non-respect croissant des règles de distanciation sociale.
Après une réunion du cabinet présidée par le chef de l'État Paul Kagame, le gouvernement a annoncé mercredi soir que la durée du couvre-feu serait rallongée, commençant à 19h, au lieu de 21h précédemment.
« En raison de la hausse du nombre de cas de coronavirus à Kigali, les transports publics entre Kigali et les autres régions ont aussi été interdits », a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Tous les déplacements vers et hors de Rusizi, où de nombreux cas ont récemment été recensés, ont aussi été proscrits. A l'échelle nationale, les écoles, qui devaient rouvrir en septembre, resteront pour l'instant fermées.
D’autres mesures actuellement en place, comme la fermeture des bars, le port obligatoire du masque en public, la limitation du nombre d'employés travaillant en même temps dans les bureaux et l'interdiction des rassemblements publics sont maintenues. Le pays a rouvert ses vols internationaux aux touristes, qui doivent présenter un certificat prouvant qu'ils ne sont pas contaminés. Mais les frontières terrestres sont toujours fermées aux étrangers.
Sénégal : un premier cas de Covid-19 sur l'emblématique île de Gorée
Gorée, île symbole de la traite négrière au large de Dakar, a recensé son premier cas de Covid-19, six mois après l'apparition de la maladie au Sénégal. Le patient, qui travaille sur le continent, rentre régulièrement au domicile familial à Gorée, a précisé Augustin Senghor, maire de Gorée, qui a décidé de renforcer sa protection.
Gorée, d'où sont partis pendant plusieurs siècles des esclaves africains vers les Amériques, avait jusqu'alors été préservée par la pandémie qui a atteint à ce jour 13 056 personnes au Sénégal et fait 274 morts. La moitié des cas ont été recensés dans la région de Dakar.
Située à quelques kilomètres au large de la capitale sénégalaise, l’accès est pourtant fermée aux visiteurs depuis le premier cas déclaré au Sénégal le 2 mars. Seuls ses quelque 2 000 habitants répartis sur 28 hectares sont autorisés à prendre les bateaux qui desservent l'île et assurent son approvisionnement. « Nous allons continuer dans la lignée de ces mesures et les renforcer », avec un contrôle plus strict du port du masque et le respect des mesures barrières à l'embarquement et au débarquement, a assuré le maire.
Nombre d'habitants de Gorée travaillent sur le continent. D'autres gagnent leur vie sur place, essentiellement du tourisme et ses dérivés. La fermeture de l'île l'a longtemps tenue à l'écart de la pandémie, « mais sur le plan économique, c'est très rude pour les populations », a souligné le maire. « L'île est à vocation touristique et avec la fermeture des commerces, des hôtels, des restaurants et des activités artisanales, c'est 60 à 70% de pertes », a détaillé Augustin Senghor.
L'Ouganda a rappelé lundi 24 août son ambassadrice au Danemark et son adjoint, après la diffusion d'un enregistrement suggérant que les deux diplomates ont comploté au cours d'une visioconférence pour se partager des fonds destinés à faire face à la crise du Covid-19.
Au cours de la visioconférence, dont une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, l'ambassadrice Nimisha Madhvani, son adjoint et d'autres membres du personnel diplomatique semblaient comploter pour se partager l'argent qui était censé être consacré à aider des citoyens bloqués par la crise du Covid-19.
Les participants suggèrent, d'après l'enregistrement, qu'au lieu d'être enregistré pour les dépenses occasionnées par la crise du Covid-19, l'argent soit utilisé comme indemnité pour les diplomates.
« Donnez-vous à vous-même 4 000 dollars », déclare l'adjoint de l'ambassadrice Elly Kamahungye, soulignant qu'il y aurait du « fouillis » dans les comptes et rappelant que les diplomates avaient été capables de soudoyer des contrôleurs afin qu'ils mettent en suspens une précédente enquête sur les comptes de l'ambassade. Nimisha Madhvani suggère, selon l'enregistrement, que les membres du personnel diplomatique « trouvent un moyen » d'utiliser l'argent.
Le secrétaire permanent du ministère ougandais des Affaires étrangères Patrick Mugoya a assuré lundi qu'une enquête serait menée sur cette affaire. Le ministère exprime sa « sérieuse préoccupation concernant ces allégations et prend cette affaire au sérieux », a-t-il déclaré, ajoutant que les fonctionnaires impliqués « ont été rappelés au siège du ministère pour ouvrir la voie aux investigations ».
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