"Le désarmement dont parle est bâclé", a estimé Pascal Affi N’Guessan, ajoutant que "la plupart de tous ceux qui ont pris les armes sont abandonnés à eux-mêmes et ne vivent que d’attaques et de rackets".
M. Affi avait auparavant rappelé le martyre des populations de Bouaké où l’ex-rébellion s’était installée en 2002, au début de son meeting de clôture d’une tournée de remobilisation des militants du Gbêkê (Centre).
"J’ai vécu ces 15 jours avec beaucoup de compassion, cette rébellion que nous n’aurions jamais dû connaître est venue casser le ressort de cette ville", a indiqué le président du principal parti de l'opposition, invitant les ex-combattants "à ne pas perdre espoir".
"La politique que nous allons mettre en œuvre (vise) à réinsérer toutes ces victimes" qui ont été "utilisées" par le camp présidentiel "pour acceder au pouvoir", a affirmé M.Affi, candidat contre l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara à la présidentielle prévue en octobre.
Mi-avril, M. Ouattara avait appelé les ex-combattants non encore immatriculés à "rejoindre l’Addr" (Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration) afin qu’ils soient "pris en charge" dans des programmes de formation et d’insertion sociale.
Pour M. Affi, "c’est quand on aura réussi la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire que les armes deviendront inutiles dans les mains de ceux qui les détiennent".
Sur un effectif de 74.000 sur l’ensemble du territoire ivoirien, plus de 46.000 ex-combattants ont déjà été réinsérés et réintégrés tandis que 18.171 demeurent "introuvables", selon l'ADDR en janvier.
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