D'anciens militaires se révoltent et barrent la route de Ouakam

Au moment où nous mettons ce papier en ligne, la route de Ouakam est barrée au niveau de l’hôpital militaire de la localité. D’anciens militaires, des invalides de guerres ont barré depuis ce matin cet axe routier rendant la circulation impossible. Ils ont allumé des pneus et ont même pris en otage un car du lycée Jean Mermoz pour barrer la route.

Assez nombreux, ces anciens militaires et invalides de guerre se disent victimes de non paiement d’indemnité de la part du gouvernement. Ils ne peuvent pas comprendre que le gouvernement puisse accorder des milliards à des lutteurs pour une mutuelle et 80 millions pour le transport. Et non eux qui ont défendu le Sénégal en Casamance et en Guinée Bissau avec des blessures pour se retrouver quotidiennement avec de modiques sommes de 300 f.

Les gendarmes sont en train de négocier avec eux mais, ces anciens militaires semblent déterminés à aller au bout de leur logique, c’est-à-dire, barrer la route et empêcher la libre circulation des biens et des personnes.

«Nous sommes des invalides et mutilés de guerre. Cela fait un an et 6 mois que le gouvernement fait ce qu’il veut. Mieux vaut mourir que de vivre pour rien», a tonné un des mutins de ce vendredi. «Certes, les lutteurs (le président les a reçus avant-hier et leur a donné 10 millions de transport et promis 2 milliards pour une mutuelle) sont des citoyens mais l’armée est une institution étatique et on ne peut pas concevoir qu’on donne autant d’argent au lieu en nous laissant en rade. Il y a des choses injustes. Il y a des blessés de l’armée à qu’on on paie 12000 FCFA et quelques alors qu’ils ont leur famille. C’est inconcevable», a-t-il dénoncé au micro de la Rfm.
«Si le président veut, il refuse de nous recevoir mais, nous, nous réclamons nos droits», a conclu ce militaire.

A noter qu'il y a quelques mois, le président de la république avait reç les anciennes gloires de la lutte et au sortir de cette audience, il leur a remis 50 millions de FCFA.