Les surtaxes de rétorsion de 84 % annoncées par Pékin sur les produits américains sont entrées en vigueur jeudi 10 avril. En retour, les États-Unis ont relevé les taxes sur les exportations chinoises à 125 %. Des chiffres presque irréels, qui se traduisent par une chose très simple : tout ce qui circule entre les deux premières économies mondiales devient hors de prix.
Un jouet fabriqué en Chine, un composant électronique, un vêtement... Pour les consommateurs américains, leur prix peut plus que doubler. Et côté chinois, acheter du maïs, du soja ou des voitures américaines devient un luxe. Petit à petit, les consommateurs chinois se font à l’idée qu’il faudra se passer des produits américains.
« Je n'achète presque toujours que des produits nationaux. Je ne pense pas que je finirai par tomber dans ce genre de piège tarifaire. Mais si à l'avenir, par exemple, j'ai vraiment besoin d'acheter un produit importé, cela aurait certainement un impact, nous explique un homme à Pékin. Mais j'ai déjà changé. Je suis passé à Xiaomi. Je n’utilise cet iPhone que pour le travail. »
« Acheter local ? Bien sûr, inutile d'en dire plus. Donc oui, ça ne changera pas la donne pour moi, pas vraiment. Ce n'est qu'un produit électronique ou un vêtement, juste un objet. J'utilise simplement ce qui est le mieux, indique un autre. C'est surtout une question de prix. Nous sommes tous des travailleurs. Donc si le prix est correct, je l'utilise. Sinon, je change. »
Ces surtaxes ne sont pas seulement des chiffres. Elles bloquent les échanges, étranglent les entreprises et plongent les économies dans l’incertitude. Cette politique agressive du « œil pour œil, dent pour dent » a intensifié les craintes d'un découplage économique à long terme entre les deux plus grandes économies du monde.
Le président chinois silencieux
Dans ce bras de fer après l’annonce des nouvelles surtaxes américaines, Xi Jinping joue la carte du silence stratégique. Mais en coulisses, il orchestre la riposte. Devant les hauts responsables du Parti, il appelle à renforcer les liens régionaux et à solidifier les chaînes d’approvisionnement. Il laisse aux diplomates et aux blogueurs nationalistes le soin de hausser le ton.
Pour lui, cette guerre commerciale dépasse l’économie : c’est un affront politique, une menace directe pour la légitimité du Parti. Le compromis devient alors presque impossible.
Et malgré les secousses économiques, notamment pour les régions exportatrices, Xi semble prêt à une confrontation prolongée, pariant que Pékin peut endurer plus de souffrances que Washington. Toujours cette même question demeure : qui cédera en premier ?
Un jouet fabriqué en Chine, un composant électronique, un vêtement... Pour les consommateurs américains, leur prix peut plus que doubler. Et côté chinois, acheter du maïs, du soja ou des voitures américaines devient un luxe. Petit à petit, les consommateurs chinois se font à l’idée qu’il faudra se passer des produits américains.
« Je n'achète presque toujours que des produits nationaux. Je ne pense pas que je finirai par tomber dans ce genre de piège tarifaire. Mais si à l'avenir, par exemple, j'ai vraiment besoin d'acheter un produit importé, cela aurait certainement un impact, nous explique un homme à Pékin. Mais j'ai déjà changé. Je suis passé à Xiaomi. Je n’utilise cet iPhone que pour le travail. »
« Acheter local ? Bien sûr, inutile d'en dire plus. Donc oui, ça ne changera pas la donne pour moi, pas vraiment. Ce n'est qu'un produit électronique ou un vêtement, juste un objet. J'utilise simplement ce qui est le mieux, indique un autre. C'est surtout une question de prix. Nous sommes tous des travailleurs. Donc si le prix est correct, je l'utilise. Sinon, je change. »
Ces surtaxes ne sont pas seulement des chiffres. Elles bloquent les échanges, étranglent les entreprises et plongent les économies dans l’incertitude. Cette politique agressive du « œil pour œil, dent pour dent » a intensifié les craintes d'un découplage économique à long terme entre les deux plus grandes économies du monde.
Le président chinois silencieux
Dans ce bras de fer après l’annonce des nouvelles surtaxes américaines, Xi Jinping joue la carte du silence stratégique. Mais en coulisses, il orchestre la riposte. Devant les hauts responsables du Parti, il appelle à renforcer les liens régionaux et à solidifier les chaînes d’approvisionnement. Il laisse aux diplomates et aux blogueurs nationalistes le soin de hausser le ton.
Pour lui, cette guerre commerciale dépasse l’économie : c’est un affront politique, une menace directe pour la légitimité du Parti. Le compromis devient alors presque impossible.
Et malgré les secousses économiques, notamment pour les régions exportatrices, Xi semble prêt à une confrontation prolongée, pariant que Pékin peut endurer plus de souffrances que Washington. Toujours cette même question demeure : qui cédera en premier ?
Autres articles
-
Donald Trump évoque la possibilité d'un accord commercial «équitable» des États-Unis avec la Chine
-
Kevin Farrell, un proche du pape François pour assurer l’intérim
-
États-Unis: la justice continue à stopper des projets décrétés par Donald Trump, jugés «arbitraires»
-
La dépouille du pape François transférée à la basilique Saint-Pierre pour être exposée aux fidèles
-
Ukraine: plusieurs morts dans une frappe de drone contre un bus dans le sud-est du pays