Dans son insipide et impertinente intervention du 14 juillet 2011, devant les élus de son clan politique, Abdoulaye Wade, le vieillissime secrétaire général du Parti démocratique sénégalais, parlant des émeutes contre les coupures d’électricité dans lesquelles son fils de ministre de l’Energie nous plonge, a accusé les habitants de la banlieue de Dakar, que nous sommes, d’avoir cassé la capitale lors de ces manifestations de rue.
L’accusation est déplacée, injuste et ingrate.
Sur quels éléments se base le chef du PDS pour formuler cette singulière accusation à l’endroit des « pauvres » habitants de la grande banlieue de Dakar ?
N’est-ce pas que ce sont tous les Sénégalais qui sont sortis ce soir-là pour étaler leur colère sur toute l’étendue du territoire national ?
Abdoulaye Wade a tout faux.
Le 27 juin, les habitants de Niarry Tally ont brûlé Niarry Tally, les résidents de Grand-Yoff ont incendié Grand-Yoff, les populations de Pikine ont saccagé Pikine, les riches des Almadies ont pillé les Almadies, les Mbourois ont mis Mbour sens dessus sens dessous, les privilégiés du Point E ont secoué le Point E, jusqu’à pousser un de leurs voisins (Karim Wade) à appeler la France pour une intervention militaire (et pourtant, c’est ce pompier de circonstance qui a attisé le feu par son impuissance à mettre fin aux délestages). . .
Bref, chaque Sénégalais, chaque victime des délestages a manifesté, à sa façon, le 27 juin, contre les assassines coupures du courant électrique.
Diable ! Pourquoi, alors, Abdoulaye Wade accuse ainsi, gratuitement, la population de la banlieue de Dakar, d’avoir mis le feu dans la ville cette nuit de juin dernier ?
C’est une façon de coller aux banlieusards une étiquette d’émeutiers, d’agresseurs, de bandits, de grands bandits ; même si ces populations démunies ont été dans les années 70, 80 et 90, le bras armé politique de l’opposant Abdoulaye Wade (le PDS a rarement perdu, à l’époque, des élections à la périphérie de Dakar).
Pikine, Guédiawaye, Thiaroye, Yeumbeul, Keur Massar, Keur Mbaye Fall et les autres coins de notre chère banlieue ne sont pas cette niche imaginaire de voyous.
Nous sommes plutôt une pépinière de futurs cadres (nous l’avons toujours été).
La preuve, le lycée Limamoulaye de Guédiawaye vient de décrocher, pour la troisième année consécutive, la première place du Concours général, en obtenant le plus grand nombre de lauréats.
Nous disons, donc, à l’endroit du chef du Sopi que les malfrats et les voyous sont à chercher ailleurs ; peut-être à côté de lui-même, Laye Wade.
Ce ne sont pas les banlieusards qui ont assassiné Me Babacar Sèye, le vice-président du Conseil Constitutionnel lâchement abattu le 15 mai 1993, au lendemain de législatives.
Ce ne sont pas les populations de la banlieue de Dakar qui ont provoqué la mort tragique de 6 policiers sur l’avenue du Général De Gaulle, le 16 février 1994, suite à des émeutes qui ont découlé d’un rassemblement auquel avait participé un certain. . .Abdoulaye Wade.
Ce ne sont pas les habitants de Pikine et de Guédiawaye qui ont ôté la vie à Ismaël Mbaye, le garde-du-corps du Président de la République présumé impliqué dans l’agression sauvage contre l’opposant Talla Sylla dans la nuit du 05 octobre 2003.
Des exemples comme cela, on peut en donner, encore !
Tout cela pour dire les bandits de grand chemin se trouvent sur l’axe Kébémer-Point E.
Babacar Fall
Journaliste RFM
L’accusation est déplacée, injuste et ingrate.
Sur quels éléments se base le chef du PDS pour formuler cette singulière accusation à l’endroit des « pauvres » habitants de la grande banlieue de Dakar ?
N’est-ce pas que ce sont tous les Sénégalais qui sont sortis ce soir-là pour étaler leur colère sur toute l’étendue du territoire national ?
Abdoulaye Wade a tout faux.
Le 27 juin, les habitants de Niarry Tally ont brûlé Niarry Tally, les résidents de Grand-Yoff ont incendié Grand-Yoff, les populations de Pikine ont saccagé Pikine, les riches des Almadies ont pillé les Almadies, les Mbourois ont mis Mbour sens dessus sens dessous, les privilégiés du Point E ont secoué le Point E, jusqu’à pousser un de leurs voisins (Karim Wade) à appeler la France pour une intervention militaire (et pourtant, c’est ce pompier de circonstance qui a attisé le feu par son impuissance à mettre fin aux délestages). . .
Bref, chaque Sénégalais, chaque victime des délestages a manifesté, à sa façon, le 27 juin, contre les assassines coupures du courant électrique.
Diable ! Pourquoi, alors, Abdoulaye Wade accuse ainsi, gratuitement, la population de la banlieue de Dakar, d’avoir mis le feu dans la ville cette nuit de juin dernier ?
C’est une façon de coller aux banlieusards une étiquette d’émeutiers, d’agresseurs, de bandits, de grands bandits ; même si ces populations démunies ont été dans les années 70, 80 et 90, le bras armé politique de l’opposant Abdoulaye Wade (le PDS a rarement perdu, à l’époque, des élections à la périphérie de Dakar).
Pikine, Guédiawaye, Thiaroye, Yeumbeul, Keur Massar, Keur Mbaye Fall et les autres coins de notre chère banlieue ne sont pas cette niche imaginaire de voyous.
Nous sommes plutôt une pépinière de futurs cadres (nous l’avons toujours été).
La preuve, le lycée Limamoulaye de Guédiawaye vient de décrocher, pour la troisième année consécutive, la première place du Concours général, en obtenant le plus grand nombre de lauréats.
Nous disons, donc, à l’endroit du chef du Sopi que les malfrats et les voyous sont à chercher ailleurs ; peut-être à côté de lui-même, Laye Wade.
Ce ne sont pas les banlieusards qui ont assassiné Me Babacar Sèye, le vice-président du Conseil Constitutionnel lâchement abattu le 15 mai 1993, au lendemain de législatives.
Ce ne sont pas les populations de la banlieue de Dakar qui ont provoqué la mort tragique de 6 policiers sur l’avenue du Général De Gaulle, le 16 février 1994, suite à des émeutes qui ont découlé d’un rassemblement auquel avait participé un certain. . .Abdoulaye Wade.
Ce ne sont pas les habitants de Pikine et de Guédiawaye qui ont ôté la vie à Ismaël Mbaye, le garde-du-corps du Président de la République présumé impliqué dans l’agression sauvage contre l’opposant Talla Sylla dans la nuit du 05 octobre 2003.
Des exemples comme cela, on peut en donner, encore !
Tout cela pour dire les bandits de grand chemin se trouvent sur l’axe Kébémer-Point E.
Babacar Fall
Journaliste RFM
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