En Côte d'Ivoire, l'apiculture comme alternative au glyphosate
Il faut traverser un champ d’hévéa avant d’atteindre la cacaoyère de Yeo Yaya, située non loin du village de Youasso, près de la ville balnéaire de Grand-Bereby. Ce cultivateur possède trois hectares et demi de terre. Jusqu’en 2020, il utilisait du glyphosate pour désherber ses champs, faute de main d’œuvre disponible.
Effets secondaires
Mais à force d’asperger ses parcelles avec ce produit chimique, il a commencé à s’interroger sur les effets de ce produit sur sa santé. « Souvent, quand tu finis de traiter, tu vois que ton corps commence à te brûler. Donc, si je continue, est-ce que ça ne va pas me tuer demain à petit feu ? », s’interroge l’agriculteur.
Il constate aussi que sa terre s’appauvrit sous l’effet de l’herbicide. « Il y a des insectes sur le sol et ça les élimine. Par exemple les serpents, les escargots, le mille-pattes, les vers… Si ça arrive à tuer les insectes qui doivent nous aider à fertiliser le sol, alors la terre finira par ne plus être fertile, s’inquiète Yeo Yaya. Quand on traite, le sol devient dur. Tellement dur qu’on ne peut rien faire dessus. »
C’est alors qu’il rencontre Cédric Konan, également cultivateur et membre de l’Union Interrégionale des sociétés coopératives. Après avoir échangé avec des chercheurs de l’INPHB, l’ancien entrepreneur prône une cacaoculture sans glyphosate, basé sur des répulsifs naturels, comme le jus de cacao fermenté ou certaines plantes qui éloignent les insectes ravageurs.
Désherbage manuel
Restait le problème de la main d’œuvre. Pour y remédier, il conseille aux cultivateurs de la région de laisser s’installer librement de jeunes apiculteurs sur leur terrain, en échange d’une aide au défrichage.
« En mettant des ruches sur ces parcelles, on résout deux problèmes majeurs, souligne Cédric Konan. On réussit à faire la promotion de la biodiversité et ça permet aux apiculteurs de vivre, en vendant les produits issus de ces ruches-là. Ils ont eux-mêmes leurs ruches. Et en nettoyant autour de leur ruche qui sont dans les cacaoyers, eh bien, en même temps, ils nettoient les cacaoyers. »
Un désherbage manuel qui devrait permettre de « régler le problème du glyphosate » selon lui. Axel Kassarate, 25 ans, est apiculteur depuis quatre ans. Il se dit heureux de participer à ce projet, mais le métier d’apiculteur reste peu pourvoyeur de revenus. « Ce n'est pas aussi facile que ça, on essaie aussi de trouver de bons marchés et des moyens de nous agrandir », soupire-t-il.
À l’avenir, Cédric Konan a pour projet de développer des unités de biofertilisant à plus grande échelle, notamment à base de coquilles d'escargot.
Il faut traverser un champ d’hévéa avant d’atteindre la cacaoyère de Yeo Yaya, située non loin du village de Youasso, près de la ville balnéaire de Grand-Bereby. Ce cultivateur possède trois hectares et demi de terre. Jusqu’en 2020, il utilisait du glyphosate pour désherber ses champs, faute de main d’œuvre disponible.
Effets secondaires
Mais à force d’asperger ses parcelles avec ce produit chimique, il a commencé à s’interroger sur les effets de ce produit sur sa santé. « Souvent, quand tu finis de traiter, tu vois que ton corps commence à te brûler. Donc, si je continue, est-ce que ça ne va pas me tuer demain à petit feu ? », s’interroge l’agriculteur.
Il constate aussi que sa terre s’appauvrit sous l’effet de l’herbicide. « Il y a des insectes sur le sol et ça les élimine. Par exemple les serpents, les escargots, le mille-pattes, les vers… Si ça arrive à tuer les insectes qui doivent nous aider à fertiliser le sol, alors la terre finira par ne plus être fertile, s’inquiète Yeo Yaya. Quand on traite, le sol devient dur. Tellement dur qu’on ne peut rien faire dessus. »
C’est alors qu’il rencontre Cédric Konan, également cultivateur et membre de l’Union Interrégionale des sociétés coopératives. Après avoir échangé avec des chercheurs de l’INPHB, l’ancien entrepreneur prône une cacaoculture sans glyphosate, basé sur des répulsifs naturels, comme le jus de cacao fermenté ou certaines plantes qui éloignent les insectes ravageurs.
Désherbage manuel
Restait le problème de la main d’œuvre. Pour y remédier, il conseille aux cultivateurs de la région de laisser s’installer librement de jeunes apiculteurs sur leur terrain, en échange d’une aide au défrichage.
« En mettant des ruches sur ces parcelles, on résout deux problèmes majeurs, souligne Cédric Konan. On réussit à faire la promotion de la biodiversité et ça permet aux apiculteurs de vivre, en vendant les produits issus de ces ruches-là. Ils ont eux-mêmes leurs ruches. Et en nettoyant autour de leur ruche qui sont dans les cacaoyers, eh bien, en même temps, ils nettoient les cacaoyers. »
Un désherbage manuel qui devrait permettre de « régler le problème du glyphosate » selon lui. Axel Kassarate, 25 ans, est apiculteur depuis quatre ans. Il se dit heureux de participer à ce projet, mais le métier d’apiculteur reste peu pourvoyeur de revenus. « Ce n'est pas aussi facile que ça, on essaie aussi de trouver de bons marchés et des moyens de nous agrandir », soupire-t-il.
À l’avenir, Cédric Konan a pour projet de développer des unités de biofertilisant à plus grande échelle, notamment à base de coquilles d'escargot.
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