Un « soutien constant mais limité ». Voilà en quels termes les experts onusiens qualifient les appuis en provenance du Rwanda, dont bénéficie le M23, notamment de la part d'officiers ou de responsables rwandais. Le M23 n'a jamais cessé de recruter au Rwanda parmi les soldats démobilisés.
Le document revient aussi en détail sur les luttes de pouvoir au sommet du M23 entre Sultani Makenga et Bosco Ntaganda : une lutte pour le contrôle du mouvement qui se solde donc par la défaite de Ntaganda, accélérée par le Rwanda. Kigali le lâche et démantèle son réseau de soutien en arrêtant trois hommes-clé, dont un colonel de l'armée rwandaise.
Le rapport détaille aussi les circonstances de la fuite de Bosco Ntaganda à Kigali. Pendant que ses hommes passent la frontière, le 15 mars, et déposent les armes au Rwanda, lui atteint Kigali. De peur d'être assassiné, il se réfugie trois jours plus tard à l'ambassade des Etats-Unis, demandant à être transféré à la CPI, qui le recherche.
Une fois son ennemi écarté, Makenga, qui peut aussi compter sur des soutiens rwandais, se retrouve à la tête d'un mouvement affaibli, soumis a de nombreuses défections, et qui ne compte que 1 500 hommes éparpillés sur 700 kilomètres carrés.
Source: RFI
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