Entre 110 000 et 120 000 gendarmes, policiers, militaires des forces armées, policiers municipaux ou encore agents de la sécurité, seront mobilisés sur le territoire français ce dimanche à l'occasion des élections régionales. Dans la capitale, où sont déjà déployés 8 000 policiers et militaires, la mairie se veut rassurante. « Notre rôle de maires, c’est d’assurer que l’expression démocratique des citoyens puisse se faire. Aujourd’hui, on le fait dans des circonstances bien sûr particulières. Pour autant, il est indispensable que les citoyens puissent aller voter en toute confiance. On a donc pris toutes les mesures qui s’imposent », assure Eric Lejoindre, maire du XVIIIe arrondissement de Paris.
Une trentaine de patrouilles de la préfecture de police assureront ainsi la surveillance des 615 bureaux de vote parisiens. Militaires et policiers effectueront ainsi des rondes dynamiques. « L’idée, ce n’est pas qu’ils soient du matin au soir devant le bureau de vote, mais d’avoir des passages réguliers tout au long de la journée pour s’assurer que tout va bien », explique encore Eric Lejoindre.
Présence renforcée dans les bureaux jugés sensibles
En plus des 8 000 policiers et militaires présents dans les rues de la capitale, la Ville a prévu d'établir une présence renforcée dans une centaine de bureaux jugés sensibles parce qu'ils sont situés à proximité de lieux de culte ou de loisir, ou parce qu'ils sont susceptibles d'accueillir beaucoup de monde. « Nous avons parfois dans un même lieu trois bureaux de vote et donc potentiellement un flux de personnes important », indique Colombe Brossel, adjointe à la mairie de Paris chargée de la prévention et de la sécurité.
Pour ces bureaux dits sensibles, la mairie a prévu la mobilisation de 300 agents. « Il n’y aura pas de fouille de sac, mais il y aura des dispositifs de sécurisation des bureaux de vote pour pouvoir assurer qu’il n’y aura pas de gens qui s’égarent, ou de pouvoir rassurer la population lorsqu’il y a beaucoup de gens qui circulent dans les bureaux de vote », détaille Colombe Brossel.
■ Une campagne électorale bouleversée
Les attentats du 13 novembre ont complètement bouleversé la campagne des élections régionales. Une campagne d'abord interrompue en hommage aux 130 victimes et aux centaines de blessés. Et qui a repris doucement et très tard, surtout lors de la dernière semaine avant le premier tour, mais avec des enjeux complètement différents. Les thématiques locales ont été évacuées et ce sont les questions nationales qui ont pris le dessus. Dans un pays sous état d'urgence, la sécurité des Français et la lutte contre le terrorisme sont devenues les questions centrales.
Le caractère exceptionnel de la situation provoquée par les attentats du 13 novembre a donné à un scrutin local et peu mobilisateur un sens particulier. Voter aux élections régionales est même devenu un moyen de répondre aux terroristes et de défendre la République. La mobilisation, toujours au cœur des préoccupations des partis politiques avant les scrutins, est cette fois-ci encore plus importante. Car le message envoyé lors de ce vote dépendra encore plus que d'habitude du niveau de participation.
Source : Rfi.fr
-
Pakistan: à Islamabad, l'opposition dispersée après sa démonstration de force
-
Cessez-le-feu au Liban: un calme précaire règne au sud du pays
-
L'Ukraine, visée par une attaque record de drones russes, se réunit avec l'Otan
-
L'Union européenne rappelle son ambassadeur au Niger après un différend sur l'aide humanitaire
-
Guerre au Proche-Orient: multiples frappes meurtrières au cœur de Beyrouth et sur la bande de Gaza