Dans un communiqué publié dimanche, Bamako avait déjà réagi en y exprimant de profonds regrets et en annonçant une enquête, promettant d’en rendre les résultats publics, à la fois au Mali et en Mauritanie. Mais du côté de Nouakchott, c’est la colère. La Mauritanie a dénoncé un « assassinat collectif injustifiable » et exigé une enquête indépendante pour connaître les circonstances de ces morts.
Pour la première fois, un officiel malien s’exprime directement sur cette affaire. Joint par RFI ce mardi 11 septembre, le ministre malien de la Défense, le colonel-major Yamoussa Camara, évoque la possibilité d’une bavure de l’armée et la mise en place immédiate d’une commission d’enquête dirigée par la gendarmerie malienne. « Nous avons appris, dans la soirée, qu’il y avait eu une bavure tragique, au niveau de Diabali ; comme nous n’avions pas de précisions là-dessus, nous avons immédiatement dépêché, sur place, une commission d’enquête qui doit arriver aujourd’hui », a-t-il indiqué.
En exprimant lui aussi ses regrets, le colonel Yamoussa Camara a tenu également à souligner que le Mali accepte la demande formulée par la Mauritanie qui a immédiatement exigé une enquête indépendante et à laquelle elle veut être associée.
Les corps des victimes acheminés vers Bamako
En colère, les Mauritaniens ont manifesté dans leur pays contre cette fusillade. Selon un responsable à Nouakchott, des militaires mauritaniens auraient reçu mission de se rendre au Mali, par la route, pour y récupérer les corps de leurs compatriotes.
De son côté, le ministre malien de la Défense a tenu également à insister qu’il s’agissait bien de huit Mauritaniens et de huit Maliens, morts lors de cette tuerie. Et au sujet des dépouilles des victimes, il précise qu’une mission a été envoyée sur place et que les corps seront acheminés vers Bamako avant d’être remis aux autorités mauritaniennes. « Les Mauritaniens sont prêts à dépêcher un avion pour récupérer les corps à Bamako », a affirmé le colonel-major Yamoussa Camara.
Les victimes étaient membres d’une confrérie religieuse - la Dawa - et se rendaient à une réunion de leur confrérie, à Bamako, prévue pour se tenir le 14 septembre.
Source: RFI