Un processus de rectification
Le processus de rectification devrait ainsi se dérouler, détaille-t-il : « Recueillir tout ce qui a été fait comme critiques justes et fondées. » D’autres, avoue-t-il, procèdent de « malentendus dans l’interprétation des termes. Le français n’est pas notre langue maternelle. » Toutefois, il n’en démord pas : « Ce projet doit se poursuivre parce qu’il intéresse le Sénégal. Ce projet comble un vide pour notre pays qui a été l’objet d’un processus de domination coloniale, d’exploitation économique et d’aliénation culturelle. Dans cette aliénation culturelle, le rôle joué par l’histoire a été essentiel. Notre intelligentsia et notre jeunesse sont soumis à un matraquage, et à un formatage intellectuel et psychologique, qui en fin de compte, les empêchent de retrouver leur propre conscience, d’être décomplexés, d’avoir des références à opposer à ceux qui leur proposent leur propre vision. »
Une médiation entamée
D’ailleurs, Pr Iba Der Thiam annonce qu’une médiation est ouverte avec les familles religieuses, citant Mbagnick Ndiaye, ancien ministre de la Culture, auprès de la communauté scientifique du Sine, et Mame Mactar Gueye, le vice-président de l’ONG Jamra, qui a effectué des démarches auprès de la famille Layène. En outre, le Khalife de Thierno Mountaga Tall, Thierno Madani, accompagné de trois de ses collaborateurs, est venu chez lui pour lui apporter ses encouragements, et ses prières. Une, parmi tant d’autres marques de soutien de personnalités.
La réaction de Touba
« Dieu sait que je me suis déplacé jusqu’à Touba pour aller les informer de notre volonté de travailler sur la vie et l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba. Nous avons, dans le travail que nous avons fait, consacré des pages à Mame Mor Anta Sally, qui sont des pages de gloire, de succès, de sainteté, de responsabilité, ne serait-ce que parce qu’il a été le père d’une des figures les plus marquantes de notre histoire, et parce qu’il a joué un rôle important. Même quand nous parlons des périodes pendant lesquelles il a été placé sous les ordres d’un certain nombre d’autorités temporelles, nous le disons avec suffisamment de précaution pour ne gêner personne. Nous avons tout simplement dit que le fait qu’il s’occupait quotidiennement des problèmes de la communauté, et qu’il soit obligé d’avoir son centre d’enseignement, le plaçait dans une situation où il ne pouvait pas passer tout son temps à l’enseignement. J’estime que c’est une situation que n’importe qui peut comprendre. Cela ne veut pas dire qu’on dit qu’il n’avait pas le temps d’enseigner. C’est juste pour montrer le contexte dans lequel les gens évoluaient, ce n’est pas un jugement de valeur. Il nous a laissé un legs, un fils dont la dignité, la sainteté, le courage, le sacrifice que moi-même j’ai présenté comme celui qui a le plus souffert, plus que Nelson Mandela, de la domination coloniale. Il a fait 32 ans de vie sans liberté ».
« Les erreurs de Cheikh Anta Diop »
Entre autres arguments, Pr Iba Der Thiam estime que cette controverse « n’est pas trop grave ». D’autant plus, motive-t-il, la Science se nourrit de controverses. Cheikh Anta Diop, qu’il présente comme son maître, a fait quelques erreurs dans son ’’Histoire de l’Afrique’’ : « Il dit, par exemple, que les communautés mourides ne vont pas à La Mecque parce qu’elles préfèrent Touba alors que tout le monde sait que Cheikh Anta Mbacké a été à La Mecque en 1928, qu’il a amené avec lui Serigne Falilou Mbacké. Mais, il ne pouvait pas tout savoir lui-aussi. »
A l’en croire, ce travail sur l’Histoire Générale du Sénégal lui tient à cœur depuis qu’il était ministre de l’Education nationale, sous Abdou Diouf. Donc, ce projet ne lui a pas été confié par le président Macky Sall, rectifie-t-il. A terme, la version simplifiée sera enseignée à l’école.
Avec e-Media
Le processus de rectification devrait ainsi se dérouler, détaille-t-il : « Recueillir tout ce qui a été fait comme critiques justes et fondées. » D’autres, avoue-t-il, procèdent de « malentendus dans l’interprétation des termes. Le français n’est pas notre langue maternelle. » Toutefois, il n’en démord pas : « Ce projet doit se poursuivre parce qu’il intéresse le Sénégal. Ce projet comble un vide pour notre pays qui a été l’objet d’un processus de domination coloniale, d’exploitation économique et d’aliénation culturelle. Dans cette aliénation culturelle, le rôle joué par l’histoire a été essentiel. Notre intelligentsia et notre jeunesse sont soumis à un matraquage, et à un formatage intellectuel et psychologique, qui en fin de compte, les empêchent de retrouver leur propre conscience, d’être décomplexés, d’avoir des références à opposer à ceux qui leur proposent leur propre vision. »
Une médiation entamée
D’ailleurs, Pr Iba Der Thiam annonce qu’une médiation est ouverte avec les familles religieuses, citant Mbagnick Ndiaye, ancien ministre de la Culture, auprès de la communauté scientifique du Sine, et Mame Mactar Gueye, le vice-président de l’ONG Jamra, qui a effectué des démarches auprès de la famille Layène. En outre, le Khalife de Thierno Mountaga Tall, Thierno Madani, accompagné de trois de ses collaborateurs, est venu chez lui pour lui apporter ses encouragements, et ses prières. Une, parmi tant d’autres marques de soutien de personnalités.
La réaction de Touba
« Dieu sait que je me suis déplacé jusqu’à Touba pour aller les informer de notre volonté de travailler sur la vie et l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba. Nous avons, dans le travail que nous avons fait, consacré des pages à Mame Mor Anta Sally, qui sont des pages de gloire, de succès, de sainteté, de responsabilité, ne serait-ce que parce qu’il a été le père d’une des figures les plus marquantes de notre histoire, et parce qu’il a joué un rôle important. Même quand nous parlons des périodes pendant lesquelles il a été placé sous les ordres d’un certain nombre d’autorités temporelles, nous le disons avec suffisamment de précaution pour ne gêner personne. Nous avons tout simplement dit que le fait qu’il s’occupait quotidiennement des problèmes de la communauté, et qu’il soit obligé d’avoir son centre d’enseignement, le plaçait dans une situation où il ne pouvait pas passer tout son temps à l’enseignement. J’estime que c’est une situation que n’importe qui peut comprendre. Cela ne veut pas dire qu’on dit qu’il n’avait pas le temps d’enseigner. C’est juste pour montrer le contexte dans lequel les gens évoluaient, ce n’est pas un jugement de valeur. Il nous a laissé un legs, un fils dont la dignité, la sainteté, le courage, le sacrifice que moi-même j’ai présenté comme celui qui a le plus souffert, plus que Nelson Mandela, de la domination coloniale. Il a fait 32 ans de vie sans liberté ».
« Les erreurs de Cheikh Anta Diop »
Entre autres arguments, Pr Iba Der Thiam estime que cette controverse « n’est pas trop grave ». D’autant plus, motive-t-il, la Science se nourrit de controverses. Cheikh Anta Diop, qu’il présente comme son maître, a fait quelques erreurs dans son ’’Histoire de l’Afrique’’ : « Il dit, par exemple, que les communautés mourides ne vont pas à La Mecque parce qu’elles préfèrent Touba alors que tout le monde sait que Cheikh Anta Mbacké a été à La Mecque en 1928, qu’il a amené avec lui Serigne Falilou Mbacké. Mais, il ne pouvait pas tout savoir lui-aussi. »
A l’en croire, ce travail sur l’Histoire Générale du Sénégal lui tient à cœur depuis qu’il était ministre de l’Education nationale, sous Abdou Diouf. Donc, ce projet ne lui a pas été confié par le président Macky Sall, rectifie-t-il. A terme, la version simplifiée sera enseignée à l’école.
Avec e-Media
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