Près de 48 heures après le début de l'attaque à Mpeketoni, le président kényan s'est enfin adressé à la nation. Il affirme que l'attaque n'est pas du fait du mouvement shebab mais de l'opposition politique. Uhuru Kenyatta affirme ainsi une position contraire à de nombreuses analyses d'experts qui, depuis lundi, voient la signature du mouvement jihadiste somalien.
« L'attaque à Lamu était bien préparée, orchestrée et ressort de violences politico-ethniques. Par conséquent, il ne s'agit pas d'une attaque terroriste des shebabs. Les preuves indiquent que des réseaux politiques locaux ont été impliqués dans la préparation et l'exécution de ce crime odieux. Cela a permis à d'autres gangs criminels d'agir. Il est maintenant clair que des renseignements avant l'attaque ont été fournis aux services de sécurité à Mpeketoni. Malheureusement, ces officiers n'ont pas réagi. Tous ces officiers ont été suspendus et feront face à la justice », a déclaré le président kényan.
Depuis le retour de l'ancien Premier ministre Raila Odinga au Kenya fin mai, l'atmosphère politique est délétère. La coalition CORD a menacé d'organiser des manifestations à travers le pays pour susciter un dialogue national. Les propos du président Uhuru Kenyatta pourraient provoquer une réaction vive de la part de l'opposition.
Source : Rfi.fr
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