L’histoire retiendra sans doute la date du 23 juillet comme étant celle où la Turquie, à défaut d’être vraiment entrée en guerre, sera en tous cas au moins entrée de plain-pied dans la coalition internationale contre l’organisation Etat islamique. Le même jour où elle commençait à verrouiller totalement sa frontière, après un coup de téléphone entre les présidents Obama et Erdogan, des combattants de l'organisation Etat islamique ont pour la première fois ouvert le feu sur des militaires turcs. L’armée turque s’est alors retrouvée engagée dans un duel d’artillerie avec des unités jihadistes. La Turquie a par ailleurs décidé ce jeudi de permettre aux Etats-Unis de mener des frappes aériennes le groupe Etat islamique à partir de la base aérienne américaine d'Incirlik.
C’est en milieu d’après-midi ce jeudi que des tirs partis d’une zone occupée par l'organisation jihadiste en Syrie ont visé des militaires turcs. Certaines sources affirment que des militants du groupe EI ont ouvert le feu sur eux lorsque ceux-ci leur ont refusé l'accès au territoire turc. Un sous-officier a été tué et plusieurs soldats blessés.
L’armée turque a immédiatement riposté, tirant plusieurs obus sur les positions jihadistes. Cet accrochage a eu lieu à proximité de la ville de Kilis, à la frontière turco-syrienne. Le combattant de l'EI auteur du coup de feu mortel a été tué et que du petit matériel et un véhicule ont été détruits, signale l'armée dans une déclaration publiée sur son site internet. Des blindés et des avions F-16 ont été envoyés en renfort à Kilis.
Plusieurs sources concordantes rapportent que l'armée turque a exercé son droit de poursuite en envoyant des tanks turcs jusqu'à plusieurs kilomètres à l'intérieur du territoire syrien. Cette information n'a pas été confirmée par Ankara où une nouvelle réunion d’urgence consacrée à la crise a été convoquée au palais présidentiel à Ankara a été convoquée.
Il s'agit du plus sérieux incident depuis que l’organisation Etat islamique a pris le contrôle de larges zones du territoire syrien il y a plus d’un an. Jusqu'ici le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara fermait les yeux sur les activités de l'Etat islamique sur son sol et était même accusé par les kurdes de complaisance vis à vis des jihadistes. Ces échanges de tirs interviennent trois jours après l’attentat de Suruç, attribué au groupe Etat islamique, qui a fait 32 morts et une centaine de blessés. Depuis, le gouvernement turc a annoncé unrenforcement des mesures de sécurité le long des 900 km qui séparent la Turquie de la Syrie.
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