Le journaliste voleur de la radio oxy-jeunes condamné à un mois avec sursis

La salle du tribunal de Pikine-Guédiawaye était pleine à craquer. En effet, beaucoup de dossiers avaient été inscrits à l’ordre du jour. Dont celui du journaliste accusé de vol, Mohamed Ndiaye. Revenant sur les faits, du 9 novembre, ce dernier à tout nier devant la présidente du tribunal. Faisant un revirement de 190°. Et s’en explique « j’avais mal aux yeux et je me suis présenté à la pharmacie pour acheter un médicament du "Sterdex". Et avant moi, deux personnes étaient entrées et sont sorties après. En ce moment là, j’avais deux téléphones à la main gauche et un autre à ma main droite. C'est après qu'il est venu jusqu'au niveau de l'arrêt pour m'accuser de vol. Je n’ai pas volé d’argent ». La présidente du tribunal, brandissant le procès verbal "signé par l’accusé" n’a pas souhaité s’étendre sur la question. « Avez-vous signé ce document sous la torture ? Et pourtant vous cherchez à varier dans vos propos. Si vous étiez instruit, vous auriez dû ne pas signer. En ce moment là; on fera tout pour savoir ce qui s'est passé", lui lance-t-elle. Tête baissée, l’accusé n'a pipé mot. Dans ses dénégations, il a affirmé « avoir mis une tenue de sport, sans poches ». Ce que semble ne point comprendre la présidente. Selon toujours l’accusé, c’est à la police que le pharmacien est venu avec une somme qu’il a prétendu pris dans les poches de M. Ndiaye. Le pharmacien Alpha Assane Kane a comparu à la barre. Dans ses déclarations, il soutient que « l’accusé s’est présenté devant lui pour acheter un médicament. J’ai constaté qu’il allait payer à la caisse en prenant de l’argent dans ses poches. De même, en allant chercher le produit, j’ai entendu un bruit du tiroir caisse. J’ai constaté qu’il manquait une somme et c’est par la suite que le lui ai demandé de me la rendre. Et celui-ci en fit de même car il allait le mettre dans sa poche. Les gens ont entendu des bruits et je l’ai moi-même conduit au commissariat de Yeumbeul accompagné de bonnes volontés».

Après avoir entendu les deux parties, le procureur, se basant sur les articles 364 et 368 du code pénal a déclaré coupable le prévenu avant de requérir une peine de deux ans avec sursis. Suffisant pour qu’un journaliste de la dite radio s’éclate en sanglots. Par méconnaissance de l’expression ? D’aucuns se sont posés la question.

Ainsi, le procureur a savonné le journaliste avant que la présidente ne le déclarer "coupable des faits qui lui sont reprochés". Au terme de la comparaison, le tribunal l’a condamné à un mois avec sursis.

Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)