Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal
Dakar
Objet : Liste des navires de pêche autorisés et appuis aux professionnels
Excellence, Monsieur le Président de la République,
Dans le cadre de ses activités, la Coalition nationale contre l’octroi de nouvelles licences de pêche industrielle a alerté l’opinion publique nationale et internationale sur les risques liés à l’introduction de nouveaux bateaux dans la flotte de pêche sénégalaise.
En Conseil des ministres en date du 20 Mai 2020, vous aviez demandé au Ministre des Pêches et de l’Economie maritime, relativement à la gestion optimale des ressources halieutiques, de faire respecter les dispositions du Code de la pêche, en consensus avec les différents acteurs. Vous aviez aussi rappelé les orientations de votre politique des pêches dont l’un des points saillants est la poursuite de la modernisation de la pêche artisanale à travers l’aménagement des quais de pêche et des aires de transformation artisanale, mais aussi la sécurité en mer des pêcheurs artisans, de même que la poursuite du programme de subvention des moteurs.
C’est ainsi que, par communiqué de presse en date du 21 Mai 2020, la Coalition avait salué vos instructions au Ministre des Pêches et de l'Économie maritime, et avait réaffirmé sa disponibilité et sa volonté à prendre part à toute action allant dans le sens du respect des textes législatifs et réglementaires en vigueur.
Cependant, nous avons constaté que le Ministre des pêches n’a pas rencontré la majeure partie des acteurs de la pêche artisanale et de la pêche industrielle dont le seul tort est de réclamer la transparence dans leur secteur. Et lors de ces rares concertations loin d’être inclusives, le ministre a même été très discourtois à l’endroit des femmes transformatrices membres de notre Coalition.
Nous déplorons aussi le fait que nos courriers adressés aux différents départements du Ministère des Pêches depuis plusieurs mois, restent sans réponse.
Excellence Monsieur le Président de la République,
La Coalition contre l’octroi de nouvelles licences de pêche a demandé au Ministre en charge des pêches la publication de la liste des navires autorisés à pêcher au Sénégal. En effet, plusieurs correspondances des organisations membres de la Coalition (GAIPES, CONIPAS, GREENPEACE) ont été envoyées aux services compétents du ministère en charge des pêches, pour demander la mise à disposition ou la publication de la liste des navires autorisés afin de connaître les dates d’introduction des navires dans la flotte sénégalaise et celles des séances correspondantes de la Commission Consultative d’Attribution des Licences de Pêche (CCALP). Nous rappelons que même si la CCALP ne prend pas la décision finale, sa consultation et son avis restent, au regard de la loi, obligatoires avant la délivrance de toute licence de pêche industrielle au Sénégal.
Par ailleurs, nous ne comprenons pas pourquoi les Autorités en charge des pêches refusent de communiquer aux organisations membres de la CCALP comme le GAIPES et le CONIPAS la liste des navires autorisés. Le listing n’a rien à voir avec l’audit du pavillon. Ce registre est disponible mis à jour régulièrement alors que l’audit va prendre quelques mois que les bateaux détenteurs de licences illégales mettront à profit pour continuer à piller nos ressources.
Nous sommes très inquiets par cette attitude qui soulève beaucoup de questionnements quant à la légalité de certaines licences de pêche déjà octroyées et au nombre de navires de pêche opérant actuellement au Sénégal. A cet effet, nous estimons que les services comme l’OFNAC, devraient s’impliquer davantage dans ce dossier pour éclairer l’opinion publique.
Nous, membres de la Coalition nationale contre l’octroi de nouvelles licences de pêche industrielle réunis autour du CONIPAS, du GAIPES, du Réseau national des CLPA, du Réseau des Quais de pêche, de la Coalition des Femmes transformatrices, et les organisations de la société civile (APRAPAM, GREENPEACE) ;
Continuons de réclamer :
1) la publication de la liste des navires (nationaux et étrangers) autorisés à pêcher au Sénégal, la date d’octroi de leurs licences et les options de pêche ;
2) le retrait de la cinquantaine de bateaux étrangers introduits illégalement depuis 2018 sans avis de la Commission consultative d’Attribution des Licences de Pêche (CCALP), et sans respect des recommandations de la Recherche par le biais de sociétés mixtes et/ou écrans sénégalaises ;
3) l’arrêt définitif des activités des navires déjà titulaires de licences de pêche illégales (environ 54 bateaux enregistrés de DAK 1286 à DAK 1342) ;
4) la concrétisation de l’engagement public du Chef de l’Etat d’adhérer à l’Initiative pour la Transparence des Pêches (FiTI) qui pourra garantir la transparence dans la gouvernance des pêches et améliorer la portée et la visibilité de l’action gouvernementale en matière de pêche.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Les Professionnels de la pêche n’ont pas véritablement bénéficié des dispositions prises par l’État du Sénégal, dans le cadre de la force COVID 19, pour appuyer les secteurs les plus touchés par la pandémie. Le Ministre des Pêches et de l’Economie maritime, dont le département n’a accordé aucun soutien aux professionnels de la pêche pendant cette pandémie a annoncé la mise à disposition d’un fonds de deux milliards, à travers la DER destiné à financer les acteurs de la pêche.
Cependant, nous avons constaté que la plupart des pêcheurs et des femmes transformatrices n’ont pas pu bénéficier de ces financements.
En effet, nous pensons que le budget de deux milliards prévus est très insuffisant pour le secteur des pêches qui compte officiellement 600 000 emplois au moment où les autres secteurs d’activités du pays (transport, tourisme, agriculture…) bénéficient d’appui beaucoup plus importants.
Concernant la subvention sur les moteurs hors-bord qui est un des projets phare du gouvernement pour appuyer les pêcheurs, nous avons constaté que depuis le 1er semestre de l’année 2018, aucun pêcheur n’a pu en bénéficier. Par ailleurs, des pêcheurs ayant payé leur reliquat depuis 2016 sont toujours dans l’attente de leur moteur hors-bord subventionné. Et outre, dans les nouvelles conventions que Monsieur le Ministre Alioune NDOYE a signé avec les concessionnaires de moteurs hors-bord, une bonne partie des demandeurs de moteurs subventionnés est laissé en rade car ces dites conventions ne prennent pas en compte les moteurs de 8 CV ce qui signifie que les pêcheurs qui sont les plus démunis ne peuvent plus accéder à la subvention sur les moteurs hors-bord, à moins de faire le choix d’acquérir des moteurs plus puissants et, par conséquent, plus chers.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Nous, coalition nationale contre l’octroi de nouvelles licences de pêche industrielle réaffirmons notre ouverture à tout dialogue inclusif mais dans le respect total des positions de nos membres car la gouvernance des pêches ne peut atteindre ses objectifs de protection, de conservation et de gestion durable des ressources sans l’implication des professionnels du secteur des pêches, conformément aux orientations de la Lettre de Politique sectorielle des Pêches et de l’Aquaculture qui a prôné la cogestion comme nouveau mode de gestion des ressources halieutiques au Sénégal.
- Conseil National Interprofessionnel de la Pêche Artisanale au Sénégal (CONIPAS)
- Groupement des Armateurs et des Industriels de la Pêche au Sénégal (GAIPES)
- Réseau national des Conseils locaux de Pêche artisanale (RN-CLPA)
- Coalition des Femmes transformatrices de produits halieutiques
- GREENPEACE
- Réseau national des GIE interprofessionnels (RNGIEI)
- Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale Maritime (APRAPAM)
Dakar
Objet : Liste des navires de pêche autorisés et appuis aux professionnels
Excellence, Monsieur le Président de la République,
Dans le cadre de ses activités, la Coalition nationale contre l’octroi de nouvelles licences de pêche industrielle a alerté l’opinion publique nationale et internationale sur les risques liés à l’introduction de nouveaux bateaux dans la flotte de pêche sénégalaise.
En Conseil des ministres en date du 20 Mai 2020, vous aviez demandé au Ministre des Pêches et de l’Economie maritime, relativement à la gestion optimale des ressources halieutiques, de faire respecter les dispositions du Code de la pêche, en consensus avec les différents acteurs. Vous aviez aussi rappelé les orientations de votre politique des pêches dont l’un des points saillants est la poursuite de la modernisation de la pêche artisanale à travers l’aménagement des quais de pêche et des aires de transformation artisanale, mais aussi la sécurité en mer des pêcheurs artisans, de même que la poursuite du programme de subvention des moteurs.
C’est ainsi que, par communiqué de presse en date du 21 Mai 2020, la Coalition avait salué vos instructions au Ministre des Pêches et de l'Économie maritime, et avait réaffirmé sa disponibilité et sa volonté à prendre part à toute action allant dans le sens du respect des textes législatifs et réglementaires en vigueur.
Cependant, nous avons constaté que le Ministre des pêches n’a pas rencontré la majeure partie des acteurs de la pêche artisanale et de la pêche industrielle dont le seul tort est de réclamer la transparence dans leur secteur. Et lors de ces rares concertations loin d’être inclusives, le ministre a même été très discourtois à l’endroit des femmes transformatrices membres de notre Coalition.
Nous déplorons aussi le fait que nos courriers adressés aux différents départements du Ministère des Pêches depuis plusieurs mois, restent sans réponse.
Excellence Monsieur le Président de la République,
La Coalition contre l’octroi de nouvelles licences de pêche a demandé au Ministre en charge des pêches la publication de la liste des navires autorisés à pêcher au Sénégal. En effet, plusieurs correspondances des organisations membres de la Coalition (GAIPES, CONIPAS, GREENPEACE) ont été envoyées aux services compétents du ministère en charge des pêches, pour demander la mise à disposition ou la publication de la liste des navires autorisés afin de connaître les dates d’introduction des navires dans la flotte sénégalaise et celles des séances correspondantes de la Commission Consultative d’Attribution des Licences de Pêche (CCALP). Nous rappelons que même si la CCALP ne prend pas la décision finale, sa consultation et son avis restent, au regard de la loi, obligatoires avant la délivrance de toute licence de pêche industrielle au Sénégal.
Par ailleurs, nous ne comprenons pas pourquoi les Autorités en charge des pêches refusent de communiquer aux organisations membres de la CCALP comme le GAIPES et le CONIPAS la liste des navires autorisés. Le listing n’a rien à voir avec l’audit du pavillon. Ce registre est disponible mis à jour régulièrement alors que l’audit va prendre quelques mois que les bateaux détenteurs de licences illégales mettront à profit pour continuer à piller nos ressources.
Nous sommes très inquiets par cette attitude qui soulève beaucoup de questionnements quant à la légalité de certaines licences de pêche déjà octroyées et au nombre de navires de pêche opérant actuellement au Sénégal. A cet effet, nous estimons que les services comme l’OFNAC, devraient s’impliquer davantage dans ce dossier pour éclairer l’opinion publique.
Nous, membres de la Coalition nationale contre l’octroi de nouvelles licences de pêche industrielle réunis autour du CONIPAS, du GAIPES, du Réseau national des CLPA, du Réseau des Quais de pêche, de la Coalition des Femmes transformatrices, et les organisations de la société civile (APRAPAM, GREENPEACE) ;
Continuons de réclamer :
1) la publication de la liste des navires (nationaux et étrangers) autorisés à pêcher au Sénégal, la date d’octroi de leurs licences et les options de pêche ;
2) le retrait de la cinquantaine de bateaux étrangers introduits illégalement depuis 2018 sans avis de la Commission consultative d’Attribution des Licences de Pêche (CCALP), et sans respect des recommandations de la Recherche par le biais de sociétés mixtes et/ou écrans sénégalaises ;
3) l’arrêt définitif des activités des navires déjà titulaires de licences de pêche illégales (environ 54 bateaux enregistrés de DAK 1286 à DAK 1342) ;
4) la concrétisation de l’engagement public du Chef de l’Etat d’adhérer à l’Initiative pour la Transparence des Pêches (FiTI) qui pourra garantir la transparence dans la gouvernance des pêches et améliorer la portée et la visibilité de l’action gouvernementale en matière de pêche.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Les Professionnels de la pêche n’ont pas véritablement bénéficié des dispositions prises par l’État du Sénégal, dans le cadre de la force COVID 19, pour appuyer les secteurs les plus touchés par la pandémie. Le Ministre des Pêches et de l’Economie maritime, dont le département n’a accordé aucun soutien aux professionnels de la pêche pendant cette pandémie a annoncé la mise à disposition d’un fonds de deux milliards, à travers la DER destiné à financer les acteurs de la pêche.
Cependant, nous avons constaté que la plupart des pêcheurs et des femmes transformatrices n’ont pas pu bénéficier de ces financements.
En effet, nous pensons que le budget de deux milliards prévus est très insuffisant pour le secteur des pêches qui compte officiellement 600 000 emplois au moment où les autres secteurs d’activités du pays (transport, tourisme, agriculture…) bénéficient d’appui beaucoup plus importants.
Concernant la subvention sur les moteurs hors-bord qui est un des projets phare du gouvernement pour appuyer les pêcheurs, nous avons constaté que depuis le 1er semestre de l’année 2018, aucun pêcheur n’a pu en bénéficier. Par ailleurs, des pêcheurs ayant payé leur reliquat depuis 2016 sont toujours dans l’attente de leur moteur hors-bord subventionné. Et outre, dans les nouvelles conventions que Monsieur le Ministre Alioune NDOYE a signé avec les concessionnaires de moteurs hors-bord, une bonne partie des demandeurs de moteurs subventionnés est laissé en rade car ces dites conventions ne prennent pas en compte les moteurs de 8 CV ce qui signifie que les pêcheurs qui sont les plus démunis ne peuvent plus accéder à la subvention sur les moteurs hors-bord, à moins de faire le choix d’acquérir des moteurs plus puissants et, par conséquent, plus chers.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Nous, coalition nationale contre l’octroi de nouvelles licences de pêche industrielle réaffirmons notre ouverture à tout dialogue inclusif mais dans le respect total des positions de nos membres car la gouvernance des pêches ne peut atteindre ses objectifs de protection, de conservation et de gestion durable des ressources sans l’implication des professionnels du secteur des pêches, conformément aux orientations de la Lettre de Politique sectorielle des Pêches et de l’Aquaculture qui a prôné la cogestion comme nouveau mode de gestion des ressources halieutiques au Sénégal.
- Conseil National Interprofessionnel de la Pêche Artisanale au Sénégal (CONIPAS)
- Groupement des Armateurs et des Industriels de la Pêche au Sénégal (GAIPES)
- Réseau national des Conseils locaux de Pêche artisanale (RN-CLPA)
- Coalition des Femmes transformatrices de produits halieutiques
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- Réseau national des GIE interprofessionnels (RNGIEI)
- Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale Maritime (APRAPAM)
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