Officiellement, le calendrier électoral est maintenu et les autorités politiques qui sont candidates à la présidentielle doivent démissionner d’ici lundi. Quand la journaliste lui demande s’il posera donc sa démission, Andry Rajoelina élude la question : « Le problème, ça n’est pas la démission ou la non démission, dit-il. Le problème c’est : peut-on aller vers des élections dans de bonnes conditions ? Le FFM a répondu ».
Le FFM (Conseil de réconciliation national) est l’un des organes qui, avec l’armée, ont demandé un report d’un mois pour rétablir l’apaisement. Mais Andry Rajoelina demande plus qu’un report. Il envisage à nouveau une inversion des scrutins : « Disons que l’on maintient la date du 24 juillet, mais faisons des législatives d’abord. On se met tous d’accord, et si la communauté internationale n’est pas d’accord, c’est nous qui finançons les élections. C’est une proposition. On aura un Parlement élu, je nomme le Premier ministre, et je démissionne ».
Après 1h30 d’interview, Andry Rajoelina a conclu en appelant ses compatriotes à faire le jeûne et à prier pour la nation.
La Commission électorale nationale indépendante (Cénit) a répondu à la demande adressée jeudi par les militaires de reporter l'élection présidentielle d'un mois. Elle s'est déclarée non compétente pour décider d'un report et renvoie la balle à la Cour électorale spéciale (CES). Les militaires avaient réclamé un report d'un mois maximum, un délai nécessaire selon eux pour rétablir le calme avant l'élection.
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