Ansar Dine refuse cette version et recherche pour sa part la reconnaissance « des frères musulmans du monde entier et dont la priorité reste l'application pleine et entière de la charia, y compris au-delà des frontières. »
Les divergences sont telles que Iyad Ag Ghali, le chef d'Ansar Dine, absent des négociations, est attendu en urgence à Gao, au nord-est du Mali. Des négociations où l'on parle plus facilement l'arabe que le français. Chez Ansar Dine, la majorité parle seulement l'arabe, langue partagée par les « Libyens » du MNLA, au point que les francophones du MNLA se sentent marginalisés dans les négociations. Des francophones qui estiment pourtant incarner pleinement l'identité laïque du mouvement.
Selon un militant du MNLA, il n'est pas question de se laisser imposer la charia. Ce militant avoue que le combat est difficile : « Si la communauté internationale ne nous avait pas lâché, Ansar Dine et son allié Aqmi ne seraient pas aujourd'hui les maîtres de l'Azawad. »
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Comment réagissent les soutiens du MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad, à la signature annoncée ce week-end d'un protocole d'accord avec le mouvement salafiste Ansar Dine? Mal, en tout cas, pour ce qui est du Congrès mondial amazigh, basé en France, qui défend les intérêts des peuples berbères (et donc y compris touaregs) dans le monde. Il a organisé la semaine dernière une conférence au parlement européen sur la question de l'Azawad avec des représentants du MNLA. Aujourd'hui, il menace de retirer son soutien au MNLA si ce le protocole d'accord annoncé se confirme.
Source: RFI