Selon un témoin direct que nous avons pu joindre, ces deux hommes, jeunes, ont été rattrapés quelques kilomètres plus loin par la brigade antivol de Kourouma à la sortie sud de Diabali. Cherchant une nouvelle fois à se sauver, Mouktar est blessé à la tête. Quelques heures plus tard, lui et son apprenti sont amenés dans le camp, là où -vraisemblablement- les 16 prédicateurs ont été abattus par des éléments de l'armée malienne.
Ce n'est que mercredi 12 septembre que l'on entend reparler d'eux. Selon un autre témoignage, les deux hommes étaient alors toujours en vie. Ils ont été vu attachés à un banc dans la cour de la garnison de Diabali.
Des témoins clés
Ces deux hommes sont dés témoins clés de cette tuerie. Leur témoignage devrait pouvoir éclairer les enquêteurs sur les circonstances du contrôle routier et de l'intervention des militaires. Il reste ces questions : pourquoi n'ont ils pas été rapatriés sur Bamako comme le 3ème rescapé arrivé sous forte escorte militaire vendredi matin ? Et ces deux hommes ont-ils été entendus par la mission d'enquête qui s'est rendue sur place à Diabali en début de semaine ?
En tout cas, dans la communauté arabe, on se dit inquiet sur leur sort.
Source: RFI