Avocat à la Cour et non moins défenseur de Karim Wade dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis, Me Demba Ciré Bathily semble douter de l’Office Nationale de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC). Selon lui, l’OFNAC, c’est avant tout l’expression d’une volonté politique du président de la République qui annonçait sa mise en place de l’office doté de larges pouvoirs de saisine et d’investigations pour traduire en actes notre aspiration commune à une gestion saine soucieuse de la sauvegarde de l’intérêt public…Mais, il faut faire un pari avec l’avenir voir dans la réalité ce que ça donnera.
Ce, d’autant plus précise la robe noire, l’indépendance des membres pourrait poser problèmes « parce qu’on avait pensé que des personnalités indépendantes seraient nommées au niveau de cette organisation. Ce qui ne semble pas avoir été toujours le cas ». Pour l’heure, l’avocat du fils du président sortant Wade dit sur les ondes de la Rfm, attendre que cela devienne d’abord une réalité institutionnelle car « au-delà de la volonté politique, des institutions mises en place, cela ne vaudra que par la réalité, par la pratique et par les résultats » même si « tout le monde est d’accord qu’il est extrêmement important de lutter contre la fraude et contre la corruption qui est néfaste pour l’économie nationale et constitue une menace pour l’Etat de droit ».
« Il faudrait d’abord que cet office soit d’abord doté de suffisamment de moyens pour pouvoir mener à bien les missions qui lui sont dévolues de par la loi, qu’il y est également la volonté de mener à bien cette mission maintenant cela dépendra de ce qui sera mis à leur disposition », conclut Me Demba Ciré Bathily qui ne manque pas de revenir sur la sortie publique de la présidente de l’OFNAC, Nafi Ngom Keïta qui déplorait le fait que les moyens ne soient pas donnés à l’OFNAC pour accomplir ses missions.
Une sortie qui n’était pas du tout pour plaire au président Sall qui n’avait pas manqué de la recadrer en lui signifiant qu’il ne marchait pas comme ça. Et que s’il y a un problème de budget ou de nomination, il ne doit pas l’apprendre par la presse ou par la société civile mais le problème doit se régler en interne.
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