Près de 2 millions de pélerins venu pratiquement du monde entier effectuent leur pélerinage à La Mecque, premier lieu saint de l'islam. De quoi donner des cauchemars aux services de sécurité saoudiens, avec en prime la menace latente que constitue la création et la propagation de l'organisation Etat islamique dans la région.
Le scénario de 1979 dans tous les esprits
D'autant que ce type de menace s'est déjà produit en 1979. « Les autorités saoudiennes ont encore en tête le choc de 1979 quand, en plein hadj, en plein pélerinage comme maintenant, la Grande mosquée de La Mecque a été prise pendant deux semaines par un groupe armé qui voulait déclarer la fin des temps et le pouvoir illégitime », explique Pierre Prier, consultant et membre fondateur d'un site consacré au Moyen-Orient, Orient 21.
« Ça a été une opération qui a fait des centaines de morts du côté des forces de l'ordre et évidemment parmi les assaillants eux-mêmes, rappelle-t-il. Ca a été un véritable traumatisme, car il ne faut pas oublier qu'un des principaux titres du roi d'Arabie saoudite, c'est le protecteur des deux lieux saints. Or, pendant 15 jours, il ne les a pas protégés du tout. Ça a même été une boucherie. Au bout d'une dizaine de jours, les forces saoudiennes avaient réussi à reprendre la surface de la mosquée, mais pas les sous-sols. Les autorités saoudiennes demanderont finalement l'aide de la France, qui dépêchera sur place le capitaine Paul Barril du GIGN, pour venir à bout des assaillants. » L'affaire se soldera par des centaines de morts.
Mohamed ben Nayyef, l'homme à poigne
Cette fois, le royaume a paré à toute éventualité, théoriquement en tous cas. Pas moins de 85 000 agents ont été déployés sur les sites du pélerinage. Plus de 145 000 fidèles, sans permis de pèlerinage, ont déjà été refoulés sur les routes de La Mecque. Mais surtout, les dirigeants saoudiens ont tiré les lecons de cet épisode. Et c'est un homme à poigne qui est chargé de la sécurité du royaume. « Aujourd'hui, il y a des caméras partout. Ils ne veulent absolument pas que ça se reproduise, confie M. Prier. Les forces spéciales ont été unifiées sous un seul commandement qui gère les dispositifs de sécurité. Car en 1979, il y avait plusieurs forces qui ne communiquaient pas, comme la Garde nationale, l'armée, la police".
Et de continuer : « Aujourd'hui, c'est donc Mohamed ben Nayyef , fils du fameux prince Nayyef, qui a été l'inamovible et très redouté ministre de l'Intérieur pendant plus de 40 ans. Et il a légué le ministère de l'Intérieur à son fils. Et son fils a hérité du caractère intransigeant de son père puisqu'en 2003, quand al-Qaïda a commis des attentats sur le sol saoudien - où les Saoudiens ont compris qu'ils étaient visés par Ben Laden -, ils ont fait le ménage. Et ils l'ont fait assez durement sous le direction de Mohamed ben Nayyef, qui a rameuté les tribus, arrêté des gens au petit matin, les a éxécutés... Tous les gens d'al-Qaïda ont d'ailleurs émigré au Yémen. Ils ont annoncé qu'ils quittaient le territoire. » Pour le moment, en tous les cas, tout se déroule visiblement sans encombre.
Le scénario de 1979 dans tous les esprits
D'autant que ce type de menace s'est déjà produit en 1979. « Les autorités saoudiennes ont encore en tête le choc de 1979 quand, en plein hadj, en plein pélerinage comme maintenant, la Grande mosquée de La Mecque a été prise pendant deux semaines par un groupe armé qui voulait déclarer la fin des temps et le pouvoir illégitime », explique Pierre Prier, consultant et membre fondateur d'un site consacré au Moyen-Orient, Orient 21.
« Ça a été une opération qui a fait des centaines de morts du côté des forces de l'ordre et évidemment parmi les assaillants eux-mêmes, rappelle-t-il. Ca a été un véritable traumatisme, car il ne faut pas oublier qu'un des principaux titres du roi d'Arabie saoudite, c'est le protecteur des deux lieux saints. Or, pendant 15 jours, il ne les a pas protégés du tout. Ça a même été une boucherie. Au bout d'une dizaine de jours, les forces saoudiennes avaient réussi à reprendre la surface de la mosquée, mais pas les sous-sols. Les autorités saoudiennes demanderont finalement l'aide de la France, qui dépêchera sur place le capitaine Paul Barril du GIGN, pour venir à bout des assaillants. » L'affaire se soldera par des centaines de morts.
Mohamed ben Nayyef, l'homme à poigne
Cette fois, le royaume a paré à toute éventualité, théoriquement en tous cas. Pas moins de 85 000 agents ont été déployés sur les sites du pélerinage. Plus de 145 000 fidèles, sans permis de pèlerinage, ont déjà été refoulés sur les routes de La Mecque. Mais surtout, les dirigeants saoudiens ont tiré les lecons de cet épisode. Et c'est un homme à poigne qui est chargé de la sécurité du royaume. « Aujourd'hui, il y a des caméras partout. Ils ne veulent absolument pas que ça se reproduise, confie M. Prier. Les forces spéciales ont été unifiées sous un seul commandement qui gère les dispositifs de sécurité. Car en 1979, il y avait plusieurs forces qui ne communiquaient pas, comme la Garde nationale, l'armée, la police".
Et de continuer : « Aujourd'hui, c'est donc Mohamed ben Nayyef , fils du fameux prince Nayyef, qui a été l'inamovible et très redouté ministre de l'Intérieur pendant plus de 40 ans. Et il a légué le ministère de l'Intérieur à son fils. Et son fils a hérité du caractère intransigeant de son père puisqu'en 2003, quand al-Qaïda a commis des attentats sur le sol saoudien - où les Saoudiens ont compris qu'ils étaient visés par Ben Laden -, ils ont fait le ménage. Et ils l'ont fait assez durement sous le direction de Mohamed ben Nayyef, qui a rameuté les tribus, arrêté des gens au petit matin, les a éxécutés... Tous les gens d'al-Qaïda ont d'ailleurs émigré au Yémen. Ils ont annoncé qu'ils quittaient le territoire. » Pour le moment, en tous les cas, tout se déroule visiblement sans encombre.
Autres articles
-
Résolution issue du Sommet arabo-islamique extraordinaire de Riyad, Royaume d’Arabie saoudite, 11 novembre 2024
-
Israël: l'armée annonce la mort de quatre soldats dans le nord de la bande de Gaza
-
Gaza: la Défense civile annonce au moins 14 morts dans des frappes israéliennes
-
11-Novembre: en visite en France, Keir Starmer espère relancer les relations britanniques avec l'UE
-
États-Unis: Trump a téléphoné à Poutine, selon le «Washington Post», le Kremlin dément