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Meurtre de Diary Sow (12 ans) : des Sénégalais plaident pour le rétablissement de la peine de mort

Le meurtre de la petite Souadou Sow, âgée de 12 ans, retrouvée nue dans la salle de bain d’un voisin à Malika occupé les débats publics. Dans les rues de Dakar, la population réclame des sanctions exemplaires et le rétablissement de la peine de mort pour dissuader de tels actes. Ce drame relance un débat sensible dans un pays où la peine capitale a été abolie en 2004.



 
« Nous devons appliquer la peine de mort pour ces criminels. Cela dissuadera d’autres de commettre de tels actes, » martèle la mère de famille Fatma Ndiaye. Le meurtre de la petite Souadou Sow, âgée de 12 ans, retrouvée nue à Malicka par un de ses voisins, suscite horreur et indignation. Dans les rues de Dakar, la colère gronde et l’appel au rétablissement de la peine de mort se fait entendre. Un micro-trottoir réalisé par PressAfrik à Colobane révèle un sentiment de révolte généralisée. Mères et pères de famille exigent des sanctions plus sévères contre les auteurs de viols et de meurtres d’enfants.
 
 
Pour Abdou Khadr Mbow, cet acte est inqualifiable. « Le meurtre et le viol de la petite Souadou Sow, nous les déplorons et les condamnons fermement. Ce genre d’actes barbares doit cesser dans ce pays. Ce qui se passe au Sénégal devient incompréhensible, il y a trop de violence. L’État doit prendre ses responsabilités et enfermer à perpétuité ces meurtriers, voire les exécuter. Dieu lui-même nous demande de tuer celui qui tue. Les parents doivent également assumer leurs responsabilités. Un enfant de 12 ans ne devrait pas sortir la nuit sans surveillance. »

 
Fatma Ndiaye, mère de famille, partage cette indignation : « C’est un acte ignoble. L’homme qui a fait ça a non seulement violé une enfant, mais il l’a tué, gâchant ainsi son avenir. C’est barbare. On ne devrait pas seulement l’emprisonner, on devrait le tuer. L’État est trop laxiste et laisse trop de choses passer. Les peines pour ceux qui tuent des enfants devraient être plus sévères que celles infligées pour les adultes. Même si l’assassin est déclaré fou, il doit être exécuté. Les parents doivent aussi mieux surveiller leurs enfants, car aujourd’hui il y a trop de liberté. »
 
 
Pape Mbaye, lui aussi rencontré Colobane, pointe du doigt les problèmes mentales. « Je pense que l’homme qui a tué la petite Souadou est mentalement instable. Une personne saine d’esprit ne ferait pas une telle chose. La drogue, l’alcool et la cigarette poussent les gens à perdre la tête. Il est urgent de revoir le comportement des gens. Aujourd’hui, ce sont les enfants qui dirigent les parents. Avec la vie chère, ces derniers passent leur temps à chercher de quoi nourrir leurs familles et n’ont plus le temps de les encadrer. »
 
 
Face à l’atrocité du meurtre de la petite Souadou Sow plus connu sous le pseudo de Diary, beaucoup réclament le rétablissement de la peine capitale. Dans un pays où la peine de mort a été abolie en 2004, ce débat divise, mais l’émotion provoquée par ce meurtre pousse certains à demander des mesures radicales.
 
 
Pour rappel, Diary a été retrouvée morte gisant dans la salle de bain d’un de ses voisins à Malika le 1 er janvier 2024. C’est une femme de ménage qui a fait la découverte macabre très tôt le matin alors que la petite de 12 ans était portée disparue. D’après les informations relayées elle était nue laissant présager des signes de viol. Toutefois l’autopsie a révélé qu’elle est décédée par  asphyxie mécanique c’est à dire a cause d’une strangulation manuelle, combinée à une hémorragie méningée résultant d’un traumatisme infligé par un objet contondant. Aucune trace de viol n’a été décelé par les médecins légistes. 

Ndeye Fatou Touré

Samedi 4 Janvier 2025 - 10:48


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