L’ancien patron du FMI est ressorti libre ce lundi 26 mars au soir peu après 22 heures (heure de Paris) du palais de justice de Lille mais il a été placé sous controle judiciaire. Il a interdiction d'entrer en contact avec les personnes liées à la procédure et doit verser une caution de 100 000 euros. Les faits qui lui sont reprochés sont passibles d'une peine de vingt ans de prison et de trois millions d'euros d'amende.
Dominique Strauss-Kahn est resté sur sa position devant les juges : il maintient avoir toujours ignoré que les femmes avec qui il avait des relations étaient des prostituées, surtout, a-t-il fait valoir que certaines « lui ont été présentées par des responsables policiers ». Ses avocats évoquent une simple activité libertine et qualifient d'invraissemblable l'utilisation du terme « en bande organisée ». « Le fait d'avoir une relation avec une prostituée ne constitue pas en droit français une infraction », ont-ils souligné hier soir.
Mais les juges ont estimé que Dominique Strauss-Kahn n'était pas un client ordinaire du fait de la fréquence de ses soirées. Soirées qu'il aurait lui-même sollicitées notamment via des textos où l'ancien directeur du FMI demandait des « demoiselles » à ses amis lillois. Les défenseurs de Dominique Strauss Kahn qualifient également cette mise en examen de « menace pour les libertés individuelles ». Ils dénoncent les moyens policiers et judiciaires colossaux déployés dans cette affaire, et pointent un contexte politique particulier. Richard
Malka est l'avocat de Dominique Strauss Kahn:
Richard Malka, avocat de Dominique Strauss-Kahn
« Le fait d'avoir une relation avec une «escort girl» relèverait d'un comportement privé licite, entre adultes »
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont annoncé leur intention de demander l'annulation de cette mise en examen. L' appel devra être déposé devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai.
Deuxième front judiciaire
Ce mercredi 28 mars, l'ancien directeur du FMI devra aussi faire face à un autre front judiciaire, cette fois aux Etats-Unis, puisque la première audience au civil dans l'affaire du Sofitel de New York se tiendra devant la Cour suprême du Bronx.
Si la procédure pénale a été classée aux Etats Unis en raison de doutes sur la crédibilité de Nafissatou Dialo, cette dernière a cependant déposé plainte au civil pour « attaque violente et sadique » et réclame des dommages et intérêts. Mais les avocats de Dominique Strauss-Kahn affirment que l'ancien directeur général du FMI ne peut être poursuivi au civil car il bénéficiait au moment des faits d'une immunité diplomatique totale.
C'est sur ce point que le juge devra statuer mercredi. Aux Etats Unis, les plaintes au civil débouchent souvent sur un règlement à l'amiable assorti d'un accord financier, mais les avocats ont pour l'instant exclu tout accord de ce type.
RFI.
Dominique Strauss-Kahn est resté sur sa position devant les juges : il maintient avoir toujours ignoré que les femmes avec qui il avait des relations étaient des prostituées, surtout, a-t-il fait valoir que certaines « lui ont été présentées par des responsables policiers ». Ses avocats évoquent une simple activité libertine et qualifient d'invraissemblable l'utilisation du terme « en bande organisée ». « Le fait d'avoir une relation avec une prostituée ne constitue pas en droit français une infraction », ont-ils souligné hier soir.
Mais les juges ont estimé que Dominique Strauss-Kahn n'était pas un client ordinaire du fait de la fréquence de ses soirées. Soirées qu'il aurait lui-même sollicitées notamment via des textos où l'ancien directeur du FMI demandait des « demoiselles » à ses amis lillois. Les défenseurs de Dominique Strauss Kahn qualifient également cette mise en examen de « menace pour les libertés individuelles ». Ils dénoncent les moyens policiers et judiciaires colossaux déployés dans cette affaire, et pointent un contexte politique particulier. Richard
Malka est l'avocat de Dominique Strauss Kahn:
Richard Malka, avocat de Dominique Strauss-Kahn
« Le fait d'avoir une relation avec une «escort girl» relèverait d'un comportement privé licite, entre adultes »
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont annoncé leur intention de demander l'annulation de cette mise en examen. L' appel devra être déposé devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai.
Deuxième front judiciaire
Ce mercredi 28 mars, l'ancien directeur du FMI devra aussi faire face à un autre front judiciaire, cette fois aux Etats-Unis, puisque la première audience au civil dans l'affaire du Sofitel de New York se tiendra devant la Cour suprême du Bronx.
Si la procédure pénale a été classée aux Etats Unis en raison de doutes sur la crédibilité de Nafissatou Dialo, cette dernière a cependant déposé plainte au civil pour « attaque violente et sadique » et réclame des dommages et intérêts. Mais les avocats de Dominique Strauss-Kahn affirment que l'ancien directeur général du FMI ne peut être poursuivi au civil car il bénéficiait au moment des faits d'une immunité diplomatique totale.
C'est sur ce point que le juge devra statuer mercredi. Aux Etats Unis, les plaintes au civil débouchent souvent sur un règlement à l'amiable assorti d'un accord financier, mais les avocats ont pour l'instant exclu tout accord de ce type.
RFI.
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