Le sud libyen, nouveau sanctuaire des jihadistes. C’est à nouveau ce sur quoi le président nigérien a insisté auprès du ministre français des Affaires étrangères. Il y a quelques semaines, il aurait eu vent d’une rencontre dans le sud libyen entre plusieurs groupes terroristes. Rencontre qui aurait visé à planifier des attaques au Niger, mais aussi au Tchad. C’est ce que Mahamadou Issoufou a dit à Laurent Fabius.
Comme l’a souligné le chef de la diplomatie française, Tripoli en est conscient. En décembre 2012, le gouvernement libyen avait annoncé qu’il fermait ses frontières avec ses quatre voisins du sud, dont le Tchad, le Niger, mais aussi l’Algérie et le Soudan, prétextant d’une dégradation de la situation sécuritaire. A l’époque, fin 2012, des députés libyens dénonçaient déjà la recrudescence dans le sud du pays des groupes armés, de jihadistes et de pro-Kadhafi. On a même parlé un temps d’une colonne de véhicules partie du Mali qui aurait traversé le nord du Niger pour se réfugier dans la région de Sebbha. Beaucoup de spéculations, d’inquiétudes aussi.
Dans son discours à Agadez lundi, le président Issoufou avait souligné le changement de stratégie de ces groupes jihadistes acculés au nord du Mali par l’offensive des troupes françaises et africaines et qui seraient du coup en train de développer d’autres stratégies. Une guerre asymétrique. In Amenas, le double attentat au nord du Niger, il y en aura sans doute d’autres, a prévenu le chef de l’Etat nigérien.
Le message semble avoir été entendu. A l’issue de sa rencontre avec Mahamadou Issoufou, Laurent Fabius a déclaré qu’il allait œuvrer au renforcement de la coopération entre Tripoli et les pays limitrophes.
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