Cette enquête évoque d’abord la brutalité de Boko Haram. Les jihadistes enlèvent régulièrement de nombreux jeunes -à l’image des lycéennes de Chibok- qui sont recrutés comme enfants soldats, ou mariées de force, pour les adolescentes. Dans les zones contrôlées par les djihadistes, les enfants sont « victimes d’actes de torture, et contraints à assister à des exécutions en public », souligne ce rapport.
Cette enquête dénonce aussi les violences commises par l’armée, qui selon Amnesty, place de nombreux jeunes en détention de manière illégale et les torture dans des casernes. Comme celle de Giwa et la base militaire de Kainji, où se côtoient des jeunes ayant fui les violences et d’anciens combattants s’étant volontairement rendus pour retrouver une vie civile. L’ONG estime à 10 000 le nombre de jeunes décédés en détention.
« Les conditions à Giwa sont tellement horribles qu’on pourrait en mourir » raconte un adolescent de 14 ans, cité par Amnesty. « Il n’y a pas d’endroit pour s’allonger [...] Il fait chaud, tous les habits étaient mouillés, comme si on nous avait mis dans un fleuve [...] Jusqu’à présent, personne ne m’a dit pourquoi j’ai été emmené là-bas, ce que j’ai fait, pourquoi j’étais en détention. Je me demande pourquoi j’ai fui [Boko Haram] », se désole ce jeune.
Enfin, cette enquête critique le programme de réinsertion dénommé « couloir de sécurité ». Un programme notamment financé par l’Union européenne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Selon Amnesty, le centre situé dans l'Etat de Gombe, qui vise à « déradicaliser » et à « réhabiliter » d’anciens combattants, s’assimile à un « lieu de détention illégal », où jeunes et adultes travaillent sans être rémunérés. Cela s’apparente à « du travail forcé », commente le rapport.
Si ces jeunes ne sont pas libérés et soutenus, avertit Amnesty, c’est « toute une génération qui risque d’être sacrifiée ». La priorité pour le nord-est du Nigeria, reste l’accès à l’éducation, conclut ce rapport.
Cette enquête dénonce aussi les violences commises par l’armée, qui selon Amnesty, place de nombreux jeunes en détention de manière illégale et les torture dans des casernes. Comme celle de Giwa et la base militaire de Kainji, où se côtoient des jeunes ayant fui les violences et d’anciens combattants s’étant volontairement rendus pour retrouver une vie civile. L’ONG estime à 10 000 le nombre de jeunes décédés en détention.
« Les conditions à Giwa sont tellement horribles qu’on pourrait en mourir » raconte un adolescent de 14 ans, cité par Amnesty. « Il n’y a pas d’endroit pour s’allonger [...] Il fait chaud, tous les habits étaient mouillés, comme si on nous avait mis dans un fleuve [...] Jusqu’à présent, personne ne m’a dit pourquoi j’ai été emmené là-bas, ce que j’ai fait, pourquoi j’étais en détention. Je me demande pourquoi j’ai fui [Boko Haram] », se désole ce jeune.
Enfin, cette enquête critique le programme de réinsertion dénommé « couloir de sécurité ». Un programme notamment financé par l’Union européenne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Selon Amnesty, le centre situé dans l'Etat de Gombe, qui vise à « déradicaliser » et à « réhabiliter » d’anciens combattants, s’assimile à un « lieu de détention illégal », où jeunes et adultes travaillent sans être rémunérés. Cela s’apparente à « du travail forcé », commente le rapport.
Si ces jeunes ne sont pas libérés et soutenus, avertit Amnesty, c’est « toute une génération qui risque d’être sacrifiée ». La priorité pour le nord-est du Nigeria, reste l’accès à l’éducation, conclut ce rapport.
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