L'attentat à la bombe a frappé ce lundi matin l'école secondaire, pendant l'appel, à Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe. Selon un des enseignants, l'explosion a retenti vers 7h50 (heure locale, 6h50 TU) alors que les élèves de l'école secondaire publique, un collège-lycée de garçons, se retrouvaient dans la cour pour le rassemblement matinal, avant le début des cours, face à leur proviseur.
Plusieurs corps de victimes ont été transportés d'urgence à l'hôpital. Des « dizaines d'autres élèves ont été blessés par l'explosion », près de 80 selon les secouristes et les membres du Nigerian Security and Civil Defence Corps, la protection civile nigériane dépêchée sur les lieux.
Les habitants ont décrit une grande confusion, dans et autour de l'établissement scolaire, et des taches de sang au milieu desquelles traînaient des chaussures abandonnées. Le porte-parole de la police nigériane, Emmanuel Ojukwu, a confirmé le drame, annonçant « une explosion provoquée par un kamikaze » dans le collège de Potiskum.
D'après un enseignant qui a survécu à l'attaque, c'est un homme déguisé en collégien qui s'est fait exploser au milieu de l'assemblée. Potiskum avait déjà été ensanglantée par un attentat-suicide la semaine dernière. Ce dernier avait fait une trentaine de morts parmi les participants d'une procession religieuse, le jour de la fête chiite de l'Achoura.
L'attentat-suicide de ce lundi n'a pas été revendiqué, mais la police accuse déjà la secte extrémiste Boko Haram, dont le nom veut dire : « l'éducation occidentale est interdite ».
L'Etat de Yobe se trouve au centre des Etats régulièrement frappés par l'insurrection des islamistes armés de Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria.
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