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Procès des militaires pro-Gbagbo : première offensive du général Brunot Dogbo Blé

En Côte d’Ivoire, c’est un temps fort du premier grand procès lié à la crise post-électorale. Quatrième jour d’audience, ce lundi 8 octobre, avec l’audition du général Brunot Dogbo Blé, l’un des piliers sécuritaires du régime de Laurent Gbagbo. L’ex-commandant de la Garde républicaine fait partie des cinq accusés jugés pour l’enlèvement et l’assassinat du colonel à la retraite Adama Dosso, le 12 mars 2011. Le général Dogbo Blé a donc été appelé à la barre. Il est accusé de complicité dans ce meurtre.





Comme l’un de ses avocats l’avait annoncé, le général Brunot Dogbo Blé a rejeté toute responsabilité dans l’assassinat du colonel Adama Dosso. Parmi les quatre sous-officiers qui ont conduit le colonel Dosso hors d’Abidjan pour le tuer, le 12 mars 2011, seulement deux sont dans le box des accusés. Les deux autres sont en fuite.

Le général Brunot Dogbo Blé a reconnu que les quatre hommes accusés faisaient partie de sa garde rapprochée, mais il a nié leur avoir donné l’ordre d’éliminer le colonel à la retraite qui était un proche du président Alassane Ouattara. Alassane Ouattara avait établi à ce moment-là son quartier général au Golf Hôtel. C’était pendant la crise post-électorale.

Question du président du tribunal militaire : « Est-ce que vous avez envoyé des éléments de votre garde rapprochée récupérer le colonel Dosso au blocus du Golf Hôtel où il avait été arrêté ? »

Réponse de Brunot Dogbo Blé : « Non ».

Le président : « Est-ce que votre adjoint, le commandant Yagba Kipré, vous a dit que des éléments de votre garde rapprochée sont allés en mission au blocus du Golf Hôtel ? »

Brunot Dogbo Blé :« Non ».


L’interrogatoire est très serré. Alors que le président du tribunal militaire veut amener le général Dogbo Blé à reconnaître que c’est lui le commanditaire de l’assassinat du colonel Adama Dosso, celui-ci rejette simplement tout ce qui a été dit par ses quatre co-accusés qui l’accablent.

Offensif parfois, l’ex-commandant de la Garde républicaine veut faire le procès de la crise post-électorale ivoirienne. Avant le début de son interrogatoire, il a dit qu’il a fait son travail en défendant le président Laurent Gbagbo et qu’il était en paix avec sa conscience. Et chaque fois qu’il est acculé par les questions du tribunal militaire, il ne répond pas directement : soit il répond qu’il a oublié ce qu’il a fait le 12 mars 2011 ou dénonce un complot qui veut lui coller une dette de sang avec la Côte d’Ivoire.
Source: RFI


Lundi 8 Octobre 2012 - 17:50


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