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Racisme au Maroc : Mansour NDIAYE plaide pour un débat national et inclusif



Racisme au Maroc : Mansour NDIAYE plaide pour un débat national et inclusif

 

Le leader du parti UDR/Dooley Yaakaar, (Union pour la démocratie et la Réforme)/Force de l’espoir) Mansour NDIAYE, invité au Maroc pour participer à des rencontres de partenariat sur les modèles économiques et les modes de coopération, organisées du vendredi 14 au lundi 17 décembre 2013, par des partenaires économiques en rapport avec les universités du Maroc, a profité de l’occasion pour rencontrer la communauté sénégalaise. Après avoir échangé avec eux sur leurs conditions de vie « très difficiles », des jeunes pour la plupart qui n’ont pas d’emplois stables et qui arpentent les rues sans compter les tracasseries de la police, le leader de Dooleey Yaakar, expert financier pense qu’il faudrait régulariser leur situation. Il préconise un débat national et inclusif intégrant tous les acteurs en particuliers ceux de l’immigration pour aboutir à « une amélioration significative de leurs conditions ».


Le Maroc est la première destination des migrants subsahariens en Afrique du nord. Le royaume chérifien, autrefois, principale porte d’entrée vers l’Europe pour les migrants du sud de l’Afrique, n’est plus seulement un pays de transit, mais fait désormais figure de terre d’accueil pour des milliers de migrants subsahariens principalement des Sénégalais.


L’association marocaine d’étude et de recherche sur les migrations (AMERM) a publié, en 2008, une étude sur l’immigration subsaharienne au Maroc, dans laquelle on peut lire, « dans bien des cas, le transit se transforme en séjour forcé plus ou moins long. Les difficultés que pose la traversée du détroit de Gibraltar ou de l’Océan vers l’Espagne est les Iles Canaries font que le Maroc devient une escale durable » pour les africains.


Selon encore un rapport de l’Unesco datant d’octobre 2011, le nombre d’étudiants d’Afrique Subsaharienne présents au Maroc est passé de 4024 en 2005, à 6038, en 2009. En 2010, selon l’institut statistique de l’Unesco, ils étaient près de 5000 dont une grosse proportion de Sénégalais (504) compte tenu des relations diplomatiques qu’entretien le Maroc avec notre pays.


En effet, les relations qui existent entre le Maroc et le Sénégal, c’est plus qu’une simple amitié. Mais les questions de racisme ou actes anti-africains longtemps minimisés continuent de se poser avec acuité dans beaucoup de pays étrangers notamment dans le royaume chérifien. Les marocains les traitent comme s’ils n’étaient pas eux aussi des africains. L’ostracisme ou exclusion de groupe à l’égard des subsahariens, prend de plus en plus de l’ampleur. Ces dernières années, des Sénégalais subissent beaucoup d’agressions de la part des marocains. La mort d’Ismaïla Faye, -drame qui serait le fait d’un policier marocain-, la dernière en date, en est un exemple typique. Par conséquent, les Sénégalais vivant au Maroc se plaignent encore de ces brutalités et arnaques policières.

 

Etudiants et travailleurs ou encore réfugiés sont toujours victimes de violences, au mieux, verbales et, au pire, physiques. Ces cas qui ne restent pas moins révélateurs d’une hostilité rampante d’une partie de population marocaine envers les migrants sénégalais et qui ont entrainé de nombreuses manifestations de protestations très médiatisées, se multiplient. Le racisme est, en tout cas, de plus en plus visible avec des actes racistes qui ont même suscité l’indignation de la communauté subsaharienne. Certaines formes sont parfois même encouragées par les autorités.


D’aprés un rapport de 2011 de la section AMDH (association marocaine des droits de l’homme) de Taourirt, les autorités locales ont, à un moment donné interdit aux commerçants de vendre leurs produits (alimentaires et autres) aux subsahariens, puis ont encouragé certaines personnes à les chasser de la ville.

« Ils font l’objet de tracasserie policière et pourtant ils ont tous leurs papiers. C’est comme si on voulait leur demander plus », a affirmé le leader du parti Udr/Dooley Yaakaar.


Comment garantir maintenant la sécurité des sénégalais au Maroc ? Une loi suffit-elle pour leur assurer une sécurité ? Quel rôle devrait jouer nos autorités pour mettre fin à un tel ostracisme dans le royaume chérifien, en particulier et dans les pays d’accueil en général ?


En réponse à ces questions, Mansour NDIAYE est formel. « Le débat d’abord ». En effet, l’expert en finance islamique plaide pour une démarche inclusive qui place le migrant au centre « de tout ». Pour cause, dira-t-il « « On discute toujours à leur place, on les rencontre en période pré-électorale. Mais j’avoue qu’on ne peut pas discuter de la migration sans les migrants. C’est impossible ». Mansour Ndiaye qui invite ainsi les gouvernements à faire de la condition de leur fils à l’étranger une priorité estime que « c’est important » et que les migrants devraient être « un pilier essentiel » dans la construction nationale pour « deux raisons ».



« Ils ont une expérience et des réseaux de partenariat. Ils devaient être les premiers investisseurs du pays car leur contribution financière, estimée à plus de 790 milliards de francs Cfa, -c’est avéré-, c’est plus que l’aide au développement. Et encore, l’épargne intérieure, à chaque fois qu’elle se contracte, elle est compensée par l’effort des migrants », a-t-il expliqué.


Le leader du parti UDR/Dooley Yaakaar, (Union pour la démocratie et la Réforme)/Force de l’espoir) Mansour NDIAYE, rappelle que les migrants méritent plus de considération, et encourage également les actions réalisées par la société civile à l’image de « Horizon sans frontières » qui « malheureusement ne sont pas écoutés par les gouvernants ».


Pour rappel, il était en visite au Maroc et il a profité de l’occasion pour rencontrer les immigrés sénégalais afin d’échanger avec eux sur leurs conditions de vie qui ne sont pas des meilleures. Lesquels immigrés, des jeunes sénégalais pour la plupart n’ont pas d’emploi stable et arpentent les rues, avec notamment les tracasseries policières.


Par conséquent, Mansour NDIAYE qui les a encouragé dans la structuration de leur association, préconise un vaste débat avec tous les acteurs concernées y compris les immigrés eux même, autour de la question afin de régulariser leur situation.


Maïmouna Faye

Mercredi 18 Décembre 2013 - 10:48


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1.Posté par Jamal le 18/12/2013 11:59
il n' y a pas de racisme au Maroc, c'est une propagande que le régime Algérien véhicule pour salir l'image du Maroc en particulier chez nos fréres africains. Personne ne se sent etrangé au Maroc c'est le pays de tout le monde de toutes les couleurs. Tout le monde est mélangé des milliers de couples "mixtes" en particulier avec les fréres et soeurs Sénégalais pour qui tous les Marocains ont un profond réspect. Ceci dit, bien sûr qu'il y a des problèmes que rencontrent certains immigés, mais ce ne sont certainement pas des problémes liés au racisme, le Maroc est un pays qui fait quelques pas en avant, mais il y a encors une population qui beigne dans la pauvreté et l'ignorance. Je vous invite soeur Maïmouna de visiter le Maroc et vous verrer par vous même que vous vous sentirez parmis les votres et dans votre deuxième pays.

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