Retrait du siège pontifical : Sa Sainteté Benoît XVI avait préparé son option

Mgr Montemayor a rappelé la réponse du Pape au journaliste, Peter Seewald qui, faisant allusion au poids du pontificat, lui avait demandé s’il avait pensé se retirer. «Quand le danger est grand, il ne faut pas s’enfuir», avait répondu le pape. Les déclarations du pape dimanche dernier confirment également, selon lui, qu’il ne s’agit pas d’abandon : «Je n’abandonne pas l’Eglise»… si «le Seigneur m’appelle à "monter sur la montagne", à me consacrer encore plus à la prière et à la méditation », ceci «ne signifie pas abandonner l’Eglise ».

Le Nonce apostolique a poursuivi son homélie en rassurant les fidèles en leur disant que Benoit XVI a attendu patiemment l’arrivée d’un moment calme, pour prendre une telle décision. Il s’est encore fondé sur une autre déclaration du Pape « On peut se retirer dans un moment calme, ou quand, tout simplement on ne peut plus. Mais on ne doit pas s’enfuir au milieu du danger et dire: ‘Qu’un autre s’en occupe’». Il attendu la fin de la dernière turbulence du «vatileaks» pour se retirer. «vatileaks», renvoyant peut-être à des débats de société comme le mariage des prêtres ou des histoires de pédophilie qui font parfois la Une de la presse européenne.

Mais cette attente n’a pas été passive, selon le Nonce, puisque Benoit XVI a « soigneusement préparé l’Eglise à mieux gérer les conséquences immédiates de son geste inédit » en complétant la nomination des Officiers du deuxième grade hiérarchique pour remplir les rangs encore vides de la Curie Romaine et en décidant de tenir un nouveau Consistoire pour la création de Cardinaux, en Novembre dernier, afin de donner un visage encore plus universel au Collège des Cardinaux, en améliorant la représentativité, en vue de l’élection de son Successeur à la Chaire de saint Pierre.