Quatre heures pendant lesquelles, à intervalles réguliers, d'importantes explosions suivies de détonations assourdissantes sont visibles depuis les hauteurs de la ville de Sderot, localité située à la frontière entre Gaza et Israël. Un vrai déluge de feu, un véritable carnage au sol. Car, si l'objectif était de détruire la capacité militaire du Hamas, les images diffusées par la télévision palestinienne ont montré un Gaza en proie au chaos: dizaines de cadavres gisant éparpillés sur les routes, bâtiments totalement détruits, scènes de panique.
Le bain de sang n'a pas empêché le Hamas de reprendre, peu après le raid, sa logique guerrière. Dans un communiqué, le mouvement islamique a demandé à son bras armé, les brigades Ezzedine Al-Qassam, de "mettre tous les moyens en oeuvre pour empêcher les sionistes de dormir", tandis que, dans les rues de Gaza, des haut-parleurs appelaient les habitants des localités du sud d'Israël à
"préparer les linceuls". Et, deux heures après le début de l'attaque de Tsahal, les premières roquettes lancées depuis le territoire palestinien se sont
abattues sur les localités israéliennes situées à la frontière.
"Vous savez où est mon frère? Vous savez où il est?"
C'est Netivot, petite ville sans âme, qui a été le plus durement touchée par cette riposte. Une femme y a trouvé la mort et quatre autres personnes ont été blessées après l'explosion d'une roquette Quassam dans un quartier populaire de la ville. Quelques minutes après le drame, au pied de la barre d'immeubles touchée par l'explosion, plusieurs dizaines d'habitants sont rassemblés, encore sous le choc. "C'est ici que leur bombe est tombée, raconte un habitant en montrant un trou d'un mètre de diamètre qui balafre le bâtiment de béton. Ça a fait un bruit énorme." Selon les témoignages des riverains, deux des habitants atteints étaient au pied de l'immeuble quand la roquette s'est abattue. Le souffle de l'explosion les a projetés à plusieurs mètres de là. "Je les ai vus dans le hall lorsque j'ai couru me mettre à l 'abri, raconte Hadassa, une jeune habitante du quartier. Ils étaient couverts de sang. C'était horrible." Dans un des appartements du rez-de-chaussée, un homme pleure, assis sur son canapé, laissant sa cigarette se consumer entre ses doigts. "Vous savez où est mon frère? Vous savez où il est ?" lance-t-il à ses voisins qui ne savent que répondre. Son frère fait partie des quatre blessés qui ont été transportés à l'hôpital.
Juste à côté, dans l'abri censé protéger les populations des roquettes, règne une atmosphère étrange. Des religieux prient à côté d'une vieille femme qui regarde la télévision en maugréant. "Je n'ai pas peur d'eux, jure Sarah, 85 ans, en levant son poing serré. S'il faut se battre, je suis là. Je veux bien prendre la place d'Ehoud Barak s'il le faut." Ancien médecin dans l'armée russe, elle a connu la guerre contre l'Allemagne nazie. "J'ai déjà eu affaire aux bombes de Hitler, celles du Hamas ne me font pas peur."
La rumeur d'une attaque terrestre
Au dehors, l'angoisse se lit sur tous les visages. Et quand retentit la sirène annonçant une nouvelle attaque, c'est la panique générale. Chacun se précipite à l'intérieur de l'abri. "Nous ne pouvons plus vivre comme cela, il faut que les autorités interviennent!" hurle un quinquagénaire. D'autres demandent vengeance. "Il faut faire à Gaza ce que Poutine a fait à Grozny, lâche Eli, d'origine russe. Les bombarder jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien." Les autorités, pressées toute la semaine par les médias et même les partis de gauche de faire cesser les tirs de roquettes qui touchent le sud d'Israël depuis la fin de la trêve, semblent bel et bien décidées à aller plus loin. L'opération se "poursuivra et s'intensifiera autant que cela sera nécessaire", a ainsi averti le ministre de la Défense, Ehoud Barak, dans l'après-midi. Des propos renforcés par les déclarations d'un porte-parole de Tsahal: "L'armée dispose d'un large éventail de moyens auxquels elle aura recours si nécessaire, a-t-il expliqué. Ce n'est que le début d'une opération lancée après une décision du cabinet."
La rumeur qui courait hier soir dans la région laissait entendre qu'une attaque terrestre, imminente, était en préparation. "On nous a demandé de rejoindre nos bataillons", expliquait ainsi un jeune militaire croisé près de Sderot. C'est l'angoisse qui prévalait hier soir dans le sud d'Israël Hier soir, quelques véhicules militaires sillonnaient les routes qui longent la frontière avec Gaza tandis que les bruits sourds de nouveaux bombardements se faisaient
entendre. En attendant, c'est l'angoisse qui prévalait encore hier soir dans le sud d'Israël. A Sderot, la plupart des magasins étaient fermés, et il régnait un silence inquiétant. Une habitude pour la population de cette commune, la plus touchée par les tirs de roquettes depuis dix jours. "Je ne crois pas qu'un raid aérien change quoi que ce soit à notre situation, explique Lilyan, une mère de famille. Le Hamas va continuer à lancer des roquettes et nous, nous continuerons à vivre dans la terreur.
Source: lejdd.fr
Le bain de sang n'a pas empêché le Hamas de reprendre, peu après le raid, sa logique guerrière. Dans un communiqué, le mouvement islamique a demandé à son bras armé, les brigades Ezzedine Al-Qassam, de "mettre tous les moyens en oeuvre pour empêcher les sionistes de dormir", tandis que, dans les rues de Gaza, des haut-parleurs appelaient les habitants des localités du sud d'Israël à
"préparer les linceuls". Et, deux heures après le début de l'attaque de Tsahal, les premières roquettes lancées depuis le territoire palestinien se sont
abattues sur les localités israéliennes situées à la frontière.
"Vous savez où est mon frère? Vous savez où il est?"
C'est Netivot, petite ville sans âme, qui a été le plus durement touchée par cette riposte. Une femme y a trouvé la mort et quatre autres personnes ont été blessées après l'explosion d'une roquette Quassam dans un quartier populaire de la ville. Quelques minutes après le drame, au pied de la barre d'immeubles touchée par l'explosion, plusieurs dizaines d'habitants sont rassemblés, encore sous le choc. "C'est ici que leur bombe est tombée, raconte un habitant en montrant un trou d'un mètre de diamètre qui balafre le bâtiment de béton. Ça a fait un bruit énorme." Selon les témoignages des riverains, deux des habitants atteints étaient au pied de l'immeuble quand la roquette s'est abattue. Le souffle de l'explosion les a projetés à plusieurs mètres de là. "Je les ai vus dans le hall lorsque j'ai couru me mettre à l 'abri, raconte Hadassa, une jeune habitante du quartier. Ils étaient couverts de sang. C'était horrible." Dans un des appartements du rez-de-chaussée, un homme pleure, assis sur son canapé, laissant sa cigarette se consumer entre ses doigts. "Vous savez où est mon frère? Vous savez où il est ?" lance-t-il à ses voisins qui ne savent que répondre. Son frère fait partie des quatre blessés qui ont été transportés à l'hôpital.
Juste à côté, dans l'abri censé protéger les populations des roquettes, règne une atmosphère étrange. Des religieux prient à côté d'une vieille femme qui regarde la télévision en maugréant. "Je n'ai pas peur d'eux, jure Sarah, 85 ans, en levant son poing serré. S'il faut se battre, je suis là. Je veux bien prendre la place d'Ehoud Barak s'il le faut." Ancien médecin dans l'armée russe, elle a connu la guerre contre l'Allemagne nazie. "J'ai déjà eu affaire aux bombes de Hitler, celles du Hamas ne me font pas peur."
La rumeur d'une attaque terrestre
Au dehors, l'angoisse se lit sur tous les visages. Et quand retentit la sirène annonçant une nouvelle attaque, c'est la panique générale. Chacun se précipite à l'intérieur de l'abri. "Nous ne pouvons plus vivre comme cela, il faut que les autorités interviennent!" hurle un quinquagénaire. D'autres demandent vengeance. "Il faut faire à Gaza ce que Poutine a fait à Grozny, lâche Eli, d'origine russe. Les bombarder jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien." Les autorités, pressées toute la semaine par les médias et même les partis de gauche de faire cesser les tirs de roquettes qui touchent le sud d'Israël depuis la fin de la trêve, semblent bel et bien décidées à aller plus loin. L'opération se "poursuivra et s'intensifiera autant que cela sera nécessaire", a ainsi averti le ministre de la Défense, Ehoud Barak, dans l'après-midi. Des propos renforcés par les déclarations d'un porte-parole de Tsahal: "L'armée dispose d'un large éventail de moyens auxquels elle aura recours si nécessaire, a-t-il expliqué. Ce n'est que le début d'une opération lancée après une décision du cabinet."
La rumeur qui courait hier soir dans la région laissait entendre qu'une attaque terrestre, imminente, était en préparation. "On nous a demandé de rejoindre nos bataillons", expliquait ainsi un jeune militaire croisé près de Sderot. C'est l'angoisse qui prévalait hier soir dans le sud d'Israël Hier soir, quelques véhicules militaires sillonnaient les routes qui longent la frontière avec Gaza tandis que les bruits sourds de nouveaux bombardements se faisaient
entendre. En attendant, c'est l'angoisse qui prévalait encore hier soir dans le sud d'Israël. A Sderot, la plupart des magasins étaient fermés, et il régnait un silence inquiétant. Une habitude pour la population de cette commune, la plus touchée par les tirs de roquettes depuis dix jours. "Je ne crois pas qu'un raid aérien change quoi que ce soit à notre situation, explique Lilyan, une mère de famille. Le Hamas va continuer à lancer des roquettes et nous, nous continuerons à vivre dans la terreur.
Source: lejdd.fr
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