Les élèves des établissements scolaires de la commune de Sédhiou ont déclenché un vaste mouvement de grève depuis avant-hier mardi 26 janvier pour exiger que leurs professeurs, en arrêt de travail par intermittence il y’a plus d’un mois, soient remis dans leurs droits afin que les cours puissent reprendre. Ces enseignants, essentiellement membres du cadre unitaire des enseignants du moyen/secondaire (CUSEMS/SAEMS) réclament le paiement de leurs indemnités de déplacement et de correction des examens scolaires et des heures supplémentaires dispensées au titre de l’année scolaire 2008/2009.
Mardi déjà, l’inspecteur d’académie Mamadou Sèye avait annoncé que « pendant que les élèves étaient dans les rues pour se plaindre, les paiements étaient en cours à l’inspection départementale de Sédhiou. C’était un manque de communication, mais tout est finalement rentré dans l’ordre. Nos services, en rapport avec les autres techniciens de l’Etat et le gouverneur avaient déjà dénoué la crise ».
En clair, les cours devraient reprendre ce mercredi matin, mais étant donné que le plan d’action du CUSEMS/SAEMS suit toujours son cours, les élèves n’avaient trouvé que quelques professeurs à l’école selon Diang Samba Diallo, le président du foyer scolaire du lycée Ibou Diallo. Ce fut alors un remake de la précédente journée.
Les élèves cassent et passent. Les GMI repoussent à coup de grenade, puis par balles
Juste après avoir délogé leurs camarades des autres écoles, publiques comme privées avec une contagion sur leurs cadets de l’élémentaire, ces élèves butent à l’assaut des éléments du groupement mobile d’intervention (GMI) en poste à la gouvernance contiguë à l’hôtel de ville et faisant face au service des eaux et forêts. Qu’est-ce qui a bien pu mettre le feu aux poudres ?
Difficile de répondre. Mais les élèves, par la voix de leur président de foyer Diang Samba Diallo, explique qu’ « après avoir délogé nos camarades du collège Fodé Kaba Doumbouya, nous avons cherché à nous rendre à l’inspection d’académie pour nous enquérir de la situation mais hélas, ce sont les grenades lacrymogènes qui pleuvent sur nous. Au fait, les GMI avaient pensé que nous allions saccager la gouvernance. Et comme vous le devinez bien, les élèves ne se sont pas laissés faire. Nous avons réagi ».
Les GMI au nombre de cinq faisaient usage des grenades contre les pierres des élèves dont le nombre pouvait dépasser les mille cinq cent. Après près d’une heure d’affrontements violents, les corps habillés étaient à court de grenades. Ils ont alors fait usage de balles.
Les uns affirment que ce sont des balles à blanc, les autres martèlent que ce sont des balles réelles. Quoi qu’il en soit, les minutions ont atteint quatre élèves : lamine Mané en Terminale L2 touché au genou gauche, Mamadou Masaly de la classe de terminale, atteint à la cheville gauche, Sona Djighaly en classe de CEM² à l’école El Hadji Dembo Coly touchée à la cuisse et Ababacar Badji en sixième légèrement à l’épaule droite. Moro Sadio en TL² déclare quant à lui être bastonné par les GMI à coup de boucle de fusil.
Les élèves tiennent tête et déferlent sur la gouvernance !
Les éléments du groupement mobile d’intervention étant en infériorité numérique, presque sans munitions, nous a-t-on dit, alors les renforts ne se signalaient pas, se sont retranchés en haut du bâtiment à étage. Les élèves mettent à sac la partie extérieure de la gouvernance : plaques et portes en bois détraquées, sectionnent les lignes téléphoniques, interrompent la fourniture d’électricité et très vite, inondèrent les lieux de pierres et autres projectiles.
Le véhicule de fonction du gouverneur est cassé, celui de son adjoint administratif aussi en partie. Ces engins sont déportés dans les locaux des Eaux et forêts. Les potaches mettent du feu à la clôture en palissade de ce service et cherchent à incendier les voitures mais la médiation du commandant Lansaly Seydi des Eaux et Forêts sauve les voitures.
La furie se poursuit. Les élèves se font pomper de l’essence à la station et calcinent deux moteurs de climatiseur à gouvernance. ; pendant ce temps, d’autres étaient « en service » à l’entrée principale de la ville où ils ont calciné des pneus et autres solides.
Le pire a été vraiment évité car les élèves de plus en plus virulents, cherchent à détraquer la porte principale de la gouvernance pour incendier totalement les lieux alors que le « locataire », ses collaborateurs et sa famille étaient à l’intérieur !
Comment n’a –t-on pas pu prévenir et pourquoi il n’ y a pas eu de renfort ?
Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse cet article, aucun élément de réponse ne nous a été donné. Mais il y’ a vraiment lieu de s’interroger sur ce mutisme et attentisme coupable.
Les potaches ont eu le temps de s’opposer aux cinq éléments de sécurité de 9 heures 30 minutes à treize heures, jusqu’à ce qu’ils se sont dispersés sans un renfort pouvant les contenir. Toutefois, convient-il de signaler, l’adjudant chef de la brigade de Sédhiou est venu jouer les médiations mais elles n’ont duré que le temps d’une rose. La casse reprit de plus belle.
Réaction d’indignation ! Médecin après la mort peut être ?
Qui n’avait pas senti le lapin ? Le mal couvait depuis fort longtemps. Certes les associations de parents d’élève avaient, par plusieurs fois, offert leur médiation sans succès, l’inspection d’académie aussi. De leur côté, élèves et professeurs qui se réclament de vrais patriotes disaient revendiquer leurs doléances sans en avoir l’idée de mettre en péril l’école.
Cette situation de ni paix, ni guerre a conduit à cet état de fait tragique alors que la veille seulement, les signes avant-coureurs étaient encore perceptibles en témoignent les déclarations des élèves de se manifester en cas de non satisfaction.
Au sein de la société civile, personne n’a levé le bout du doigt pour offrir ses services. Mais voilà qu’après les dégâts, l’on condamne, l’on dénigre, l’on pleurniche…..
Il est temps que les acteurs de l’école s’en approprient de façon sincère aussi bien à l’échelle locale que nationale pour abréger ce cycle infernal des grèves. Pourquoi ne pas payer les indemnités pendant qu’il est temps. Les pépinières d’aujourd’hui feront –elles vraiment la fierté du Sénégal de demain ?
Mardi déjà, l’inspecteur d’académie Mamadou Sèye avait annoncé que « pendant que les élèves étaient dans les rues pour se plaindre, les paiements étaient en cours à l’inspection départementale de Sédhiou. C’était un manque de communication, mais tout est finalement rentré dans l’ordre. Nos services, en rapport avec les autres techniciens de l’Etat et le gouverneur avaient déjà dénoué la crise ».
En clair, les cours devraient reprendre ce mercredi matin, mais étant donné que le plan d’action du CUSEMS/SAEMS suit toujours son cours, les élèves n’avaient trouvé que quelques professeurs à l’école selon Diang Samba Diallo, le président du foyer scolaire du lycée Ibou Diallo. Ce fut alors un remake de la précédente journée.
Les élèves cassent et passent. Les GMI repoussent à coup de grenade, puis par balles
Juste après avoir délogé leurs camarades des autres écoles, publiques comme privées avec une contagion sur leurs cadets de l’élémentaire, ces élèves butent à l’assaut des éléments du groupement mobile d’intervention (GMI) en poste à la gouvernance contiguë à l’hôtel de ville et faisant face au service des eaux et forêts. Qu’est-ce qui a bien pu mettre le feu aux poudres ?
Difficile de répondre. Mais les élèves, par la voix de leur président de foyer Diang Samba Diallo, explique qu’ « après avoir délogé nos camarades du collège Fodé Kaba Doumbouya, nous avons cherché à nous rendre à l’inspection d’académie pour nous enquérir de la situation mais hélas, ce sont les grenades lacrymogènes qui pleuvent sur nous. Au fait, les GMI avaient pensé que nous allions saccager la gouvernance. Et comme vous le devinez bien, les élèves ne se sont pas laissés faire. Nous avons réagi ».
Les GMI au nombre de cinq faisaient usage des grenades contre les pierres des élèves dont le nombre pouvait dépasser les mille cinq cent. Après près d’une heure d’affrontements violents, les corps habillés étaient à court de grenades. Ils ont alors fait usage de balles.
Les uns affirment que ce sont des balles à blanc, les autres martèlent que ce sont des balles réelles. Quoi qu’il en soit, les minutions ont atteint quatre élèves : lamine Mané en Terminale L2 touché au genou gauche, Mamadou Masaly de la classe de terminale, atteint à la cheville gauche, Sona Djighaly en classe de CEM² à l’école El Hadji Dembo Coly touchée à la cuisse et Ababacar Badji en sixième légèrement à l’épaule droite. Moro Sadio en TL² déclare quant à lui être bastonné par les GMI à coup de boucle de fusil.
Les élèves tiennent tête et déferlent sur la gouvernance !
Les éléments du groupement mobile d’intervention étant en infériorité numérique, presque sans munitions, nous a-t-on dit, alors les renforts ne se signalaient pas, se sont retranchés en haut du bâtiment à étage. Les élèves mettent à sac la partie extérieure de la gouvernance : plaques et portes en bois détraquées, sectionnent les lignes téléphoniques, interrompent la fourniture d’électricité et très vite, inondèrent les lieux de pierres et autres projectiles.
Le véhicule de fonction du gouverneur est cassé, celui de son adjoint administratif aussi en partie. Ces engins sont déportés dans les locaux des Eaux et forêts. Les potaches mettent du feu à la clôture en palissade de ce service et cherchent à incendier les voitures mais la médiation du commandant Lansaly Seydi des Eaux et Forêts sauve les voitures.
La furie se poursuit. Les élèves se font pomper de l’essence à la station et calcinent deux moteurs de climatiseur à gouvernance. ; pendant ce temps, d’autres étaient « en service » à l’entrée principale de la ville où ils ont calciné des pneus et autres solides.
Le pire a été vraiment évité car les élèves de plus en plus virulents, cherchent à détraquer la porte principale de la gouvernance pour incendier totalement les lieux alors que le « locataire », ses collaborateurs et sa famille étaient à l’intérieur !
Comment n’a –t-on pas pu prévenir et pourquoi il n’ y a pas eu de renfort ?
Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse cet article, aucun élément de réponse ne nous a été donné. Mais il y’ a vraiment lieu de s’interroger sur ce mutisme et attentisme coupable.
Les potaches ont eu le temps de s’opposer aux cinq éléments de sécurité de 9 heures 30 minutes à treize heures, jusqu’à ce qu’ils se sont dispersés sans un renfort pouvant les contenir. Toutefois, convient-il de signaler, l’adjudant chef de la brigade de Sédhiou est venu jouer les médiations mais elles n’ont duré que le temps d’une rose. La casse reprit de plus belle.
Réaction d’indignation ! Médecin après la mort peut être ?
Qui n’avait pas senti le lapin ? Le mal couvait depuis fort longtemps. Certes les associations de parents d’élève avaient, par plusieurs fois, offert leur médiation sans succès, l’inspection d’académie aussi. De leur côté, élèves et professeurs qui se réclament de vrais patriotes disaient revendiquer leurs doléances sans en avoir l’idée de mettre en péril l’école.
Cette situation de ni paix, ni guerre a conduit à cet état de fait tragique alors que la veille seulement, les signes avant-coureurs étaient encore perceptibles en témoignent les déclarations des élèves de se manifester en cas de non satisfaction.
Au sein de la société civile, personne n’a levé le bout du doigt pour offrir ses services. Mais voilà qu’après les dégâts, l’on condamne, l’on dénigre, l’on pleurniche…..
Il est temps que les acteurs de l’école s’en approprient de façon sincère aussi bien à l’échelle locale que nationale pour abréger ce cycle infernal des grèves. Pourquoi ne pas payer les indemnités pendant qu’il est temps. Les pépinières d’aujourd’hui feront –elles vraiment la fierté du Sénégal de demain ?
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