« Nous vivons au jour le jour, parfois on arrive à manger, d’autres fois non. Cela dépend. Nous avons eu beaucoup de problèmes depuis le début de la guerre civile, beaucoup de choses sont arrivées, nous n’avons pas d’autre endroit où vivre. Nous savons que nous allons finir par être expulsés, mais nous ne savons pas où nous pouvons aller », dit-elle.
Elle vit dans une pièce, qui contient pour tout mobilier une natte et un lit d’enfant. Son mari, soldat n’a pas été payé depuis sept mois et s’est reconverti en chauffeur de taxi. Dans le couloir, aux murs effrités, Asha Jama, malade, est assise immobile sur une chaise : « Je suis ciblée, on peut me tuer, car j’étais militaire dans l’armée. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités, et nous protéger. Il faut que le gouvernement nous trouve un endroit sûr pour nous reloger, sinon tout peut nous arriver ».
De nombreux bâtiments publics ont déjà été nettoyés de leurs squatters qui n’ont reçu aucune compensation. Asha n’a qu’une peur, devoir rejoindre un camp de déplacés et qu’un jour les shebabs la retrouve pour la tuer.
Source: RFI