La patronne des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos a estimé jeudi que l'évacuation de Homs en Syrie n'était pas un progrès suffisant et a demandé au Conseil de sécurité de donner aux humanitaires "les moyens de faire leur travail".
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L'évacuation de près de 1400 civils de Homs est certes "un succès étant donné les circonstances extrêmement difficiles" mais il reste encore 250.000 personnes bloquées par les combats en Syrie sans aucun accès aux secours, a-t-elle souligné.
Elle a également indiqué à la presse que l'ONU avait des "assurances verbales" des belligérants mais toujours pas de confirmation écrite que la trêve à Homs serait prolongée. "Sans assurances écrites nous ne pouvons pas continuer", a-t-elle ajouté.
Pessimisme
Se déclarant "non seulement pessimiste mais très frustrée", elle a dit avoir averti le Conseil que "les progrès sont extrêmement limités et douloureusement lents" pour porter secours aux civils syriens.
Elle a dit avoir demandé aux 15 membres du Conseil "d'user de leur influence sur les parties (au conflit) pour qu'ils respectent des pauses (humanitaires), facilitent la fourniture d'aide (..) et évitent à nos équipes d'être prises pour cibles quand elles livrent cette aide". "La guerre elle-même a des règles", a-t-elle rappelé. "Il faut que nous ayons les moyens de faire notre travail sur le front humanitaire", a martelé Mme Amos, jugeant "inacceptable" la détérioration de la situation sur le terrain.
En attendant une résolution humanitaire
Interrogé sur le projet de résolution humanitaire négocié au Conseil, elle a jugé "important qu'il y ait des leviers pour s'assurer de (son) application".
Un projet occidental de résolution sur la table du Conseil prévoit la possibilité de sanctions ultérieures si les belligérants bloquent l'aide humanitaire. Mais la Russie est farouchement opposée à cette mention et a déposé un contre-projet de texte qui met l'accent sur la montée du terrorisme en Syrie, un des leitmotiv du régime de Bachar el-Assad.
430 hommes arrêtés à leur sortie de Homs, 181 libérés
L'ONU a indiqué jeudi que 430 hommes âgés de 15 à 55 ans avaient été arrêtés pour être interrogés à leur sortie de la vieille ville de Homs, et 181 ont ensuite été libérés.
Parmi ces derniers, 111 ont été relâchés mercredi et 70 jeudi. "Nous pensons qu'il reste environ 2.000 personnes dans la vieille ville de Homs", a précisé le porte-parole des Nations unies Martin Nesirky.
Dans la région de damas, nourriture et médicaments ont par ailleurs été livrés à 4000 personnes à Bloudan, à 45 km de la capitale, a ajouté Martin Nesirky. Bloudan est difficile d'accès en raison des combats et il a fallu quatre heures, et 20 barrages, au convoi de l'ONU pour franchir les 15 derniers km, a-t-il souligné.
En revanche, dans le camp palestinien de Yarmouk, près de Damas, une distribution d'aide prévue par l'UNRWA (agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens) n'a pas pu avoir lieu.
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L'évacuation de près de 1400 civils de Homs est certes "un succès étant donné les circonstances extrêmement difficiles" mais il reste encore 250.000 personnes bloquées par les combats en Syrie sans aucun accès aux secours, a-t-elle souligné.
Elle a également indiqué à la presse que l'ONU avait des "assurances verbales" des belligérants mais toujours pas de confirmation écrite que la trêve à Homs serait prolongée. "Sans assurances écrites nous ne pouvons pas continuer", a-t-elle ajouté.
Pessimisme
Se déclarant "non seulement pessimiste mais très frustrée", elle a dit avoir averti le Conseil que "les progrès sont extrêmement limités et douloureusement lents" pour porter secours aux civils syriens.
Elle a dit avoir demandé aux 15 membres du Conseil "d'user de leur influence sur les parties (au conflit) pour qu'ils respectent des pauses (humanitaires), facilitent la fourniture d'aide (..) et évitent à nos équipes d'être prises pour cibles quand elles livrent cette aide". "La guerre elle-même a des règles", a-t-elle rappelé. "Il faut que nous ayons les moyens de faire notre travail sur le front humanitaire", a martelé Mme Amos, jugeant "inacceptable" la détérioration de la situation sur le terrain.
En attendant une résolution humanitaire
Interrogé sur le projet de résolution humanitaire négocié au Conseil, elle a jugé "important qu'il y ait des leviers pour s'assurer de (son) application".
Un projet occidental de résolution sur la table du Conseil prévoit la possibilité de sanctions ultérieures si les belligérants bloquent l'aide humanitaire. Mais la Russie est farouchement opposée à cette mention et a déposé un contre-projet de texte qui met l'accent sur la montée du terrorisme en Syrie, un des leitmotiv du régime de Bachar el-Assad.
430 hommes arrêtés à leur sortie de Homs, 181 libérés
L'ONU a indiqué jeudi que 430 hommes âgés de 15 à 55 ans avaient été arrêtés pour être interrogés à leur sortie de la vieille ville de Homs, et 181 ont ensuite été libérés.
Parmi ces derniers, 111 ont été relâchés mercredi et 70 jeudi. "Nous pensons qu'il reste environ 2.000 personnes dans la vieille ville de Homs", a précisé le porte-parole des Nations unies Martin Nesirky.
Dans la région de damas, nourriture et médicaments ont par ailleurs été livrés à 4000 personnes à Bloudan, à 45 km de la capitale, a ajouté Martin Nesirky. Bloudan est difficile d'accès en raison des combats et il a fallu quatre heures, et 20 barrages, au convoi de l'ONU pour franchir les 15 derniers km, a-t-il souligné.
En revanche, dans le camp palestinien de Yarmouk, près de Damas, une distribution d'aide prévue par l'UNRWA (agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens) n'a pas pu avoir lieu.
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