Arrivé au pouvoir il y a 22 ans en écartant Habib Bourguiba pour cause de "sénilité", le président tunisien Zine el Abidine ben Ali brigue dimanche son cinquième quinquennat depuis sa première confirmation par les électeurs à la tête du pays, en 1989.
Les détracteurs du président sortant l’accusent d’avoir réduit au silence toute dissidence, mais nombre de Tunisiens plaident qu’il a métamorphosé leur petit pays étroitement dépendant du tourisme en l’un des plus prospères et stables politiquement d’Afrique du Nord. "Quelqu’un que vous connaissez est tout simplement mieux que quelqu’un que vous ne connaissez pas", explique Hayet, une électrice qui votera Ben Ali dimanche à Tunis, la capitale ornée de portraits du chef de l’Etat sortant et de banderoles appelant la population à lui confirmer sa confiance.
Après avoir déposé en novembre 1987 Bourguiba, le "père de l’indépendance" dont il était alors Premier ministre, Ben Ali a été confirmé en 1989 à la présidence puis réélu cinq ans plus tard, sans opposition. Il a ensuite été reconduit en 1999 et 2004 avec plus de 99% et de 94% des voix, malgré l’introduction formelle du multipartisme.
Dimanche, les Tunisiens sont également appelés à renouveler leur parlement, où le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti du président, détient 80% des sièges et devrait retrouver sans difficulté sa majorité.
En lançant sa campagne, Ben Ali a promis que, une fois réélu, il réduirait le chômage et s’efforcerait d’accroître de 40% le revenu par habitant, déjà comparativement haut dans ce pays qui compte plus de dix millions d’âmes. "Aucune famille tunisienne ne restera sans travail ou source de revenu pour au moins un de ses membres d’ici à la fin de 2014", a promis cet ancien responsable de l’appareil de sécurité tunisien originaire de Hammam Sousse, près de Sousse, dans la province du Sahel.
Ben Ali a aussi promis plus de démocratie. "L’étape à venir verra l’Etat soutenir davantage les partis politiques, la presse et les médias en général", a ajouté cet ancien officier éduqué en France et aux Etats-Unis. Bien qu’il soit largement dépassé en termes de longévité au pouvoir par son homologue et voisin libyen Mouammar Kadhafi, le chef de l’Etat tunisien sortant est devenu en Afrique l’un des doyens mais il semble en bonne santé et fait des apparitions publiques fréquentes.
Les organisations de défense des droits de l’homme jugent que le système politique tunisien ne présente qu’un vernis de démocratie et affirment qu’il réprime durement toute opposition, une accusation que le gouvernement nie farouchement. Le président Ben Ali est soumis à des pressions intérieures et extérieures pour concéder une véritable ouverture politique à l’occasion de sa vraisemblable reconduction à la présidence jusqu’en 2014. Mais ses opposants demeurent sceptiques.
"Rien ne suggère qu’il y a des (vraies) élections dans ce pays. Ce scrutin était censé montrer la maturité des Tunisiens, mais il semble que ce soit une occasion manquée", déplore Fathi Touzri, qui a vainement tenté de se faire élire en tant qu’indépendant aux dernières législatives. Avant même l’ouverture de la campagne, la principale formation d’opposition, le Parti démocrate progressiste, avait annoncé le boycottage des scrutins législatif et présidentiel, qu’il juge dénués de sens.
Les détracteurs du président sortant l’accusent d’avoir réduit au silence toute dissidence, mais nombre de Tunisiens plaident qu’il a métamorphosé leur petit pays étroitement dépendant du tourisme en l’un des plus prospères et stables politiquement d’Afrique du Nord. "Quelqu’un que vous connaissez est tout simplement mieux que quelqu’un que vous ne connaissez pas", explique Hayet, une électrice qui votera Ben Ali dimanche à Tunis, la capitale ornée de portraits du chef de l’Etat sortant et de banderoles appelant la population à lui confirmer sa confiance.
Après avoir déposé en novembre 1987 Bourguiba, le "père de l’indépendance" dont il était alors Premier ministre, Ben Ali a été confirmé en 1989 à la présidence puis réélu cinq ans plus tard, sans opposition. Il a ensuite été reconduit en 1999 et 2004 avec plus de 99% et de 94% des voix, malgré l’introduction formelle du multipartisme.
Dimanche, les Tunisiens sont également appelés à renouveler leur parlement, où le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti du président, détient 80% des sièges et devrait retrouver sans difficulté sa majorité.
En lançant sa campagne, Ben Ali a promis que, une fois réélu, il réduirait le chômage et s’efforcerait d’accroître de 40% le revenu par habitant, déjà comparativement haut dans ce pays qui compte plus de dix millions d’âmes. "Aucune famille tunisienne ne restera sans travail ou source de revenu pour au moins un de ses membres d’ici à la fin de 2014", a promis cet ancien responsable de l’appareil de sécurité tunisien originaire de Hammam Sousse, près de Sousse, dans la province du Sahel.
Ben Ali a aussi promis plus de démocratie. "L’étape à venir verra l’Etat soutenir davantage les partis politiques, la presse et les médias en général", a ajouté cet ancien officier éduqué en France et aux Etats-Unis. Bien qu’il soit largement dépassé en termes de longévité au pouvoir par son homologue et voisin libyen Mouammar Kadhafi, le chef de l’Etat tunisien sortant est devenu en Afrique l’un des doyens mais il semble en bonne santé et fait des apparitions publiques fréquentes.
Les organisations de défense des droits de l’homme jugent que le système politique tunisien ne présente qu’un vernis de démocratie et affirment qu’il réprime durement toute opposition, une accusation que le gouvernement nie farouchement. Le président Ben Ali est soumis à des pressions intérieures et extérieures pour concéder une véritable ouverture politique à l’occasion de sa vraisemblable reconduction à la présidence jusqu’en 2014. Mais ses opposants demeurent sceptiques.
"Rien ne suggère qu’il y a des (vraies) élections dans ce pays. Ce scrutin était censé montrer la maturité des Tunisiens, mais il semble que ce soit une occasion manquée", déplore Fathi Touzri, qui a vainement tenté de se faire élire en tant qu’indépendant aux dernières législatives. Avant même l’ouverture de la campagne, la principale formation d’opposition, le Parti démocrate progressiste, avait annoncé le boycottage des scrutins législatif et présidentiel, qu’il juge dénués de sens.
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