Il n'était pas encore huit heures du matin, mercredi, lorsque Kpatcha Gnassingbé a été arrêté devant les portes de l'ambassade américaine. C'est le commandant de la gendarmerie, mandat d'arrêt en main, qui est venu cueillir le demi-frère du chef de l'Etat. Les Etats-Unis venaient alors de lui refuser l'asile, estimant qu'il n'était pas approprié de lui accorder refuge alors qu'un processus judiciaire est en cours.
Aussitôt après son arrestation, le député de Kara a été conduit dans les locaux de la gendarmerie de Lomé et dans la soirée, c'est le procureur de la République qui a annoncé par communiqué l'inculpation de Kpatcha Gnassingbé. Selon Robert Bakaï, les investigations ont révélé des indices graves et concordants impliquant le député comme organisateur d'un complot.
Les charges pesant sur l'ex-ministre de la Défense sont lourdes. Une information judiciaire a été ouverte pour tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences volontaires avec usage d'armes à feu, et complicité de violences volontaires.
Le chef de l'Etat ne s'est toujours pas exprimé sur cette affaire. Alors que la famille Gnassingbé apparait plus déchirée que jamais, comme si de rien n'était, le président a reçu mercredi, le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères.
Kpatcha Gnassingbé, ou la force et l'argent
Réputé « impulsif, expansif et brutal », Kpatcha Gnassingbé aime s'entendre dire qu'il ressemble plus à son père que son demi-frère. De deux ans le cadet de Faure, l'ex-ministre de la Défense s'est toujours considéré comme l'héritier moral du président décédé en 2005. Né, comme ses deux parents, dans le nord du pays, il suit des études primaires à Kara, puis au collège militaire de Tchitchao, unique formation de soldat pour celui qui deviendra pourtant ministre de la Défense dans le premier gouvernement de Faure.
Il est vrai que depuis plusieurs années, Kpatcha Gnassingbé entretient alors d'étroites relations avec de nombreux officiers. Son père, conscient des qualités de chacun de ses fils, ne lui confiait, dit-on, que les tâches en rapport avec l'usage de la force.
La force et l'argent, connectés aux réseaux financiers. Kpatcha sera successivement président de la zone franche de Lomé, puis directeur du port de la capitale togolaise. Il en tirera des liens très forts avec les milieux d'affaires, dans un pays où tout s'importe.
Evincé par son frère fin 2007 de la zone franche et du gouvernement, Kpatcha reste député de Kara, un fief où l'on apprécie sa « générosité », façon « chef de village ». Un côté dispendieux, hérité là-encore, de son père.
Source texte: RFI
Source vidéo: Voxafrica
Aussitôt après son arrestation, le député de Kara a été conduit dans les locaux de la gendarmerie de Lomé et dans la soirée, c'est le procureur de la République qui a annoncé par communiqué l'inculpation de Kpatcha Gnassingbé. Selon Robert Bakaï, les investigations ont révélé des indices graves et concordants impliquant le député comme organisateur d'un complot.
Les charges pesant sur l'ex-ministre de la Défense sont lourdes. Une information judiciaire a été ouverte pour tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences volontaires avec usage d'armes à feu, et complicité de violences volontaires.
Le chef de l'Etat ne s'est toujours pas exprimé sur cette affaire. Alors que la famille Gnassingbé apparait plus déchirée que jamais, comme si de rien n'était, le président a reçu mercredi, le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères.
Kpatcha Gnassingbé, ou la force et l'argent
Réputé « impulsif, expansif et brutal », Kpatcha Gnassingbé aime s'entendre dire qu'il ressemble plus à son père que son demi-frère. De deux ans le cadet de Faure, l'ex-ministre de la Défense s'est toujours considéré comme l'héritier moral du président décédé en 2005. Né, comme ses deux parents, dans le nord du pays, il suit des études primaires à Kara, puis au collège militaire de Tchitchao, unique formation de soldat pour celui qui deviendra pourtant ministre de la Défense dans le premier gouvernement de Faure.
Il est vrai que depuis plusieurs années, Kpatcha Gnassingbé entretient alors d'étroites relations avec de nombreux officiers. Son père, conscient des qualités de chacun de ses fils, ne lui confiait, dit-on, que les tâches en rapport avec l'usage de la force.
La force et l'argent, connectés aux réseaux financiers. Kpatcha sera successivement président de la zone franche de Lomé, puis directeur du port de la capitale togolaise. Il en tirera des liens très forts avec les milieux d'affaires, dans un pays où tout s'importe.
Evincé par son frère fin 2007 de la zone franche et du gouvernement, Kpatcha reste député de Kara, un fief où l'on apprécie sa « générosité », façon « chef de village ». Un côté dispendieux, hérité là-encore, de son père.
Source texte: RFI
Source vidéo: Voxafrica
Autres articles
-
Tchad : le Président Mahamat Idriss Déby promu maréchal
-
Mali: 26 personnes tuées dans des attaques jihadistes près de Bandiagara
-
Le Burkina Faso adopte une loi d’amnistie pour les auteurs du putsch de 2015
-
Guerre au Soudan: plus de 780 civils tués par des paramilitaires à El-Fasher, selon l'ONU
-
Guinée: la recherche des disparus du stade de N'Zérékoré se poursuit