Les vitraux de l'église catholique Regina Mundi à Soweto, à l'effigie de Nelson Mandela. Photo: 9 juin 2013. REUTERS/Siphiwe Sibeko
Dans une rue animée d’Orlando Ouest, Lorraine, se souvient de la détresse de la jeunesse noire du township en 1976, elle avait seize ans.
« Nous avions l’habitude de nous retrouver et de nous assoir ici, nous boycottions les leçons, car ils voulaient nous imposer des cours en Afrikaans. Mais nous nous sommes rendus compte que nous avions de mauvaises notes aux examens. Notre mouvement avait quatre représentants par école. Nous n'en pouvions plus, et il ne nous restait plus que la rue, parce que nous avions parlé à l’administration, mais ils n’ont pas voulu nous écouter. Nous leur avons dit "nous ne veut pas de votre projet, ça nous oppresse et nous échouons, alors que nous, nous voulons aller à l’école, travailler, et être des gens dans ce pays", mais ils n’ont rien voulu entendre.»
« C'est devenu l'enfer »
Gagnés par la colère, des centaines de jeunes lycéens ont décidé de marcher jusqu’au stade d’Orlando, mais la police du régime de l'apartheid a tiré. « Les enfants arrivaient de ce côté, et quand la police, de l’autre côté, s’est mise à tirer, c’est devenu l’enfer, raconte Shermaine, alors jeune mère de famille. Nous avons caché des enfants dans nos maisons, parce qu’ils tiraient sur nos enfants, ils tiraient sur tous ceux qui avaient l’air d’être jeune, et nous en tant que mère il a fallu qu’on prenne nos responsabilités, pour sauver nos enfants. »
Aujourd’hui, Shermaine et Lorraine sont toutes deux membres du Congrès national africain (ANC). Pourtant c’est surtout Steve Biko et son mouvement de la conscience noire qui avait inspiré les jeunes de Soweto. Mais l’ANC a habilement manœuvré pour les recruter.
« Nous avions l’habitude de nous retrouver et de nous assoir ici, nous boycottions les leçons, car ils voulaient nous imposer des cours en Afrikaans. Mais nous nous sommes rendus compte que nous avions de mauvaises notes aux examens. Notre mouvement avait quatre représentants par école. Nous n'en pouvions plus, et il ne nous restait plus que la rue, parce que nous avions parlé à l’administration, mais ils n’ont pas voulu nous écouter. Nous leur avons dit "nous ne veut pas de votre projet, ça nous oppresse et nous échouons, alors que nous, nous voulons aller à l’école, travailler, et être des gens dans ce pays", mais ils n’ont rien voulu entendre.»
« C'est devenu l'enfer »
Gagnés par la colère, des centaines de jeunes lycéens ont décidé de marcher jusqu’au stade d’Orlando, mais la police du régime de l'apartheid a tiré. « Les enfants arrivaient de ce côté, et quand la police, de l’autre côté, s’est mise à tirer, c’est devenu l’enfer, raconte Shermaine, alors jeune mère de famille. Nous avons caché des enfants dans nos maisons, parce qu’ils tiraient sur nos enfants, ils tiraient sur tous ceux qui avaient l’air d’être jeune, et nous en tant que mère il a fallu qu’on prenne nos responsabilités, pour sauver nos enfants. »
Aujourd’hui, Shermaine et Lorraine sont toutes deux membres du Congrès national africain (ANC). Pourtant c’est surtout Steve Biko et son mouvement de la conscience noire qui avait inspiré les jeunes de Soweto. Mais l’ANC a habilement manœuvré pour les recruter.
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