Guinée Conakry vacille. La manifestation à laquelle les leaders des Forces vives avaient convié la population pour s’opposer à la candidature du chef de la junte militaire, Moussa Dadis Camara s’est transformée en une véritable hécatombe. Plusieurs dizaines sinon une centaine de morts serait dénombrée alors que les blessés sont innombrables.
Des jeunes déchainés par la violente répression sont sortis dans la rue en jetant des cocktails Molotov, des projectiles et en s’en prenant à tout véhicules de l’administration ou privé. Cette furie des jeunes ne s’est pas limitée dans la rue. Les manifestants ont attaqué le commissariat de Belle qu’ils ont mis complètement à sac avant de libérer les prisonniers. Les policiers qui s’y trouvaient ont été obligés de se sauver pour rester en vie. Les agents de polices en faction au niveau des carrefours ont aussi détalé comme des lièvres pour échapper aux manifestants déchainés.
Après le commissariat de Belle et les ronds points, les jeunes ont fait cap vers le stade du 28 septembre. Ils ont fait le tour de l’esplanade avant de s’attaquer aux forces de l’ordre afin de pénétrer à l’intérieur du stade. Une vive altercation entre manifestants et forces de l’ordre s’en est suivi. Des coups de feu ont éclaté et cinq morts sont notés sur le champ selon un témoin qui a requis l’anonymat. D’autres jeunes ont été piétinés. Il y en a qui ont perdu la vie tandis qu’un important nombre de blessés est recueilli sur place.
Ce bilan va plus qu’envenimer les choses parce que les jeunes survoltés et enragés vont coûte que coûte pénétrer à l’intérieur du stade du 28 septembre. La déflagration des grenades lacrymogènes et se mêlent aux détonations des coups de feu. Beaucoup de personnes sont à terre. Les cris fusent de partout.
Ce bilan va plus qu’envenimer les choses parce que les jeunes survoltés et enragés vont coûte que coûte pénétrer à l’intérieur du stade du 28 septembre. La déflagration des grenades lacrymogènes et se mêlent aux détonations des coups de feu. Beaucoup de personnes sont à terre. Les cris fusent de partout.
Des militaires s’emparent des corps à la morgue
«Le stade était plein, il y avait près de 100.000 personnes à l'intérieur et les bérets rouges ont fermé le stade avant de tirer sur les civils. Personnellement, j'ai compté une cinquantaine de cadavres à l'intérieur du stade. Ensuite les militaires nous ont poursuivis jusqu'à la belle-vue. J'ai été blessé durant la bousculade», a témoigné un blessé alité à Ignace Deen interrogé par un confrère du journal en ligne Africaguinee.com.
Un autre a confirmé ces propos. «J'étais au stade avec des milliers de manifestants. Les militaires ont tiré et je peux vous dire que beaucoup sont morts. J'ai reçu une balle au niveau du bras», a-t-il confessé. Des témoins interrogés de manière éparse ont, sous couvert de l'anonymat, indiqué que les militaires bérets rouges seraient allés à la morgue de l'hôpital Ignace Deen pour ramasser les corps dans des pick-up et les amener vers une destination inconnue.
«Le stade était plein, il y avait près de 100.000 personnes à l'intérieur et les bérets rouges ont fermé le stade avant de tirer sur les civils. Personnellement, j'ai compté une cinquantaine de cadavres à l'intérieur du stade. Ensuite les militaires nous ont poursuivis jusqu'à la belle-vue. J'ai été blessé durant la bousculade», a témoigné un blessé alité à Ignace Deen interrogé par un confrère du journal en ligne Africaguinee.com.
Un autre a confirmé ces propos. «J'étais au stade avec des milliers de manifestants. Les militaires ont tiré et je peux vous dire que beaucoup sont morts. J'ai reçu une balle au niveau du bras», a-t-il confessé. Des témoins interrogés de manière éparse ont, sous couvert de l'anonymat, indiqué que les militaires bérets rouges seraient allés à la morgue de l'hôpital Ignace Deen pour ramasser les corps dans des pick-up et les amener vers une destination inconnue.
Même les avions de guerre ont fait leur apparition à Conakry
A côté de ces dizaines de morts, des leaders de partis de l’opposition ont aussi reçu leur dose de cette répression aveugle. En effet, Cellou Dalein Diallo qui aurait reçu une balle à la tête est dans un «état grave». Ils sont une dizaine de chefs de partis à être hospitalisé à la clinique Pasteur situé au centre ville de Kaloum à Conakry. Ainsi, des leaders qui ont été "cueillis" et embarqués manu militari dans les véhicules des forces de l’ordre étaient. Parmi eux, on peut dénombrer, Cellou Dalein Diallo de l’UFDG ; François Lonsény Fall du FUDEC ; Le jeune et bouillant Mouctar Diallo des NFD ; - Sidya Touré de l’UFR. Il aurait reçu un coup car le sang giclait de son front. - Soriba Sorel Camara, transfuge du PUP pour l’UDG de Mamadou Sylla. Ils auraient tous été conduits au camp Alpha Yaya Diallo, siège du CNDD.
Le président du Comité National pour la Démocratie et le Développement (CNDD), le capitaine Moussa Dadis Camara semble être pris de court par les événements. «Je ne suis pas encore allé sur le terrain. Je voulais y aller mais, on m’a conseillé de rester et on m’a fait le point des quatre coordinations régionales. Je voulais sortir. Je ne veux pas une effusion de sang», a-t-il déclaré à travers les ondes de la RFM (radio privée basée à Dakar). Le chef de la junte militaire a abordé l’état de santé des opposants arrêtés pour dire qu’ils sont en bonne santé. «Je veux aller sur le terrain et les voir. J’étais écœuré quand on m’a dit la situation parce que je n’ai pris le pouvoir dans une effusion de sang et il ne faut pas que cela se fasse sous mon règne», a-t-il ajouté tout en maintenant le suspens sur sa prochaine candidature à la présidentielle.
Le président du Comité National pour la Démocratie et le Développement (CNDD), le capitaine Moussa Dadis Camara semble être pris de court par les événements. «Je ne suis pas encore allé sur le terrain. Je voulais y aller mais, on m’a conseillé de rester et on m’a fait le point des quatre coordinations régionales. Je voulais sortir. Je ne veux pas une effusion de sang», a-t-il déclaré à travers les ondes de la RFM (radio privée basée à Dakar). Le chef de la junte militaire a abordé l’état de santé des opposants arrêtés pour dire qu’ils sont en bonne santé. «Je veux aller sur le terrain et les voir. J’étais écœuré quand on m’a dit la situation parce que je n’ai pris le pouvoir dans une effusion de sang et il ne faut pas que cela se fasse sous mon règne», a-t-il ajouté tout en maintenant le suspens sur sa prochaine candidature à la présidentielle.
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