Le général Isaac Zida était l’homme de la transition au Burkina Faso. L’ancien numéro deux du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) s’était emparé du pouvoir après le renversement de l’ex-président Blaise Compaoré en octobre 2014.
Après de fortes pressions des partis politiques, d'une partie de la société civile et de la communauté internationale, Isaac Zida avait cédé le pouvoir au bout de trois semaines à Michel Kafando, un diplomate à la retraite qui l'avait aussitôt nommé Premier ministre.
Le régime de transition a pris fin après l'élection de Roch Marc Christian Kaboré le 29 novembre 2015. Isaac Zida avait alors demandé une autorisation d'absence du pays pour retrouver sa famille au Canada.
« Désertion en temps de paix »
Mais il n'a pas regagné le Burkina Faso à la fin de sa permission, en février dernier, même si le président burkinabè l’a maintes fois sommé de le faire.
Roch Marc Christian estime qu’il s’agit d’un cas de « désertion en temps de paix ». À la télévision, le président a annoncé que l’ex-Premier ministre passerait « en conseil de discipline » et qu’il serait « rayé de l'effectif des forces armées nationales ».
En avril, un rapport avait accusé Isaac Zida, dix-huit membres de son gouvernement et des membres de leur famille de s'être attribué des parcelles dans le quartier chic de Ouaga2000, dans le sud de la capitale. Il a depuis renoncé à ces terrains.
Réactions mitigées
L'annonce de sa radiation de l'armée burkinabè est diversement accueillie par la société civile. Le mouvement M21 était au premier rang quand il s'agissait de soutenir Yacouba Issac Zida durant la période de transition. Marcel Tankoano, le président de ce mouvement, regrette le sort réservé à l'ancien président et Premier ministre sous la transition. « Nous, nous prenons acte simplement de la situation de Zida, mais nous pensons que, après avoir travaillé, après avoir géré le pays, il a pu remettre le pouvoir à un civil, il a également dirigé le gouvernement pendant un an. Donc nous, nous pensons que le président du Faso aurait quand même dû donner un temps de grâce à Zida pour qu’on trouve une solution dans le dialogue », estime-t-il.
Même s'il a participé au bloc de soutien au gouvernement de la transition, Steeve Zampaligré du mouvement « Le sursaut républicain » soutient la décision du président Roch Marc Christian Kaboré. « C’est bien normal que le général Isaac Zida passe en conseil de discipline et qu’on le radie des effectifs de l’armée parce qu’il ne répond plus aux besoins de ce corps-là, malgré tout ce qu’il a fait pour le pays. C’est ce que l’on dit chaque fois : l’armée, c’est la discipline d’abord », rappelle-t-il.
Après de fortes pressions des partis politiques, d'une partie de la société civile et de la communauté internationale, Isaac Zida avait cédé le pouvoir au bout de trois semaines à Michel Kafando, un diplomate à la retraite qui l'avait aussitôt nommé Premier ministre.
Le régime de transition a pris fin après l'élection de Roch Marc Christian Kaboré le 29 novembre 2015. Isaac Zida avait alors demandé une autorisation d'absence du pays pour retrouver sa famille au Canada.
« Désertion en temps de paix »
Mais il n'a pas regagné le Burkina Faso à la fin de sa permission, en février dernier, même si le président burkinabè l’a maintes fois sommé de le faire.
Roch Marc Christian estime qu’il s’agit d’un cas de « désertion en temps de paix ». À la télévision, le président a annoncé que l’ex-Premier ministre passerait « en conseil de discipline » et qu’il serait « rayé de l'effectif des forces armées nationales ».
En avril, un rapport avait accusé Isaac Zida, dix-huit membres de son gouvernement et des membres de leur famille de s'être attribué des parcelles dans le quartier chic de Ouaga2000, dans le sud de la capitale. Il a depuis renoncé à ces terrains.
Réactions mitigées
L'annonce de sa radiation de l'armée burkinabè est diversement accueillie par la société civile. Le mouvement M21 était au premier rang quand il s'agissait de soutenir Yacouba Issac Zida durant la période de transition. Marcel Tankoano, le président de ce mouvement, regrette le sort réservé à l'ancien président et Premier ministre sous la transition. « Nous, nous prenons acte simplement de la situation de Zida, mais nous pensons que, après avoir travaillé, après avoir géré le pays, il a pu remettre le pouvoir à un civil, il a également dirigé le gouvernement pendant un an. Donc nous, nous pensons que le président du Faso aurait quand même dû donner un temps de grâce à Zida pour qu’on trouve une solution dans le dialogue », estime-t-il.
Même s'il a participé au bloc de soutien au gouvernement de la transition, Steeve Zampaligré du mouvement « Le sursaut républicain » soutient la décision du président Roch Marc Christian Kaboré. « C’est bien normal que le général Isaac Zida passe en conseil de discipline et qu’on le radie des effectifs de l’armée parce qu’il ne répond plus aux besoins de ce corps-là, malgré tout ce qu’il a fait pour le pays. C’est ce que l’on dit chaque fois : l’armée, c’est la discipline d’abord », rappelle-t-il.
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