Ce 26 octobre, la ville de Bouar fait l'objet d'une attaque attribuée aux anti-Balakas, les groupes d'autodéfense qui se soulèvent contre les exactions de la Séléka. Dans la soirée, un jeune conduit deux hommes armés vers une maison qu'il leur présente comme une cachette d'anti-Balakas. Sans autre forme de procès, les deux hommes ouvrent le feu. RFI a entendu les explications du docteur Daniel Wea - le médecin chef de la préfecture sanitaire - qui a pris en charge les blessés à l'hôpital de Bouar.
« La nuit, vers 22h00, il y avait deux éléments armés, non identifiés, qui ont fait irruption sous prétexte qu’il y avait des éléments anti-Balakas qui se trouvaient dans la maison. Ils ont commencé à tirer à l’intérieur de la maison où se trouvaient des femmes et des enfants. Nous avons eu, au total, 30 victimes parmi lesquelles 18 décès et 12 blessés », a précisé le praticien.
Une équipe d'Al-Jazeera a pu se rendre sur les lieux du carnage ces derniers jours. Tristan Redman en fait partie, il raconte ce qu'il a vu.
« C’est vraiment un site terrible, très effrayant. Il y avait du sang partout ; il y avait des cartouches utilisées ; des balles utilisées dans le mur et par terre. Nous avons été accompagnés, à cette maison, par un témoin qui a vu, abattu devant lui, son fils de six ans », a raconté Tristan Redman.
Les témoins interrogés par Al-Jazeera mettent en cause deux éléments de l'ex-rébellion Séléka. Selon des informations recueillies par RFI, certains ont même reconnu l'un des agresseurs.
Source : Rfi.fr
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