Les manèges tournent toujours dans le petit parc d’attraction qui jouxte le zoo de Kaboul. On y rencontre des familles qui s’y promènent et des jeunes filles accompagnées aux voiles colorés qui croisent dans les allées de jeunes talibans enturbannés.
Lorsque de jeunes talibans grimpent, enthousiastes, dans les nacelles, les jeunes femmes attendent sur les côtés et observent la scène, médusées. « Ils me font peur », confie une fillette qui a effectué ce samedi sa première sortie en famille depuis la prise de pouvoir par les talibans. « Je suis heureux d’avoir l’occasion de les rencontrer enfin », nous dit au contraire un jeune Kaboulien en désignant un groupe de talibans près d’un stand de tirs à la carabine. L’un des hommes tente de gagner l’une des peluches suspendues, mais rate ses cibles.
Les femmes y sont rares, plus de cash, plus de travail
Kaboul est étrange pour tous ceux qui ont connu la capitale avant la chute du précédent gouvernement. Dans les rues, les vendeurs de ballons semblent avoir cédé leur place à ceux de drapeaux talibans et de pin's à l’effigie de l’Émirat islamique d’Afghanistan.
Les femmes sont plus rares aussi, y compris dans le centre de capitale où des files d’attente longent les murs des banques. Il n’y a plus de cash, plus de travail, se lamentent de nombreux Afghans. Plus de neuf ménages sur dix n'ont désormais plus assez à manger selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
À ce jour, il y aurait environ 18 millions de personnes, soit près de la moitié de la population qui aurait besoin d’une aide pour survivre. Dans un quartier de Kaboul, les habitants viennent vendre leurs biens contre quelques afghanis. Des centaines de vendeurs d’occasion ont installés leurs marchandises sur les trottoirs d’une longue avenue. Tapis, frigos, armoires, sets de vaisselle, pichet en porcelaines sont posés à même le sol.
Parwaiz négocie le contenu de la voiture près de laquelle il se tient, le coffre est grand ouvert, et le porte-bagage chargé : « Ce sont mes biens, des lits, une table de billard, un matelas, une voiture pour enfant, j’en voudrai 20 000 afghanis mais personne n’accepte de me les acheter à ce prix. »
« C’est dur de vendre ses biens »
Il cède au final ses biens pour 16 000 afghanis soit 150 euros. C’est la troisième fois que ce commercant qui a fait faillite vend des biens : « C’est dur de vendre ses biens. La première fois c’était difficile, j’étais très mal. Maintenant je me suis habitué. Mais cette fois-ci j’ai pris la voiture de mon fils, c’est la dernière chose que j’ai prise. Il pleurait beaucoup. Ca ne vaut rien mais je n’avais pas le choix. Je devais la vendre pour nourrir ma famille. »
Waheedullah, lui, rachète et revend ici depuis près d’un mois : « Un jour, une femme est venue vendre ce qu’elle avait. Elle était tellement désespérée, elle devait absolument vendre ce qu’elle avait parce qu’elle n’avait plus du tout d’argent. Elle s’est évanouie juste ici. Il n’y a pas de travail, la vie est très difficile. »
Les fonctionnaires de l’État n’ont pas été payés depuis trois mois an Afghanistan où de nombreuses personnes ont, par ailleurs, perdu leur emploi ou leur commerce avec l’effondrement de l’économie qui était déjà très fragile.
Lorsque de jeunes talibans grimpent, enthousiastes, dans les nacelles, les jeunes femmes attendent sur les côtés et observent la scène, médusées. « Ils me font peur », confie une fillette qui a effectué ce samedi sa première sortie en famille depuis la prise de pouvoir par les talibans. « Je suis heureux d’avoir l’occasion de les rencontrer enfin », nous dit au contraire un jeune Kaboulien en désignant un groupe de talibans près d’un stand de tirs à la carabine. L’un des hommes tente de gagner l’une des peluches suspendues, mais rate ses cibles.
Les femmes y sont rares, plus de cash, plus de travail
Kaboul est étrange pour tous ceux qui ont connu la capitale avant la chute du précédent gouvernement. Dans les rues, les vendeurs de ballons semblent avoir cédé leur place à ceux de drapeaux talibans et de pin's à l’effigie de l’Émirat islamique d’Afghanistan.
Les femmes sont plus rares aussi, y compris dans le centre de capitale où des files d’attente longent les murs des banques. Il n’y a plus de cash, plus de travail, se lamentent de nombreux Afghans. Plus de neuf ménages sur dix n'ont désormais plus assez à manger selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
À ce jour, il y aurait environ 18 millions de personnes, soit près de la moitié de la population qui aurait besoin d’une aide pour survivre. Dans un quartier de Kaboul, les habitants viennent vendre leurs biens contre quelques afghanis. Des centaines de vendeurs d’occasion ont installés leurs marchandises sur les trottoirs d’une longue avenue. Tapis, frigos, armoires, sets de vaisselle, pichet en porcelaines sont posés à même le sol.
Parwaiz négocie le contenu de la voiture près de laquelle il se tient, le coffre est grand ouvert, et le porte-bagage chargé : « Ce sont mes biens, des lits, une table de billard, un matelas, une voiture pour enfant, j’en voudrai 20 000 afghanis mais personne n’accepte de me les acheter à ce prix. »
« C’est dur de vendre ses biens »
Il cède au final ses biens pour 16 000 afghanis soit 150 euros. C’est la troisième fois que ce commercant qui a fait faillite vend des biens : « C’est dur de vendre ses biens. La première fois c’était difficile, j’étais très mal. Maintenant je me suis habitué. Mais cette fois-ci j’ai pris la voiture de mon fils, c’est la dernière chose que j’ai prise. Il pleurait beaucoup. Ca ne vaut rien mais je n’avais pas le choix. Je devais la vendre pour nourrir ma famille. »
Waheedullah, lui, rachète et revend ici depuis près d’un mois : « Un jour, une femme est venue vendre ce qu’elle avait. Elle était tellement désespérée, elle devait absolument vendre ce qu’elle avait parce qu’elle n’avait plus du tout d’argent. Elle s’est évanouie juste ici. Il n’y a pas de travail, la vie est très difficile. »
Les fonctionnaires de l’État n’ont pas été payés depuis trois mois an Afghanistan où de nombreuses personnes ont, par ailleurs, perdu leur emploi ou leur commerce avec l’effondrement de l’économie qui était déjà très fragile.
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