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Burkina Faso: Procès putsch manqué, en liberté provisoire, un prévenu arrive en retard et se fait arrêter



Burkina Faso: Procès putsch manqué, en liberté provisoire, un prévenu arrive en retard et se fait arrêter
Un journaliste d'investigation, Adama Ouédraogo dit Damis, co-accusé dans le procès du putsch manqué, qui bénéficiait d'une liberté provisoire, a été arrêté après âtre venu en retard à l'audience du samedi, a indiqué lundi l'Union pour la presse indépendante du Faso (UNPF) dans un communiqué transmis à koaci.
 
"L’Union de la presse indépendante du Faso (UNPIF) a été informée de l’arrestation suivi du placement en garde-à-vue le samedi 31 mars 2018 à la brigade de gendarmerie de Ouaga 2000 du directeur de publication du journal « Le Dossier », Adama Ouédraogo dit Damiss", informe le communiqué.
 
Une délégation conduite par son président Souleymane Traoré auprès de ladite brigade dans la matinée du dimanche 1er avril 2018 pour s’informer auprès de la gendarmerie sur les raisons réelles de l’arrestation de Damis et s’enquérir des conditions de garde-à-vue et de l’état de santé du journaliste au regard du suivi médical dont il fait l’objet.
 
Sur la base des informations dont a pu disposer l’UNPIF, l’arrestation du journaliste Adama Ouédraogo a pour raison essentielle le retard qu’il a accusé à l’audience du procès du putsch manqué manqué tenue le samedi 31 mars 2018 où notre confrère comparait comme co-accusé.
 
Il était à la recherche de ses produits d’asthme qui malheureusement connaissent une rupture dans notre pays. Une raison essentielle qui n’exclut pas d’autres en lien avec le travail de journaliste d’investigation du confrère.
 
Il fut arrêté sur - le -champs sans respect de la procédure.
 
Vu ces faits, l’UNPIF voudrait appeler les autorités judiciaires à libérer notre confrère et de l’épargner des circonstances pouvant dégrader davantage son état de santé et être préjudiciables à sa vie au regard de son dossier sanitaire afin qu’il puisse répondre dans les meilleures conditions physiques des charges qui pèsent sur lui à ce procès; cela en respect des règles internationales relatives aux droits humanitaires et à la dignité des détenus conformément aux engagements de l’État burkinabè.
 
Par ailleurs, les arrestations ont été ordonnées par le parquet miliaire à l’encontre de deux autres co-accusés absents à l’audience de ce jour.
 
L'UNPF se demande "si notre confrère pourra avoir droit à un procès équitable dans le cadre de son jugement en cours sachant que son arrestation a été ordonnée par le parquet militaire qui est une des parties au procès".

Koaci.com

Mardi 3 Avril 2018 - 10:22


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