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Secteur de la pêche : les acteurs pointent du doigt les mauvaises pratiques, les licences de pêche et les dérèglements climatiques



Dans le cadre de la campagne dénommée ‘’Sauver la Mer et la Pêche’’, les acteurs du secteur ont fait face à la presse pour dénoncer les mauvaises pratiques, les licences de pêche, mais aussi les dérèglements climatiques qui selon eux, détruisent la pêche. Ils l’ont fait savoir dimanche lors de la rencontre organisée par Mbacké Seck, président de l’organisation dénommée « Code écologique ».
 
« La pêche est impactée par trois éléments, en premier les licences de pêche. Nous avons presque 200 unités pour la pêche industrielle. Cette pêche concerne généralement les thonidés et les sardinelles. Les thons qui migrent depuis l'Afrique du Sud et le Brésil qui passent par le Sénégal en un temps T. Nous avons beaucoup de chalutiers qui font cette pêche. Le deuxième élément qui détruit nos pêches halieutiques, c'est une mauvaise pratique de pêche juvénile, vendue aux Burkinabés ou aux navires espagnols. Le troisième élément, ce sont les changements climatiques. Ce que la mer devient plus chaude ou plus froide ou plus salée. Les poissons qui ont besoin d'une température ambiante à un moment donné, vont ailleurs. Ils n'ont plus besoin de venir ici maintenant. Nous avons compris que 40 % de notre poisson vient de l'exportation pour un pays qui en exportait. Donc, pour me résumer, nous avons trois éléments qui contribuent ensemble, en même temps à la baisse de nos stocks halieutiques : c'est les mauvaises pratiques de pêches, les licences de pêche, mais aussi les dérèglements climatiques. C'est pourquoi nous avons lancé cette campagne Sauver la mer, mais aussi nous allons parler aux décideurs et aux assureurs », Mbacké Seck.
 
Poursuivant ses propos, le président de l’organisation « Code écologique » informe : « Avec 718 km de côtes réparties en 3 parties (la Grande Côte de Saint Louis à Yoff, la Petite Côte située au Sud de Dakar entre Yoff et Saloum, et la Basse Casamance), le littoral sénégalais, est caractérisé par une diversité des écosystèmes et des ressources comprenant des mangroves, des lagunes, des estuaires marécageuses et des plages sablonneuses. Du point de vue géomorphologique, on distingue des côtes sableuses sur 300 km, des côtes de mangroves sur 234 km et quelque 174 km de côtes rocheuses. Les activités économiques, de tourisme et de pêche y sont très importantes. La pêche, avec plus 400 000 tonnes de produits halieutiques, et la création de 650 000 emplois et sur la sécurité alimentaire (75 % des protéines animales). Par ailleurs, il note qu'aujourd'hui, « le matériel et les engins utilisés pour la pêche tels que la senne coulissante ou scène tournante, le filet maillant dérivant, les filets dormants, les lignes pirogues glacières, les moteurs de plus en plus puissants, entraînent une surexploitation des espèces et une baisse des tonnages débarqués ».
 
Par ailleurs note des mesures conservatoires pour le secteur prises sur 5 axes. Évoquant le tourisme balnéaire (Saint Louis, Dakar, Thies, Petite Cote, Fatick, Delta du Saloum et Ziguinchor, il précise que cela « représente plus de la moitié de l'offre touristique du Sénégal qui est la seconde source de devise du pays (Banque Mondial 2018). Après des décennies de recherches, le Sénégal vient de découvrir d'importantes réserves de gaz et de pétrole. Dans un souci d'une meilleure exploitation de ces ressources, le territoire sénégalais est subdivisé en 29 blocs : 7 blocs onshore, 13 blocs offshore, 9 en offshore profond ».



Dimanche 12 Novembre 2023 - 23:05


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