Ebola n’a pas été importé d’Afrique de l’Ouest mais le virus est parti de la femme d'un chasseur de viande de brousse décédée le 11 août après que le mari fut parti chasser du singe… Elle a ensuite contaminé son médecin, puis son époux, dont les prélèvements ont permis d'identifier le virus. C’est ce qu’affirme le ministre de la Santé congolais. Ebola vient donc de la forêt équatoriale, de Djera (300 km à l'est de Mbandaka), et non de l'étranger. Un laboratoire de Kinshasa a confirmé ces deux premiers cas.
Il faut maintenant identifier la souche de la maladie : zaïroise très virulente ou soudanaise. Les résultats sont attendus d'un laboratoire à Franceville, au Gabon, d’ici quelques jours. Dans l’immédiat, le ministre de la Santé, Felix Kabange Numbi, a annoncé un certain nombre de mesures dont notamment la mise en place d’abord d’une zone de quarantaine très vaste d’un rayon de 100 km2. Entre 30 000 et 40 000 personnes vont avoir l’interdiction de quitter cette zone. La police est chargée de la surveillance. Beaucoup d'ONG rappellent cependant que la quarantaine n'empêche pas la propagation de la maladie. MSF prône plutôt l'envoi rapide de personnel médical.
D’autre part, l’ensemble des aéroports du pays va être doté d’un laser thermique pour mesurer la température des passagers. Enfin, le gouvernement promet l’installation d’un laboratoire mobile dans l’épicentre de Lokolia, à environ 200 km de Mbandaka, la capitale de l’Equateur, pour diagnostiquer le virus en temps réel.
La zone d’Ebola est limitée, assure cependant le ministre de la Santé Felix Kabange Numbi. Il n’y a pas d’Ebola à Kinshasa, la capitale, ni à Mbandaka le chef-lieu de la province de l’Equateur, une façon de rassurer l’opinion alors que le pays doit faire face pour la septième fois à ce virus Ebola découvert pour la première fois en République démocratique du Congo, il y a plus de 30 ans.
Source : Rfi.fr
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