Pour le gouvernement italien, les moyens mis à disposition pour l'opération aéronavale de secours en mer, Mare Nostrum, ne sont plus suffisants. Pour la première fois en Sicile, toutes les préfectures appellent urgemment à l’aide la protection civile. Depuis la fermeture du centre d’accueil de Lampedusa, qui doit être rénové et agrandi, aucune structure sur cette île ne garantit en effet de garantir l’assistance nécessaire aux migrants. Or, ils arrivent par milliers. Au cours de ces deux derniers jours, plus de 4 000 personnes ont été secourues par les navires de la marine militaire italienne entre les côtes de l'Afrique du Nord et les côtes siciliennes.
De nombreux candidats à la traversée
« Les débarquements n'arrêtent pas et l'urgence est de plus en plus criante : deux navires marchands sont en train de secourir deux bateaux avec à bord 300 et 361 personnes. Il semble qu'il y ait au moins un cadavre à bord », a déclaré ce mercredi le ministre italien de l'Intérieur, Angelino Alfano, à la radio publique Rai Uno. L’unique solution serait donc d’installer en toute hâte des tentes, des cuisines et des centres de soins à Porto d’Empedocle, Augusta ou encore Messine.
Selon Angelino Alfano, en raison de l’instabilité politique dans les pays de l’Afrique du Nord, « entre 300 et 600 000 » personnes seraient dans l’attente d’être embarquées en Libye pour rejoindre les côtes du sud de l’Italie. Une estimation dont le ministre italien affirme qu’elle a été confirmée par Cecilia Malmström, commissaire européen aux Affaires intérieures. Angelino Alfano demande donc à l’Europe de « ne pas tourner le dos à Rome ». Pour lui, l’Europe « ne peut pas dire que, en ayant donné 80 millions d'euros à Frontex, elle a résolu le problème ». D’autant, souligne Angelino Alfano, que ces demandeurs d’asile - syriens, palestiniens, éthiopiens, érythréens, sénégalais ou nigérians - sont essentiellement des réfugiés qui « fuient des situations de conflits dramatiques ».
Source : Rfi.fr
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