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​Lutte contre le diabète : le nombre de cas attendra 780 millions en 2045 si rien n’est fait (spécialiste)



Le Centre de lutte contre le diabète ont fait face à la presse, ce mardi pour alerter sur la prolifération du diabète qu'il qualifie de pandémie. Selon le Centre, « 640 millions de cas en 2030 et 780 millions en 2045 si rien n’est fait ». Après avoir défini le diabète, les acteurs ont parlé de l'épidémiologie de la prévalence du diabète dans le monde, en Afrique et au Sénégal. Avant de revenir sur la dimension du diabète en termes d'impact sur le patient, les conséquences sur le plan médical et l'approche politique, stratégique du ministère de la Santé et de la prévention en termes de riposte contre la maladie.
 
« Constatons que le diabète progresse à pas-de-géant et n'écarte aucune catégorie de la société. En parlant du diabète, nous parlons d'une pandémie, c'est-à-dire dire qu'il s'agit d'une affection qui est répandue partout à travers le monde dans le temps et dans l'espace. S'il y a un chiffre qu'il faudrait pouvoir retenir à l'échelle mondiale, c'est dire qu'il y a, à peu près 540 millions de diabétiques réparties à travers le monde. Et si rien n'est fait, ce sont 640 millions en 2030 et 780 millions en 2045. Ce qui veut dire, c'est une pathologie chronique qui progresse pour différentes raisons liées à l'âge, au soin, au contexte environnemental et alimentaire. Ce qui veut dire que s'il y a des prévisions à l'échelle mondiale, il faudrait des stratégies pour y faire face. Ce qui est plus important 3/4 des diabétiques vivent dans les pays en voie de développement pour ne pas dire les pays sous-développés avec les maladies de fardeau transmissibles », a indiqué le professeur Abdoulaye Leye.
 
Poursuivant ses propos, M. Leye soutient : « Si nous venons en Afrique subsaharienne, nous avons 27 millions de diabétiques. Mais avec une progression qui est prévue de 129 % d'ici 2030. Là où dans les pays européens, ce sont des progressions de 20 %, 30 %, 40 %. La progression en Afrique subsaharienne, c'est d'aller à 129 %, soit 55 millions de diabétiques d’ici à l’horizon 2045. La spécificité, c’est qu’un diabétique sur deux ne se sait pas diabétique. Et c’est à l’origine de 500 mille morts par an. Au-delà de ça, un autre constat par rapport en Afrique Subsaharienne, 1 naissance sur 8 est affectés par le diabète chez la maman. Le dernier corollaire en termes de raisonnement, c’est qu’en réalité moins de 1 % de toutes les ressources financières destinées aux dépenses de santé sont consacré à ces pathologies en Afrique. Pour venir au cas du Sénégal, les statistiques 2016, l’enquête STEF montrée pour la population entre 18 et 69 ans, une prévalence de 3,4 %. Mais ce qu’il était important de noter, n'est que cette prévalence là montée aux alentours de 7,8 des qu’on dépassé la tranche d’âge de plus de 45 ans ».
 
« Le diabète est un problème de santé publique »

Parlant de la dimension du diabète en termes d'impact, le professeur Maimouna Ndour revient sur les conséquences sur le plan médical. Pour elle, le diabète est un problème de santé publique. « On vit l’impacte de cette maladie sur les patients. Le diabète est un problème de santé publique. Quand les professionnels de santé qualifient une affection de problème de santé publique, ça veut dire que cette affection répond à trois critères. C’est une affection qui est fréquente, grave et coûteuse… La gravité est liée au risque de complication. On parle de coma diabétique, les infections, mais surtout les complications chroniques de la maladie qui peuvent évoluer à bas bruit et qui vont atteindre plusieurs organes dans le corps », a déclaré le professeur Maimouna Ndour.
 
Parlant des stratégies pour lutter contre la maladie, le Directeur de la maladie Mamadou Moustapha Diop alerte : « Il faut agir, en mettent l’accent surtout sur la prévention. Le ministère de la Santé et de l’action social a mis en place un certain nombre de stratégie comme la création d’un programme ou d’une division qui s’occupe spécialement des maladies non-transmissible. Le ministre de la Santé et de l’action sociale a ouverte depuis 2013, une division qui s’occupe des maladies non-transmissible. Mais aussi la mise en place de comité national multisectorielle de lutte contre les maladies non-transmissibles. Pour lutter contre ces maladies, il faut une approche multifactorielle… ».     




Mardi 7 Novembre 2023 - 13:20


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