Les responsables du gouvernement, le Nigeria Labour Congress (NLC) et le Trade Union Congress (TUC), deux syndicats nationaux de travailleurs, étaient toujours réunis à huis clos en fin de soirée lundi.
NLC et TUC ont appelé à une grève nationale illimitée à compter de mercredi, jusqu’à ce que le prix de l’essence à la pompe, 145 nairas (0,64 euro) le litre, soit abaissé à 86,50 nairas (0,38 euro).
Achese Igwe, le président du Nupeng et du Pengassan, les deux principaux syndicats du secteur pétrolier nigérian, a cependant annoncé à l’AFP lundi soir ne pas avoir l’intention de suivre ce mouvement de grève quoiqu’il en soit.
« Le Nupeng et le Pengassan ne prennent pas part à la grève. Nous soutenons la dérégulation. (…) Nous avons besoin de lever des fonds et de soutenir notre économie », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Les travailleurs (du pétrole) perdent leur travail par milliers (…) Le gouvernement doit réinvestir les économies réalisées grâce à la supression des subventions dans l’économie du pays, en créant des infrastructures qui vont générer de l’emploi », a poursuivi M. Igwe.
Le sous-secrétaire d’Etat au Pétrole Emmanuel Kachikwu a déclaré, plus tôt dans l’après-midi, que la production nigériane avait encore baissé: « Nous produisons environ 1,4 million de barils par jour », a-t-il annoncé lundi devant le Parlement. La production nationale atteint ainsi son plus bas depuis 1994. Ces dernières années, elle fluctuait plutôt entre 1,8 et deux millions de barils par jour.
La hausse du prix de l’essence est « absolument essentielle » pour relancer la croissance, améliorer la confiance des investisseurs et même pour la « survie » du Nigeria, a ajouté le sous-secrétaire d’Etat.
Le Nigeria, première puissance économique du continent, traverse une grave crise économique et financière causée par la chute mondiale des cours de pétrole, principale source de revenus de l’Etat et de réserves en devises.
Bien que premier producteur de pétrole du continent africain, le Nigeria est contraint d’importer des produits pétroliers, ses quatre raffineries ne suffisant pas à sa consommation.
Le gouvernement maintenait, jusqu’ici, un prix à la pompe assez bas et payait la différence aux importateurs, qui prenaient régulièrement le pays en otage en refusant de distribuer le carburant tant qu’ils n’avaient pas touché les subventions de l’Etat.
Pendant des mois, des files d’automobilistes de plusieurs kilomètres se sont formées aux pompes, tandis que d’autres habitants se rabattaient sur le marché noir où le prix du litre pouvait être multiplié par trois.
Le gouvernement a pris la décision, la semaine dernière, de mettre fin aux subventions et de déréguler l’importation de carburant.
En janvier 2012, le précédent gouvernement avait déjà tenté de mettre fin à ces subventions. De violentes manifestations l’avaient obligé à renoncer à cette mesure.
Aujourd’hui, le gouvernement se défausse sur les importateurs, dans l’incapacité de se procurer des devises étrangères au cours légal. Au Nigeria, le taux officiel tourne en effet autour de 197 à 199 nairas pour un dollar, tandis que sur le marché noir, répandu dans le pays, son cours atteint des sommets, jusqu’à 350 nairas pour un dollar.
Si le NLC et le TUC menacent de paralyser le pays, notamment dans les commerces et les administrations, plusieurs observateurs pensent que même s’il était maintenu, l’appel à la grève pourrait être bien moins suivi qu’en 2012. D’autant plus si une partie des syndicats y renoncent.
Source:Maliactu.net
NLC et TUC ont appelé à une grève nationale illimitée à compter de mercredi, jusqu’à ce que le prix de l’essence à la pompe, 145 nairas (0,64 euro) le litre, soit abaissé à 86,50 nairas (0,38 euro).
Achese Igwe, le président du Nupeng et du Pengassan, les deux principaux syndicats du secteur pétrolier nigérian, a cependant annoncé à l’AFP lundi soir ne pas avoir l’intention de suivre ce mouvement de grève quoiqu’il en soit.
« Le Nupeng et le Pengassan ne prennent pas part à la grève. Nous soutenons la dérégulation. (…) Nous avons besoin de lever des fonds et de soutenir notre économie », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Les travailleurs (du pétrole) perdent leur travail par milliers (…) Le gouvernement doit réinvestir les économies réalisées grâce à la supression des subventions dans l’économie du pays, en créant des infrastructures qui vont générer de l’emploi », a poursuivi M. Igwe.
Le sous-secrétaire d’Etat au Pétrole Emmanuel Kachikwu a déclaré, plus tôt dans l’après-midi, que la production nigériane avait encore baissé: « Nous produisons environ 1,4 million de barils par jour », a-t-il annoncé lundi devant le Parlement. La production nationale atteint ainsi son plus bas depuis 1994. Ces dernières années, elle fluctuait plutôt entre 1,8 et deux millions de barils par jour.
La hausse du prix de l’essence est « absolument essentielle » pour relancer la croissance, améliorer la confiance des investisseurs et même pour la « survie » du Nigeria, a ajouté le sous-secrétaire d’Etat.
Le Nigeria, première puissance économique du continent, traverse une grave crise économique et financière causée par la chute mondiale des cours de pétrole, principale source de revenus de l’Etat et de réserves en devises.
Bien que premier producteur de pétrole du continent africain, le Nigeria est contraint d’importer des produits pétroliers, ses quatre raffineries ne suffisant pas à sa consommation.
Le gouvernement maintenait, jusqu’ici, un prix à la pompe assez bas et payait la différence aux importateurs, qui prenaient régulièrement le pays en otage en refusant de distribuer le carburant tant qu’ils n’avaient pas touché les subventions de l’Etat.
Pendant des mois, des files d’automobilistes de plusieurs kilomètres se sont formées aux pompes, tandis que d’autres habitants se rabattaient sur le marché noir où le prix du litre pouvait être multiplié par trois.
Le gouvernement a pris la décision, la semaine dernière, de mettre fin aux subventions et de déréguler l’importation de carburant.
En janvier 2012, le précédent gouvernement avait déjà tenté de mettre fin à ces subventions. De violentes manifestations l’avaient obligé à renoncer à cette mesure.
Aujourd’hui, le gouvernement se défausse sur les importateurs, dans l’incapacité de se procurer des devises étrangères au cours légal. Au Nigeria, le taux officiel tourne en effet autour de 197 à 199 nairas pour un dollar, tandis que sur le marché noir, répandu dans le pays, son cours atteint des sommets, jusqu’à 350 nairas pour un dollar.
Si le NLC et le TUC menacent de paralyser le pays, notamment dans les commerces et les administrations, plusieurs observateurs pensent que même s’il était maintenu, l’appel à la grève pourrait être bien moins suivi qu’en 2012. D’autant plus si une partie des syndicats y renoncent.
Source:Maliactu.net
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