Le Consortium pour la recherche économique en Afrique (CREA) et son partenaire le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) ont organisé ce jeudi un atelier de partage et d’échanges entre experts de l’administration publique, chercheurs et acteurs de la Société civile sur les impacts liés au changement climatique notamment la qualité de l'air en milieu urbain (Dakar) sur le développement économique. Il est montré que 70 % de la population urbaine est disposée à contribuer financièrement aux initiatives publiques de réduction de la pollution de l'air.
« L'approche méthodologique a porté sur la technique d'évaluation contingente qui est partie d'une enquête réalisée auprès de 427 individus dans la région de Dakar pour ensuite déterminer et modéliser les consentements à payer pour un air de qualité améliorée. Les résultats ont montré que les populations valorisent significativement un air de qualité améliorée et que ce dernier rentre bien dans les schémas de préférences de consommation. Il est montré que 70 % de la population urbaine est disposée à contribuer financièrement aux initiatives publiques de réduction de la pollution de l'air, le consentement à payer des populations est estimé à 37.380 F CFA par an, et il s'inscrit dans le même ordre de grandeur que les résultats obtenus ailleurs. Si l'amélioration de la qualité de l'air devait augmenter l'espérance de vie de 3 mois, en réduisant l'incidence des maladies associées à la pollution, ce gain serait alors équivalent à 49.578 F CFA par an », a indiqué Docteur Abdoulaye Seck.
Professeur d’Économie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoulaye Seck est parti du constat du mécanisme qui gouverne la demande à savoir, les perceptions des Africains en particulier. Ceux qui habitent dans les milieux urbains. Selon lui, ces perceptions sont très peu connues.
« On connaît très peu des mécanismes de valorisation à savoir dans quelle mesure seraient prêtes à contribuer les populations, en termes de politique visant à améliorer la qualité de l’air. Nous avons des politiques que nous essayons de mettre en œuvre, mais de l’autre côté vous avez ce défaut de connaissance du consommateur africain. Comment il perçoit l’air, quels sont ses besoins en termes de qualité, également dans quelle mesure, il pourrait valoriser cet air de qualité améliorée », a indiqué l’économiste.
La pollution de l’air, un problème de développement
Parlant du processus de développement économique et d'urbanisation en Afrique sub-Saharienne, l’économiste soutient qu’il est accompagné d'une dégradation de la qualité de l'air, principalement en milieu urbain. « La plupart du temps (90 %) au courant d'une année typique, le niveau de concentration de particules fines en suspension est au-dessus des seuils fixés par l'OMS, en conséquence des émissions issues de la combustion de biomasse, des activités industrielles et du transport. Ces niveaux élevés de la pollution sont associés à des coûts sociaux et économiques relativement élevés (…). Par exemple, il existe une forte corrélation entre les niveaux de concentration d'ozone et les températures dans les régions en proie à la pollution de l'air. En outre, le nombre de décès liés à la pollution est significativement plus important lors d'épisodes de chaleur élevée », dit-il.
Recherche économique sur la qualité de l'air à Dakar
Pour l’économiste, les stratégies de lutte contre le changement climatique, dans un contexte d'élévation des températures, devraient envisager « la sensibilisation sur la pollution de l'air et les enjeux correspondants, ou le changement climatique en général, avec comme cibles privilégiées les segments moins éduqués ou pauvres de la population, de préférence durant les périodes de pic de pollution (Mars et Avril), implique davantage les populations dans la définition et la mise en œuvre des initiatives d'amélioration de la qualité de l'air, etc. ».
Pour la représentante du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Aminata Mbow Diokhané, Chef du Centre de Gestion de la Qualité de l'Air (CGQA) l’urbanisation galopante et l’industrialisation des pays en développement, au cours des dernières décennies, participe à la dégradation de la qualité de l’air particulièrement au niveau des grandes villes.
Poursuivant sa déclaration, elle ajoute : « Il est aujourd’hui avéré que la pollution de l’air constitue le premier risque environnemental pour la santé humaine. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air ambiant est responsable à elle seule d’environ 4,2 millions de décès en 2016, alors que la pollution de l’air à l’intérieur des habitations due à l’utilisation de combustibles et de technologies polluantes a causé environ 3,8 millions de décès pendant la même période. (...). La pollution de l’air a non seulement des impacts négatifs sur la santé avec une forte recrudescence des maladies respiratoires et cardiovasculaires mais aussi un poids économique élevé avec un coût correspondant à 5% du PIB dans les pays en développement d’après la Banque Mondiale».
« L'approche méthodologique a porté sur la technique d'évaluation contingente qui est partie d'une enquête réalisée auprès de 427 individus dans la région de Dakar pour ensuite déterminer et modéliser les consentements à payer pour un air de qualité améliorée. Les résultats ont montré que les populations valorisent significativement un air de qualité améliorée et que ce dernier rentre bien dans les schémas de préférences de consommation. Il est montré que 70 % de la population urbaine est disposée à contribuer financièrement aux initiatives publiques de réduction de la pollution de l'air, le consentement à payer des populations est estimé à 37.380 F CFA par an, et il s'inscrit dans le même ordre de grandeur que les résultats obtenus ailleurs. Si l'amélioration de la qualité de l'air devait augmenter l'espérance de vie de 3 mois, en réduisant l'incidence des maladies associées à la pollution, ce gain serait alors équivalent à 49.578 F CFA par an », a indiqué Docteur Abdoulaye Seck.
Professeur d’Économie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoulaye Seck est parti du constat du mécanisme qui gouverne la demande à savoir, les perceptions des Africains en particulier. Ceux qui habitent dans les milieux urbains. Selon lui, ces perceptions sont très peu connues.
« On connaît très peu des mécanismes de valorisation à savoir dans quelle mesure seraient prêtes à contribuer les populations, en termes de politique visant à améliorer la qualité de l’air. Nous avons des politiques que nous essayons de mettre en œuvre, mais de l’autre côté vous avez ce défaut de connaissance du consommateur africain. Comment il perçoit l’air, quels sont ses besoins en termes de qualité, également dans quelle mesure, il pourrait valoriser cet air de qualité améliorée », a indiqué l’économiste.
La pollution de l’air, un problème de développement
Parlant du processus de développement économique et d'urbanisation en Afrique sub-Saharienne, l’économiste soutient qu’il est accompagné d'une dégradation de la qualité de l'air, principalement en milieu urbain. « La plupart du temps (90 %) au courant d'une année typique, le niveau de concentration de particules fines en suspension est au-dessus des seuils fixés par l'OMS, en conséquence des émissions issues de la combustion de biomasse, des activités industrielles et du transport. Ces niveaux élevés de la pollution sont associés à des coûts sociaux et économiques relativement élevés (…). Par exemple, il existe une forte corrélation entre les niveaux de concentration d'ozone et les températures dans les régions en proie à la pollution de l'air. En outre, le nombre de décès liés à la pollution est significativement plus important lors d'épisodes de chaleur élevée », dit-il.
Recherche économique sur la qualité de l'air à Dakar
Pour l’économiste, les stratégies de lutte contre le changement climatique, dans un contexte d'élévation des températures, devraient envisager « la sensibilisation sur la pollution de l'air et les enjeux correspondants, ou le changement climatique en général, avec comme cibles privilégiées les segments moins éduqués ou pauvres de la population, de préférence durant les périodes de pic de pollution (Mars et Avril), implique davantage les populations dans la définition et la mise en œuvre des initiatives d'amélioration de la qualité de l'air, etc. ».
Pour la représentante du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Aminata Mbow Diokhané, Chef du Centre de Gestion de la Qualité de l'Air (CGQA) l’urbanisation galopante et l’industrialisation des pays en développement, au cours des dernières décennies, participe à la dégradation de la qualité de l’air particulièrement au niveau des grandes villes.
Poursuivant sa déclaration, elle ajoute : « Il est aujourd’hui avéré que la pollution de l’air constitue le premier risque environnemental pour la santé humaine. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air ambiant est responsable à elle seule d’environ 4,2 millions de décès en 2016, alors que la pollution de l’air à l’intérieur des habitations due à l’utilisation de combustibles et de technologies polluantes a causé environ 3,8 millions de décès pendant la même période. (...). La pollution de l’air a non seulement des impacts négatifs sur la santé avec une forte recrudescence des maladies respiratoires et cardiovasculaires mais aussi un poids économique élevé avec un coût correspondant à 5% du PIB dans les pays en développement d’après la Banque Mondiale».
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