Il se dit « confiant », et se sent « plus fort » à l'issue de ce premier tour. C'est vrai que François Hollande est arrivé en tête, alors que la pole position est, jusqu'ici, toujours revenue au président sortant. Mais voilà, François Hollande est cet homme modeste et prudent, rarement dans l'excès.
Dimanche soir, juste avant de rentrer à Paris après son week-end passé dans son fief, à Tulle, en Corrèze, il disait, avec toute la prudence qui fait sa marque « que le résultat du 1er tour permet d'entrevoir la victoire ». Les premiers sondages réalisés après 20 heures le donnent tous vainqueur au second tour face à Nicolas Sarkozy, avec 53 ou 56% des voix.
Le résultat de ce premier tour valide donc la double stratégie de François Hollande : le vote utile et le référendum anti-Sarkozy. Une ligne qu'il suit avec constance depuis un an et même davantage depuis qu'il est candidat, candidat « normal ».
François Hollande ne va donc pas fondamentalement changer son discours et sa campagne dans cet entre-deux-tours. Il reste confortablement installé dans son statut de favori, alors que son adversaire Nicolas Sarkozy va être obligé de multiplier les coups : « La tactique sur la droite décomplexée va s'amplifier », nous disait François Hollande hier soir, juste après sa déclaration solennelle, mais il pense que le pays n'est pas sur cette ligne.
Soutien sans condition de Jean-Luc Mélenchon
A gauche, François Hollande a, dès hier soir, obtenu, sans surprise, le soutien de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche. L'ancien camarade de François Hollande (il a quitté le PS il y a 3 ans et demi), sait d'où il vient et à quel camp il appartient, la gauche, celle qui veut battre Nicolas Sarkozy.
C'est donc un ralliement sans condition. Il faut dire qu'à 11%, on ne pèse pas la même chose que si on était arrivé troisième, comme le laissaient entendre certains sondages tout récemment. François Hollande avait, de toute façon, prévenu avant le premier tour. Il avait exclu toute discussion, qui donnerait l'image d'un homme d'appareil, alors qu'il prétend aujourd’hui rassembler tous les Français.
Le score de Jean-Luc Mélenchon a déçu ses partisans. Pour sa part, Eva Joly, qui a elle aussi appelé à voter Hollande au second tour, dépasse péniblement les 2%. Elle fait quand même mieux que Dominique Voynet il y a 5 ans. Mais au final, le total des voix de gauche est un peu moins élevé que prévu
Que vont faire les électeurs de François Bayrou ?
François Bayrou, arrivé cinquième avec 9% des voix, entretient le suspense sur ses intentions. On y est habitué - on se souvient tous du débat de l'entre-deux-tours qui avait été organisé avec Ségolène Royal - François Bayrou avait fait traîner les choses, avant de refuser de choisir. Il devrait prendre position après le débat Sarkozy-Hollande de l'entre-deux-tours. Simplement, cette année, François Bayrou n'est qu'un arbitre parmi d'autre. Il perd dix points en 5 ans et retrouve presque son niveau de 2002. C'est l'échec de la stratégie d'un homme seul. Les Français ont bien compris que François Bayrou ne pourrait gouverner tout seul.
Que vont faire ses électeurs ? Ils sont divisés. Un tiers penche pour Sarkozy, un autre tiers pour Hollande et le dernier tiers refuse pour l'instant de se prononcer. François Hollande, lui, a d'ores et déjà prévu de renforcer son message sur l'Etat exemplaire et la moralisation de la vie politique, deux thèmes chers aux centristes. Mais pas question de changer son programme économique et social. Il l’a répété pendant toute cette campagne : « C'est sur mon projet que la rassemblement doit s'opérer ».
Certains militants FN voteront Hollande pour faire exploser l’UMP
Ils sont partagés. Même si une grande partie se retrouve dans les valeurs de droite. Mais le vote Le Pen est aussi le signe d'un anti-sarkozysme puissant en France. Marine Le Pen fera son discours traditionnel du 1er mai, mais elle devrait refuser de choisir, c'est la tradition dans la famille Le Pen.
Hier soir, on entendait toutefois certains militants frontistes annoncer qu'ils voteraient pour François Hollande, une espèce de vote révolutionnaire pour faire exploser l'UMP et prendre la tête d'une droite décomplexée. Avec un objectif précis : obtenir des députés aux législtaves de juin. On s'attend d'ailleurs, vu les scores de ce 1er tour, à de nombreuses triangulaires PS/UMP/FN aux législatives, une situation qu'on redoute déjà à l'UMP.
RFI
Dimanche soir, juste avant de rentrer à Paris après son week-end passé dans son fief, à Tulle, en Corrèze, il disait, avec toute la prudence qui fait sa marque « que le résultat du 1er tour permet d'entrevoir la victoire ». Les premiers sondages réalisés après 20 heures le donnent tous vainqueur au second tour face à Nicolas Sarkozy, avec 53 ou 56% des voix.
Le résultat de ce premier tour valide donc la double stratégie de François Hollande : le vote utile et le référendum anti-Sarkozy. Une ligne qu'il suit avec constance depuis un an et même davantage depuis qu'il est candidat, candidat « normal ».
François Hollande ne va donc pas fondamentalement changer son discours et sa campagne dans cet entre-deux-tours. Il reste confortablement installé dans son statut de favori, alors que son adversaire Nicolas Sarkozy va être obligé de multiplier les coups : « La tactique sur la droite décomplexée va s'amplifier », nous disait François Hollande hier soir, juste après sa déclaration solennelle, mais il pense que le pays n'est pas sur cette ligne.
Soutien sans condition de Jean-Luc Mélenchon
A gauche, François Hollande a, dès hier soir, obtenu, sans surprise, le soutien de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche. L'ancien camarade de François Hollande (il a quitté le PS il y a 3 ans et demi), sait d'où il vient et à quel camp il appartient, la gauche, celle qui veut battre Nicolas Sarkozy.
C'est donc un ralliement sans condition. Il faut dire qu'à 11%, on ne pèse pas la même chose que si on était arrivé troisième, comme le laissaient entendre certains sondages tout récemment. François Hollande avait, de toute façon, prévenu avant le premier tour. Il avait exclu toute discussion, qui donnerait l'image d'un homme d'appareil, alors qu'il prétend aujourd’hui rassembler tous les Français.
Le score de Jean-Luc Mélenchon a déçu ses partisans. Pour sa part, Eva Joly, qui a elle aussi appelé à voter Hollande au second tour, dépasse péniblement les 2%. Elle fait quand même mieux que Dominique Voynet il y a 5 ans. Mais au final, le total des voix de gauche est un peu moins élevé que prévu
Que vont faire les électeurs de François Bayrou ?
François Bayrou, arrivé cinquième avec 9% des voix, entretient le suspense sur ses intentions. On y est habitué - on se souvient tous du débat de l'entre-deux-tours qui avait été organisé avec Ségolène Royal - François Bayrou avait fait traîner les choses, avant de refuser de choisir. Il devrait prendre position après le débat Sarkozy-Hollande de l'entre-deux-tours. Simplement, cette année, François Bayrou n'est qu'un arbitre parmi d'autre. Il perd dix points en 5 ans et retrouve presque son niveau de 2002. C'est l'échec de la stratégie d'un homme seul. Les Français ont bien compris que François Bayrou ne pourrait gouverner tout seul.
Que vont faire ses électeurs ? Ils sont divisés. Un tiers penche pour Sarkozy, un autre tiers pour Hollande et le dernier tiers refuse pour l'instant de se prononcer. François Hollande, lui, a d'ores et déjà prévu de renforcer son message sur l'Etat exemplaire et la moralisation de la vie politique, deux thèmes chers aux centristes. Mais pas question de changer son programme économique et social. Il l’a répété pendant toute cette campagne : « C'est sur mon projet que la rassemblement doit s'opérer ».
Certains militants FN voteront Hollande pour faire exploser l’UMP
Ils sont partagés. Même si une grande partie se retrouve dans les valeurs de droite. Mais le vote Le Pen est aussi le signe d'un anti-sarkozysme puissant en France. Marine Le Pen fera son discours traditionnel du 1er mai, mais elle devrait refuser de choisir, c'est la tradition dans la famille Le Pen.
Hier soir, on entendait toutefois certains militants frontistes annoncer qu'ils voteraient pour François Hollande, une espèce de vote révolutionnaire pour faire exploser l'UMP et prendre la tête d'une droite décomplexée. Avec un objectif précis : obtenir des députés aux législtaves de juin. On s'attend d'ailleurs, vu les scores de ce 1er tour, à de nombreuses triangulaires PS/UMP/FN aux législatives, une situation qu'on redoute déjà à l'UMP.
RFI
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