« Le plus grand risque serait de ne rien faire », a résumé François Hollande. L'argument de certains pays européens selon lequel armer l'opposition syrienne aggraverait le conflit ne tient plus. La situation a empiré de toute façon, assure le président français.
« Des armes sont livrées par des pays, dont la Russie, à Bachar el-Assad, a rappelé M. Hollande. Nous devons en tirer toutes les conclusions. » Autrement dit, aider les rebelles si l'on veut faire chuter le régime syrien et arrêter le bain de sang.François Hollande veut rassurer
La livraison d'armes à l'opposition n'est pas sans risque. De nombreux pays craignent qu'elles ne tombent en de mauvaises mains, celles de groupes jihadistes de plus en plus présents en Syrie, ou qu'elles aillent nourrir d'autres rébellions, comme ce fut le cas lors du conflit libyen.
François Hollande a tenu à rassurer. Il dit avoir des garanties de la part de l'opposition syrienne, pour éviter ce qu'il appelle des « déperditions ». Enfin, le président français a aussi adressé un message aux Russes : l'après-Assad ne sera pas, pour eux, la fin de leur relation avec la Syrie. Leurs intérêts pourront être préservés.
Les Européens divisés Le président François Hollande a insisté pour que les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne puissent débattre sur une levée, totale ou partielle, de l'embargo sur la fourniture d'armes aux rebelles syriens. Le président français, soutenu par le Premier ministre britannique, veut convaincre ses partenaires de fournir des armes aux rebelles, et cela avant la fin du mois de mai, quand l'embargo décidé en février prendra fin. Il s'agit de trouver un moyen de pression sur Bachar el-Assad et sur les Russes, qui le soutiennent. Le premier objectif est de fournir des missiles sol-air, pour que les rebelles puissent faire face aux raids des hélicoptères et avions de chasse, principal atout militaire du régime de Damas. Mais tous les Européens ne sont pas d'accord, entre autres la Suède et l'Autriche s'y opposent, alors que la chancelière Angela Merkel a également plaidé la prudence. Il ne faudrait pas que les forces de Bachar el-Assad puissent recevoir davantage d'armes à leur tour, a-t-elle souligné. Les ministres des Affaires étrangères des 27 examineront les conséquences d'une levée de l'embargo, à la fin de semaine prochaine, à Dublin. |
Face à la montée des groupes jihadistes en Syrie, comment éviter que ces armes ne finissent entre de mauvaises mains ? Le président français affirme avoir eu les garanties nécessaires de la part de l’opposition syrienne. Selon Riad Qahwaji, président de l’Institut d’analyse militaire sur le Proche-Orient, ces garanties données par l’opposition sont sérieuses.
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